Trencadis de Caroline Deyns aux Éditions Quidam

« J’ai eu la chance de rencontrer l’art parce que j’avais, sur le plan psychologique, tout ce qu’il faut pour devenir une terroriste. »
Que se cache-t’il derrière ce titre aux allures de mosaïque ?
Une femme ? Une artiste ? Une œuvre ? Une vie ? Ou tout simplement un peu tout ça pour nous faire découvrir une fresque littéraire aussi atypique que Niki de Saint Phalle.

Si au départ ce nom ne me disait rien, après quelques recherches j’ai relié l’artiste à ses œuvres d’art et j’ai poursuivi ma visite faisant doucement connaissance avec cette femme à la vie plutôt tumultueuse.
De cela, Niki ne s’en cachera jamais : « J’ai commencé à peindre chez les fous. »

Grâce à l’auteure Caroline Deyns, je découvre une femme tourmentée par un douloureux passé mais pleine de vie et d’extravagance qui très tôt se passionne pour l’art.
Une femme insoumise, rebelle, indépendante autant dans sa vie de femme que dans sa vie d’artiste. Elle laisse exploser ses blessures et les transforme en créations originales. En apportant de la couleur dans la noirceur, cette femme ne cessera de surprendre, d’émerveiller.
[…] comme seule en sont capables les filles, un peu barrées qu’ on oserait pas qualifier d’hystériques, mais quand même, parce que celle-ci elle en tient une couche avec sa carabine qui explose les entrailles de ses propres tableaux. Alors oui, cette bousculade volontaire comme une réparation, un essai de cicatrisation, mais aussi, pourquoi pas, une tentative pour édicter, à l’intérieur même du groupe avant-gardiste, un nouvel équilibre où elle, Niki, pourrait se tailler la place du (chasseur de) lion. Elle, et toutes les autres femmes avec.

Bien plus qu’une biographie, le portrait de cette femme présenté de manière originale, comme pourrait l’être une exposition, est un véritable enchantement.
Caroline Deyns nous offre à sa façon une aventure passionnante, bourrée d’anecdotes en nous offrant ce récit qui nous permet de découvrir la passion et l’admiration qu’elle a pour Niki.
Une magnifique découverte qui me permet de poser un regard différent sur l’artiste que je connaissais si peu, et qui me permettra dorénavant d’admirer ses œuvres à leurs justes valeurs.
C’est publié chez Quidam Éditeur, qui nous offre toujours une belle galerie d’artistes d’horizons différents pour toujours surprendre et émouvoir les lecteurs .
Une belle surprise complètement inattendue.

Pour info :

Originaire de Valenciennes, Caroline Deyns vit et enseigne à Besançon. Elle est l’auteure aux éditions Philippe Rey de Tour de plume (2011) et de Perdu, le jour où nous n’avons pas dansé (2015).
Je remercie Quidam éditeur pour ce récit extraordinaire