Profession romancier

Profession romancier de Haruki Murakami aux Éditions Belfond

Traduit du japonais par Hélène Morita

Écrire un roman n’est pas très difficile. Écrire un roman magnifique n’est pas non plus si difficile. Je ne prétend pas que c’est simple, mais ce n’est pas non plus impossible. Ce qui est particulièrement ardu, en revanche, c’est d’écrire des romans encore et encore. Tout le monde n’en n’est pas capable. Comme je l’ai déjà dit, il faut disposer d’une capacité particulière, qui est certainement un peu différente du simple « talent ».

(…) Depuis plus de trente ans, j’écris des romans et je gagne ma vie en tant que romancier. Ce qui signifie que je me suis maintenu debout sur le ring du monde littéraire depuis trente ans, ou bien, pour le dire à la façon ancienne, que je « vis de ma plume » depuis trente ans. Dans le sens le plus strict du terme, on parlera peut-être d’un «accomplissement ».

Que l’on soit passionnée ou pas de littérature japonaise, on connaît forcément Haruki Murakami, auteur connu et reconnu du monde littéraire, en tout cas je l’espère, l’appréciant pour ma part enormément.

À travers ce recueil, qui réunit douze essais autobiographiques de l’auteur, on découvre son parcours d’écrivain depuis son tout premier roman ” Écoute le chant du vent suivi de Flipper “ écrit en 1973 et qui sera enfin publié après son consentement en 2016.

James Joyce a déclaré, avec un certain laconisme : « L’imagination c’est la mémoire. » Je pense qu’il a raison. (…)

Notre tête – du moins la mienne – abrite un stock important de ce type de matériau. Chaque tiroir est bourré de toute sorte de souvenirs faisant office d’informations. Il y a de grands tiroirs. Des petits aussi. Et certains munis de poches secrètes. Quand j’écris, je les ouvre selon mes besoins, j’en sors le matériau voulu et je m’en sers pour une partie de mon roman (…) D’habitude, les souvenirs oubliés reviennent prestement à la vie, d’une façon naturelle. Quand mon esprit parvient à cet état de liberté et d’abandon, je me sens extrêmement bien. L’imagination s’est éloignée de ma volonté, elle se déplace maintenant librement, elle a acquis des formes et des volumes. Ces informations engrangées dans mes archives intérieures sont évidemment des biens irremplaçables, une immense fortune pour le romancier que je suis. “

Il nous offre, telle une longue interview, ses réflexions sur ce métier de romancier, sur l’écriture en général qui permet à l’imaginaire de devenir littéraire, en posant également un certain regard sur le monde de l’édition, les prix littéraires, tout en vouant une admiration sans bornes pour les traducteurs.

Il est parfois cynique, mais toujours sincère en dévoilant les coulisses de son quotidien d’écrivain et la face cachée de l’univers du livre avec les passionnés d’un côté et les intéressés de l’autre.

Dans son pays, les critiques ne lui ont pas fait de cadeaux et comme beaucoup d’écrivains, il est bien plus lu et apprécié à l’étranger.

” Critiquer une œuvre est toujours possible, l’apprécier également. “

Tout en s’interrogeant sur l’avenir du livre, il prodigue ses précieux conseils tels des encouragements pour les écrivains en herbe, tout en restant très lucide.

” Beaucoup de ces étoiles montantes de la littérature ont disparu sans tambour ni trompette. Certains d’entre eux – la plupart, sans doute – en ont eu assez d’écrire des romans ou bien se sont lassés de cette activité dans la durée et ont changé de voie. Et beaucoup de leurs livres, dont on ne cessait de parler au moment de leur gloire, sont à présent très difficile à dénicher dans les librairies ordinaires. Car, si le nombre des écrivains est presque illimité, l’espace des librairies ne l’est pas.

À présent, ses romans sont traduits dans plus de cinquante langues et font de lui un homme fier et heureux.

Profession romancier permettra aux lecteurs d’en découvrir un peu plus sur cet auteur assez réservé et donnera peut-être envie aux plus audacieux de se lancer dans l’écriture sur les traces de ce grand écrivain.

Pour info :

Né à Kyoto en 1949 et élevé à Kobe, Haruki Murakami a étudié le théâtre et le cinéma, puis a dirigé un club de jazz, avant d’enseigner dans diverses universités aux États-Unis.
En 1995, suite au tremblement de terre de Kobe et à l’attentat du métro de Tokyo, il décide de rentrer au Japon.
Ont déjà paru chez Belfond Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil (2002), Les Amants du Spoutnik (2003), Kafka sur le rivage (2006), Le Passage de la nuit (2007), La Ballade de l’impossible (2007 ; 2011), L’éléphant s’évapore (2008), Saules aveugles, femme endormie (2008), Autoportrait de l’auteur en coureur de fond (2009), Sommeil (2010), la trilogie 1Q84 (2011 et 2012), Chroniques de l’oiseau à ressort (2012), Les Attaques de la boulangerie (2012), Underground (2013), L’Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage (2014), L’Étrange Bibliothèque (2015), Écoute le chant du vent suivi de Flipper, 1973 (2016), le recueil de nouvelles Des hommes sans femmes (2017), Birthday Girl (2017), le diptyque Le Meurtre du Commandeur (2018) et De la musique, une série d’entretiens avec Seiji Ozawa (2018). Tous les livres de Murakami sont repris chez 10/18.
Plusieurs fois pressenti pour le Nobel d littérature, Haruki Murakami a reçu le prestigieux Yomiuri Literary Prize, le prix Franz Kafka 2006, le prix de Jérusalem pour la liberté de l’individu dans la société en 2009, le prix international de Catalogne 2011 et le prix Hans Christian Andersen en 2016.

Je remercie les Éditions Belfond pour cette lecture très enrichissante.

Le dernier sur la plaine

Le dernier sur la plaine de Nathalie Bernard aux Éditions Thierry Magnier

” – Kwana, murmure ma mère tandis que l’herbe verte épaisse de mes ancêtres m’accueillent tendrement.

– Le Parfumé, répète mon père, pour s’imprégner de mon existence.

Ma grand-mère s’approche à petit pas, comme je l’ai toujours vue se déplacer. Elle est si légère que ses mocassins foulent la terre sans y laisser d’empreinte. Elle s’accroupit près de ma mère, retire le couteau qu’elle a glissé dans sa ceinture et, d’un coup sec, elle coupe le cordon ombilical. Ses lèvres s’entrouvrent, elle avale un peu d’air pour dire à voix haute cette vérité qu’elle a entendu bien des fois de la bouche des anciens :

– Dire le nom, c’est commencer l’histoire… “

Kwana vient d’arriver sur terre. Il est le fils du grand chef Peta Nocona et d’une femme aux yeux bleue.

Il fait partie de la tribu des Noconis, qui signifie « Les Errants » en langue Comanche.

Leur territoire est immense, la terre est leur mère, et le soleil leur père.

” Les terres sur lesquelles nous chevauchons ne nous appartiennent pas, mais notre territoire s’étend à perte de vue. “

” Car nous ne sommes plus simplement des vivants, mais bien des résistants ou, pire, des survivants. Si nous voulons que nos enfants vivent comme ils l’entendent sur ces plaines, nous devons faire face à cet envahisseur qui ne respecte rien, ni les traités, ni les bêtes, ni la terre… “

Hélas l’arrivée des blancs met en danger le peuple indien, en les exterminant pour s’approprier leur territoire.

” Les blancs amènent la destruction partout où ils passent et nous sommes sur leur passage. “

Le destin des indiens des grandes plaines américaines est en péril.

Kwana nous raconte son histoire, sa lutte jour après jour pour sauver son peuple.

Ce que j’en dis :

Passionnée par les indiens, leurs cultures, leurs traditions, leurs combats, leur Histoire, je ne pouvais résister à l’envie de découvrir ce nouveau roman même si à priori il s’adresse à un jeune public.

À peine commencé, j’étais sous le charme de la plume, sensible, poétique qui m’a emportée avec beaucoup d’émotion auprès de cette tribu indienne et de ce jeune indien Kwana dans une aventure extraordinaire.

Se basant sur des faits réels, Nathalie Bernard nous plonge dans une histoire aussi passionnante que bouleversante.

On s’attache forcément à ce peuple et on se révolte une fois de plus face à toute cette cruauté à leur égard, sans oublier la profanation de la terre et la destruction des bisons par ces blancs, ces voleurs de vies, ces cruels destructeurs, ces briseurs de liberté.

Quand on voit l’immensité de ce pays, on ne peut se résoudre à comprendre et à pardonner de tels actes de barbaries pour s’approprier des parcelles de terre.

Nathalie Bernard, nous offre un récit brillant qui peut se mettre entre toutes les mains de 7 à 77 ans…mais surtout grâce à sa passion et à ses romans, amener les jeunes lecteurs à se passionner à leur tour pour ce peuple indien et faire en sorte qu’on ne les oublie pas.

C’est à lire, à offrir, à partager absolument.

Pour info :


Nathalie BERNARD
 est publiée depuis une vingtaine d’années chez différents éditeurs.

Fascinée par les contes et les récits d’initiation, elle a d’abord écrit pour les grands des histoires de vampires, de sorcières, de sirènes et autres créatures fantastiques.

Depuis quelques années, elle se consacre plus particulièrement à l’écriture pour la jeunesse.

Chanteuse à ses heures perdues, il lui arrive de donner une forme « spectaculaire » à ses romans.

Elle espère apporter à ceux qui la lisent un peu du rêve et du réconfort qu’elle a elle-même reçu en parcourant certains livres…

Je remercie Babelio et les Éditions Thierry Magnier pour cette belle aventure en terre indienne.

La meute

La meute de Thomas Bronnec aux Éditions Les Arènes

(…) Il s’approche de Castelli êtes met à lui parler tout bas.

– Ici je me sens bien. Je ne me sens bien qu’ici, même. Au milieu des gens. Les vrais. À Paris, tout est factice. L’Élysée même est factice. Il faudrait changer d’endroit. Quelque chose de plus moderne, plus fonctionnel, moins solennel.

Le conseiller lui demande s’il croit vraiment, à ces fadaises sur les artifices de la capitale. François Gabory n’a jamais vécu que pour ces artifices.

– Tu as tort, et tu as raison. Une partie de moi a rêvé d’être un anonyme au milieu de la beauté du monde, indifférent aux luttes ridicules qui m’ont pourtant occupé toute ma vie. Et quand c’est arrivé, je n’ai pensé qu’au jour où je reviendrai. Tu sais pourquoi ?

Il fait non de la tête.

– Parce que le pouvoir, c’est pire qu’une drogue, c’est un poison qu’on t’a inoculé. Un poison délicieux, mais ça reste un poison, quelque chose pour lequel il n’y a pas d’antidote et qui finit par te tuer. Mais avant ça… Profitons !

D’un côté nous avons François Gabory ancien président de la république bien décidé à reprendre sa place.

De l’autre Claire Bontems, une jeune femme plutôt séduisante et sans scrupule que rien n’arrête, prête à tout pour obtenir la première place à l’Elysée.

Au cœur de ce duel, une rumeur qui tel un virus se propage et commence à tuer la vérité et donner vie aux mensonges.

Il n’y a qu’une place à prendre, alors tous les coups semblent permis pour l’obtenir.

Les loups se retrouvent entre eux, la meute est en marche.

Qui réussira à l’arrêter ?

Ce que j’en dis :

Ancien journaliste politique, Thomas Bronnec mets à profit son expérience dans ce milieu pour nous offrir un récit d’un réalisme hallucinant.

Dans ce roman , il nous entraîne au cœur d’une spirale infernale où les hommes et les femmes sont capables du pire pour arriver au pouvoir.

Il suffit d’une rumeur propagée à travers les réseaux sociaux pour mettre un pavé dans la mare et affaiblir son adversaire. Dans cet univers, tous les coups sont permis.

On ne peut évidemment pas s’empêcher de penser à certains personnages politiques et enrager un peu plus contre eux.

En transposant cette histoire dans un futur proche, l’auteur nous amène à réfléchir sur ce qui pourrait arriver si on en venait aux votes électroniques, très facile à truquer, et nous mets en garde contre tous ces tests qui circulent sur le net, pouvant servir de base de données à des fins purement stratégiques et dangereuses.

Pour qui aime l’univers de la politique aussi véreuse soit-elle, ce roman est fait pour vous, pour les rebelles comme moi, détestant tout ce qui touche à ce milieu de chacals, ce sera plus difficile pour les charmer, en dehors de la plume enrichissante et éclairée de l’auteur que j’ai vraiment apprécié.

Une belle découverte même si je ne suis pas sûre de rester fidèle à l’auteur étant donné son thème de prédilection.

Pour info :

Journaliste et auteur de documentaires pour la télévision, Thomas Bronnec a exploré pendant plusieurs années les coulisses du monde politique.

Après Les Initiés et En pays conquis, il poursuit son exploration des élites françaises.

La Meute, son cinquième roman, raconte une société qui voit le modèle patriarcal vaciller, où l’exigence de transparence est devenue une arme de destruction massive capable de se retourner contre ceux qui l’utilisent, une société transformée chaque jour un peu plus en un cirque médiatique scénarisé comme une vulgaire sitcom.

Je remercie les Éditions les arènes pour cette plongée dans les coulisses de la politique.

Les bonnes âmes de Sarah Court

Les bonnes âmes de Sarah Court de Craig Davidson aux Éditions Albin Michel

Traduit de l’anglais (Canada) par Éric Fontaine

” Ce n’est pas une ville dénuée de charme. Une falaise en marque l’extrémité sud-ouest ; les millénaires s’écoulent en minces filets entre les rigoles de ses escarpements. Les eaux vertes du lac, parsemées de voiliers, s’embrasent, lisses et dorées, au contact de la lune cuivrée d’automne. Ceux qui vivent à l’intérieur des limites de la ville sont de braves gens. S’il fallait leur trouver un défaut, ce serait sans doute cette tendance qu’ils ont à relever avec un peu trop d’empressement les défis que leur lance l’existence. L’arrivée du mariage et de la vie de famille marque la fin des folles ambitions. Certains qualifient ce patelin de repaire de laideur abritant quelques très belles personnes ; d’autres estiment au contraire qu’il s’agit d’un lieu d’une beauté singulière abritant quelques irréductibles salauds. “

À Sarah Court, morne lotissement situé au nord de Niagara Falls dans l’Ontario, se côtoient cinq familles, assez atypique dans leur genre.

Parmi elles, un batelier qui récupère les noyés au pied des célèbres chutes, un cascadeur accro au danger, un neurochirurgien alcoolique en disgrâce, un boxeur raté père d’un jeune garçon obèse aux multiples personnalités, une cleptomane qui rêve de maternité, un orphelin d’une mère toxicomane devenu fabricant de feux d’artifice et occasionnellement criminel, sans oublier les écureuils gris qui pullulent dans le coin.

” Certaines créatures vivent à la manière des étoiles : une vive et puissante combustion qui réduit en cendres les êtres qu’ils côtoient, mais surtout eux-mêmes. Leurs vies sont des brasiers au cœur desquels les trouvent leur bonheur. Ils se consument à petit feu jusqu’à ce qu’il ne reste que le désir des flammes. “

Mais connaît-on vraiment ses voisins ? Et sa propre famille ?

Craig Davidson explore les âmes humaines aussi étranges et sombres qu’elles puissent être et nous livre un roman surprenant à la frontière des genres.

Ce que j’en dis :

Après ma fabuleuse découverte de son recueil de nouvelles De rouille et d’os, magnifiquement adapté au cinéma par Jacques Audiard en 2012, j’étais impatiente de me plonger dans son dernier roman.

Cette fois il nous entraîne à Sarah Court dans l’Ontario une bourgade américaine proche des chute de Niagara Falls, où vivent cinq familles assez malmenées par la vie.

L’auteur reste fidèle à son thème de prédilection, le drame et toute sa noirceur.

À travers des personnages de caractère assez cabossés, on découvre ce roman choral qui flirte avec le recueil de nouvelles avec une once de fantastique. Les histoires s’enchaînent, les personnages se suivent, leurs vies s’entremêlent, leurs destins se croisent entre tension et émotion, humour et horreur, férocité et compassion.

Sous la plume de Craig Davidson, les gens ordinaires nous paraissent extraordinaires, et même habillée de noirceur, la petite bourgade s’illumine sous le feu des projecteurs le temps d’une soirée.

Craig Davidson confirme son talent et même si cette histoire peut paraître parfois déroutante, elle n’en demeure pas moins captivante et savoureuse.

J’ai adoré.

Pour info :

Craig Davidson, né en 1976 à Toronto, est un écrivain canadien anglophone. Il vit à Calgary, en Alberta. Il s’est fait connaître avec un recueil de nouvelles, Un goût de rouille et d’os (Albin Michel, 2006), vendu à plus de 50 000 exemplaires et adapté à l’écran par Jacques Audiard en 2012. Son premier ouvrage, Juste être un homme (2008), a confirmé le talent et la singularité de ce jeune écrivain.

Craig Davidson a également publié de nombreux romans d’horreur sous les pseudonymes de Patrick Lestewka et Nick Cutter.

Je remercie les Éditions Albin Michel pour cette plongée toujours aussi savoureuse dans l’univers impitoyable de cet auteur Canadien d’exception.

“ L’artiste ”

L’artiste d‘Antonin Varenne aux Éditions de La Manufacture de livres

” Il a recommencé. Le même. Les coups de couteau, les mains mutilées, un artiste, un atelier. Peut-être cette fois n’avait-il pas fait le ménage ; la maison tout entière semblait ordonnée et propre, mais il avait laissé derrière lui quelque chose d’essentiel : une idée fixe. Ce n’était plus une impasse, mais le début d’un merdier à tiroirs. “

En 2001 à Paris, les artistes peintres se retrouvent mis en pièces par un drôle de serial killer, un genre maniaque du ménage.

Lui-même véritable artiste, transforme ses scènes de crime en œuvre d’art y mêlant esthétisme et barbarie

C’est l’inspecteur Heckmann qui se retrouve sur cette affaire assez spéciale et il va vite comprendre que le tueur se joue de lui.

Une véritable traque est mise en place, pour arrêter ce tueur fou.

Ce que j’en dis :

Quand j’ai découvert la plume d’Antonin Varenne, il avait déjà quelques romans à son actif, mais comme on dit mieux vaut tard que jamais. Depuis je fais partie de ses fidèles lectrices car il faut bien le reconnaître, il a du talent, un véritable artiste.

Cette fois il nous entraîne à Paris, sur les traces d’un serial killer dans un intrigue captivante menée par des mains de maître, avec des personnages bien campés et très attachants.

C’est avec plaisir qu’on savoure sa verve singulière agrémentée d’une pointe d’humour toujours très appréciable.

Une fois de plus, je suis sous le charme de son écriture et de son style, Antonin Varenne est une valeur sûre, jamais déçue bien au contraire.

Il vient de recevoir le Prix rive gauche du roman français à Paris.

On ne peut que s’en réjouir.

Pour info :

Né à Paris en 1973, Antonin Varenne n’y restera que quelques mois avant d’être enlevé par ses parents pour vivre aux quatre coins de France, puis sur un voilier.

Il n’y reviendra qu’à vingt ans, pour poursuivre des études à Nanterre. Après une maîtrise de philosophie (Machiavel et l’illusion politique), il quitte l’Université, devient alpiniste du bâtiment, vit à Toulouse, travaille en Islande, au Mexique et, en 2005, s’arrime au pied des montagnes Appalaches où il décide de mettre sur papier une première histoire. 

Revenu en France accompagné d’une femme américaine, d’un enfant bilingue et d’un chien mexicain, il s’installe dans la Creuse et consacre désormais son temps à l’écriture.

Je remercie la manufacture de livres, toujours très avisée dans le choix de ses publications.