La cité des nuages et des oiseaux d’ Anthony Doerr aux Éditions Albin Michel
Collection Terres d’Amérique
Traduit de l’américain par Marina Boraso
“ Étranger, qui que tu sois, ouvre ceci et tu apprendras des choses stupéfiantes. ”
En commençant ce roman, un beau pavé de quasiment 700 pages j’étais loin d’imaginer que j’allais découvrir un tel chef-d’œuvre, même si le bandeau me le promettait.
J’étais loin d’imaginer que l’auteur allait me faire voyager à travers le temps, passant de Constantinople au quinzième siècle, à l’Amérique des années cinquante, rejoignant parfois un vaisseau spatial dans le futur au vingt-deuxième siècle, ou encore de nos jours dans l’Idaho au cœur d’une bibliothèque.
“ Tant de mots ! Il faudrait sept vies pour les apprendre tous. […] elle ne cesse de reproduire les lettres sur les milles feuillets vierge de son esprit. À chaque signe correspond un son, associer les sons revient à former des mots, en associant les mots on finit par bâtir des univers. ”
J’étais loin d’imaginer comment ce récit allait m’emporter dans un labyrinthe d’histoires en compagnie de personnages plus attachants les uns que les autres, sans jamais, oui jamais me perdre, sans jamais me lasser bien au contraire .
J’étais loin d’imaginer avoir entre les mains, un roman aux multiples facettes, à la fois roman historique, roman de science-fiction, roman touchant a l’univers fantasy, mais également une fiction contemporaine et un éco-thriller, oui vraiment je m’attendais à tout mais pas à tant de richesse littéraire au sein d’un seul livre.
« Je sais pourquoi les bibliothécaires t’ont lu ces vieilles histoires : si elle sont bien racontées, celui qui les écoute reste en vie aussi longtemps que dure le récit. »
Oui vraiment j’étais loin d’imaginer avoir de l’empathie pour Seymour Stuhlman, cet éco-terroriste, avoir tant d’admiration pour Anna qui s’applique à retranscrire des symboles pour sauvegarder des textes mystérieux, loin d’imaginer le pire pour Konstance coincé dans ce vaisseau spatial, ou encore trembler pour Zeno Ninis et ses élèves en pleine répétition théâtrale…
J’étais loin d’imaginer, qu’un unique livre, était capable de voyager à travers le temps pour relier entre eux toute cette foule de personnages.
“ Près de le fenêtre, un livre bleu au dos usé repose sur la table de nuit. L’illustration de couverture montre un ballet d’oiseaux parmi les tours serrées d’une ville. Une cité en lévitation sur un banc de nuages. ”
Loin d’imaginer qu’un auteur que je découvrirais enfin allait me conter une si belle et si enrichissante histoire.
“ Anna est parcouru de frissons, sidérée par la familiarité de ce qu’elle vient de lire. Une cité dans les nuages. Un âne devant la mer. Un récit qui contient la totalité du monde. Et même les mystères qui de trouvent au-delà. ”
Un livre, au cœur de l’histoire qui fait battre à l’unisson le cœur de nombreux lecteurs comme il a fait battre le cœur des hommes et des femmes présents entre ces pages, à travers le monde, à travers les siècles.
Anthony Doerr est un véritable génie, un conteur hors pair, un véritable orfèvre, créateur d’un bijou littéraire d’exception à lire absolument, à offrir expressément à tous les amoureux des grands livres.
« Un reposoir, dit-il enfin. Tu connais ce mot ? Un lieu de repos . Un texte – un livre –, est un lieu de repos pour les souvenirs de ceux qui ont vécu avant nous. Un moyen de préserver la mémoire après que l’âme a poursuivi son voyage. »
Partez à la découverte de La cité des nuages et des oiseaux pour qui sera, je vous le promet, une des plus belles lectures de votre vie et qui vous rappellera à quel point les livres et leur transmission sont on ne peut importantes et vitales tant leurs pouvoirs sont immense.