“ Tremblement de temps ”

Tremblement de Temps de Kurt Vonnegut aux Éditions Super 8

Traduit de l’anglais (États-Unis ) par Aude Pasquier

Le monde entier est un théâtre, et tous les hommes et les femmes de simples acteurs. “

En 2001: un « tremblement de temps temporel » renvoie le monde entier en 1991. L’occasion peut-être de corriger certaines erreurs et d’éviter certaines catastrophes ? Et bien non, tout recommence à l’identique. L’humanité poursuit sa course infernale avec nonchalance.

” À croire que nombreux attendent la mort et d’être délivré de leur vie. “

Le pitch laisse présager un roman de science-fiction et pourtant l’auteur culte d’Abattoir 5 n’a pas eu envie de l’écrire, mais a eu envie de digresser autrement en embarquant le lecteur dans un étourdissant voyage au pays de la fiction.

” Je rentre à la maison. Je me suis sacrément amusé. Écoutez nous sommes sur terre pour glandouiller. Ne laissez personne prétendre autre chose ! “

Ce que j’en dis :

L’auteur pose un regard acerbe sur la société américaine. Il médite brillamment sur son pays, sur la guerre, lui l’ancien soldat qui fut un temps prisonnier, mais aussi sur la famille, les amis, sur la vie et les choix qui la composent.

” Beaucoup de gens échouent parce que leur cerveau, leur éponge d’un kilo et demi imbibée de sang, leur pâtée pour chien, n’est pas assez performante. La cause d’un échec peut être aussi simple que ça. Certains ont beau s’efforcer, ils ne cassent pas trois pattes à un canard. Point final ! “

Un récit autobiographique où Kurt Vonnegut se livre à cœur ouvert, sans fards et

pourtant cet OLNI a bien failli ne pas voir le jour.

Une lecture qui est parfois déroutante mais qui régale par son côté grinçant et très atypique. Une plume plutôt sarcastique, satyrique qui résonne avec un réalisme surprenant. Remplis d’aphorismes, le lecteur reste captivé et se laisse embarquer dans un univers étrange.

L’absurdité du monde dans toute sa splendeur.

Un récit subversif, assez mordant et plutôt jouissif qui va réjouir ses fans.

Pour info :

Avec son frère et sa sœur, Kurt Vonnegut Jr grandit dans une famille aisée. Son père, Kurt Sr, architecte, perd toute sa fortune dans la Grande Dépression. En 1940, Kurt entre à la Cornell University, étudie la chimie et la biologie selon le désir de son père, mais se distingue comme éditeur du Cornell Daily Sun. Il quitte l’université en 1943 pour s’engager dans l’armée et est fait prisonnier par les Allemands lors de la bataille des Ardennes. Il se retrouve alors à Dresde, en Allemagne, enfermé au sous-sol d’un abattoir, le Slaughterhouse Five. Pendant la nuit du 13 février 1945, la ville est bombardée par les Alliés. On dénombre 130000 morts en deux jours. Kurt, toujours enfermé au sous-sol de l’abattoir, et l’un des rares survivants et sera ainsi chargé par les Allemands de rassembler les corps des victimes pour les brûler. Il est libéré par l’armée Rouge en mai 1945.

Cette expérience donnera corps à son roman le plus connu, Abattoir 5, paru en 1969. Après la guerre, Kurt poursuit des études d’anthropologie à la Chicago University et obtient son diplôme grâce au succès de son livre Le Berceau du chat (1963), alors qu’il a déjà quitté l’université depuis plusieurs années. Il travaille comme publicitaire chez General Electric lorsqu’il publie Le Pianiste déchaîné (1952), Les Sirènes de Titan (1959) et surtout Abattoir 5 (1969), et Le Petit Déjeuner des champions (1973), ses textes les plus connus.

Les romans de Kurt Vonnegut, pessimistes et satiriques, combinent réalité, science-fiction et fantasy pour peindre avec une plume acérée les horreurs, les absurdités et l’aliénation de la vie moderne, les effets de la technologie sur les hommes et des personnages en quête de sens dans un univers absurde. Il reste un des écrivains les plus étudiés sur les campus universitaires aux États-Unis, et ses ouvrages ont influencé plusieurs générations d’étudiants, lui conférant le statut d’auteur culte outre-Atlantique. Son nom est régulièrement cité dans des œuvres de la culture populaire, des Simpsons à Strangers Things. L’astéroïde 25399 Vonnegut a été nommé en son honneur.

Je remercie les Éditions Super 8 pour ce voyage intemporel grinçant à souhait.

 » Mange tes morts « 

Mange tes morts de Jack Heath aux Éditions Super 8  

Traduit de l’anglais (Australie) par Charles Bonnot

«   Nouvelle affaire, annonce-t-il. Cameron Hall, quatorze ans, vu pour la dernière fois hier après-midi à 16 heures. Demande de rançon par téléphone.

– Une vraie demande ? 

– Pour autant qu’on sache ? « 

Un enfant a disparu, l’horloge tourne mais la police patauge. Alors, avant que ça vire au drame on tente le tout pour le tout, on appelle ‘Le Pendu’ à la rescousse, le fameux Timothy Blake.

Blake doit son surnom au don qu’il possède. Aucunes énigmes aussi ardues soient-elles ne lui résistent. Il en fait d’ailleurs son gagne pain, et cela lui permet de mettre du sel dans son café et de la viande dans son congélateur.

 » C’est comme jouer au pendu, mais à l’envers. Si tu résous l’énigme, tu as droit au gars sur la potence.  » 

Car s’il bosse pour le FBI, ce n’est pas une question d’argent, même si ça lui remplirait ses poches bien vides, non c’est bien pire…

 » Ah, vous ne la connaissez pas, celle-là ? L’État a passé  un marché avec un cannibale et ils font appel à lui pour faire disparaître les corps après les exécutions.  » 

Alors, s’il veut combler son addiction répugnante, il va devoir retrouver cet enfant.

«  L’espace d’une seconde je me vois tel que je suis vraiment : un monstre;  » 

La faim justifie-t-elle les moyens ?

Voilà un roman qui devrait en surprendre plus d’un. À notre époque où le recyclage est tendance, où il est important pour l’État de faire des économies et si en plus ça nourrit son homme, voilà peut-être une idée à explorer pour les plus courageux, en dehors des végétariens bien évidemment. 

Jack Heath nous offre à travers ce récit très cinématographique un thriller aussi original que terrifiant. Une lecture loin d’être indigeste, un menu cinq étoiles dans le guide des thrillers à dévorer. Une recette au goût savamment dosée qui peut estomaquer, parfois même dégouter mais qui s’avère addictive et absolument savoureuse au final. Mange tes morts se révèle absolument efficace, il faut juste avoir parfois le cœur bien accroché pour ne pas l’avoir au bord des lèvres. 

Un mets idéal pour les amateurs de repas littéraire très spécial. 

Que vous soyez Fan de la série Dexter ou du film Le silence des agneaux, ce menu livresque est fait pour vous. Une intrigue excellente, un récit bien rythmé, très visuel, ne laissant aucun répit avec un personnage répugnant mais attachant. Une histoire de malade qui se dévore d’une traite, et même qu’on en redemande. 

Se déguste sans faim jusqu’à la fin, mais vous incitera peut- être à devenir végétarien. 

Un thriller Saignant à souhait. 

Jack Heath est né en 1986 en Australie. Il peut déjà se prévaloir d’une imposante bibliographie jeunesse : une vingtaine de romans, régulièrement traduits et retenus pour le petit et le grand écran. Mange tes morts, son premier texte pour adultes, ne saurait être conseillé, de son propre aveu, aux moins de 18 ans. 

Je remercie Nadia et les Éditions super 8 pour cette lecture absolument à point.

 » Stone Junction « 

Stone Junction de Jim Dodge aux Éditions Super 8 

Traduit de l’anglais (USA) par Nicolas Richard

 » La naissance se déroula sans complications. Dix-neuf heures plus tard, après que l’infirmière eut amené Daniel pour sa troisième tétée, Annalee sauta hors du lit, s’habilla en hâte et quitta la maternité, tenant Daniel emmitouflé dans ses bras. (…) 

    – Okay, mon gars, dit-elle. C’est parti. « 

Et c’est ainsi que Daniel fit son entrée dans le monde et l’aventure ne faisait que commencer.

 » Peu après le cinquième anniversaire de Daniel, Annalee s’assit pour lui exposer scrupuleusement les avantages et les inconvénients possibles, inhérents à la fréquentation de l’école. Elle laissa le choix à Daniel. Il ne lui fallut pas longtemps.

   – Nan, dit-il, ça a l’air merdique, l’école.  »  

Mais n’allez pas croire qu’Annalee  était une mauvaise mère, elle avait déjà apprit à lire à Daniel, et ils fréquentaient assidument la bibliothèque à chacun de leur passage en ville. Et puis dans le Relais de bandits de grands chemins dont elle s’occupait, les hors-la loi apprenaient à Daniel des tas de combines de survies. Et bien plus encore quand ils furent recueillis par un conglomérat de magiciens. Daniel y découvrit la vie, la méditation. On lui enseigna la pêche, la dope, le crochetage de coffre-fort, le poker, la dissimulation, la métamorphose et même l’invisibilité.

Plus tard, sa mère étant partie dans des circonstances que je vous laisse découvrir, il n’aura de cesse de retrouver son assassin, avec autant de conviction qu’il en mettra pour retrouver son père.

 » – Et merde, qu’est-ce que ça peut foutre, hein ? Pourquoi se faire chier avec des broutilles quand la mort connait ton adresse… »  

Et à ces recherches s’ajoutent une autre mission pour lequel il semble avoir été formé, dérober un diamant au pouvoir magique…

 » Les disciplines dans lesquelles il excellait – des occupations essentiellement solitaires- étaient illégales dans la plupart des États. Faire pousser de la drogue, ouvrir des coffres-forts et jouer au poker, autant d’activités potentiellement lucratives, et, à défaut d’autre chose, prendre des risques ne lui faisait pas peur. « 

Ce livre est un objet littéraire identifié comme fantastique. Sept cents pages de pur bonheur. 

La magie opère dés les premières pages dans ce conte de faits pour adultes. On s’envole pour une aventure livresque hors du commun. On accompagne Daniel dans sa quête survoltée, parsemée d’épreuves à surmonter en chemin, tout en gardant un regard optimiste. On y célèbre la vie et on se souvient des morts. Parfois tendre, cynique, et en même temps féroce. 

Jim Dodge a l’imagination débordante, une belle verve, pétillante, truculente, mystérieuse, drôle, intelligente, inventive. Il a réussi à me faire rêver, rire, à me redonner mon âme d’enfant.

Un livre qui ne peu pas laisser indifférent, capable de changer la vie des lecteurs ou tout du moins de la rendre plus agréable pendant et après la lecture. 

Tout comme pour  » Carter contre le diable  » de Glen David Gold, les éditions super 8 nous font un beau cadeau en rééditant ce livre tout aussi extraordinaire. 

Un véritable émerveillement pour les lecteurs, une folle aventure livresque qui laisse des étoiles dans les yeux, et un pincement au cœur une fois terminé. 

Un beau coup de cœur pour toute cette fantaisie couchée sur du papier.

Une aventure fantasmagorique.

Jim Dodge est né en Californie. Il a notamment été bûcheron, berger, prof, ramasseur de pommes et joueur professionnel (le reste étant secret défense). Il a aussi écrit les trois merveilleux romans que sont  » L’oiseau de Cadèche, Not Fade Away, et Stone Junction,préalablement publié dans l’intrépide collection « Lot 49 » au Cherche Midi. 

Je remercie Nadia et les Éditions Super 8 pour cette lecture magique.

 » Dark net « 

DARK NET  de Benjamin Percy  aux éditions Super 8 

 

 » Internet a des trappes et des clôtures invisibles. Internet a des passages secrets, des chemins secrets et des codes secrets, des langages secrets. Internet a des coffres, et des caves, et des greniers remplis de ténèbres qu’aucune lumière ne peut percer. Vous pouvez voyager dans le temps, vous pouvez voyager à travers les murs. Par un simple tremblement de ses doigts, vous pouvez faire apparaître et disparaître les choses. Vous pouvez faire du mal aux gens. Vous pouvez acheter les gens. Internet est une décharge et une île au trésor. Ici, chaque objet, chaque personne, chaque endroit, chaque pensée, chaque secret existent. Internet peut satisfaire tous les appétits. À la différence d’un corps, à la différence du monde, Internet ne connaît pas de limites.  


 

Cheston observe, scrute, décortique la vie des gens qui l’entourent. Mais il est bien pire qu’un simple espion, c’est un Hacker. Internet est son lieu de vie, sa maison. Tellement à l’aise qu’il n’hésite pas à s’aventurer sur le Dark Net, le Far West d’Internet, un territoire sans foi ni loi. Mais aujourd’hui cette zône regorge de démons, qui projettent de hacker les esprits des utilisateurs et de les transformer en tueurs psychotiques.



 » Il y a des rumeurs à propos d’un homme des ténèbres. Quelqu’un qui sortait la nuit pour chasser. Chaque nuit, tous les refuges étaient pleins, et ceux qui ne trouvaient pas de place risquaient de ne pas voir le jour se lever. (…) Et l’homme des ténèbres laissait sa marque – une main droite rouge – sur les trottoirs, les immeubles, les fenêtres, de tout Portland, signant ses actes comme un chien qui pisse sur les boîtes aux lettres.  » 

Mike Juniper dirige l’un de ces refuges : le Repos du Voyageur où il y accueille les sans- abri de Portland. Personne ne se demande comment il a atterri là et ça l’arrange. Chacun a ses secrets.  » En outre, personne ne l’a reconnu… »

Lela, une journaliste technophobe se retrouve au cœur d’une enquête, persuadée d’être tombée sur une sale histoire que personne ne voudra couvrir.

 » C’est le genre d’articles qu’elle préfère, le genre d’articles qui lui donnent l’impression de ne pas seulement éduquer ou distraire les gens, mais de faire changer les choses ses lecteurs. Quand on sait que quelqu’un est trés en colère à cause de ce qu’on écrit – quand on sait que l’on est potentiellement en danger -, alors on a la certitude d’avoir fait son boulot. (…) Parce que, dans le journalisme, seuls les problèmes sont intéressants. « 

Hannah, sa jeune niéce de douze ans, récemment appareillée d’une prothèse futuriste qui lui a rendu la vue va se retrouver mêlée à cette chasse aux démons tout droit sortis de l’enfer.

La plus vieille amie de Mike Juniper, Sarin, une femme quasi immortelle sort de l’ombre à son tour et se prépare à combattre les ténèbres.

Seront-ils assez et seront-il prêts ?  » Le jour zéro »  si les portes de l’enfer s’ouvrent à Portland.

C’est ce que Benjamin Percy nous invite à découvrir dans ce techno-thriller démoniaque.

Héros malgré eux, dans les profondeurs du web, ses personnages vont devoir faire face à des êtres malfaisants, des apparitions horrifiques qui tentent de répandre le mal sur terre. Tel un virus, ils attaquent en force et déferlent sur notre monde.

Qui vaincra au final ?


Je retrouve la plume de l’auteur avec grand plaisir, dans un registre complètement différent, pour lequel je ne me serais peut-être pas attardée si je ne connaissais pas déjà les talents de l’écrivain. Et j’ai été qui plus est agréablement surprise au fil de l’histoire au titre un peu trompeur, car en fait le Dark Net n’est pas le sujet principal du récit.

Je me suis attachée à tous les personnages sans exception, ( du coté des gentils bien évidemment ), ils donnent une force et un rythme survolté au roman. Une histoire endiablée rondement menée, qui va ravir tous les fans du genre. Un thriller agrémenté d’une dose de surnaturel qui nous donne une histoire plutôt fantastique où des héros pas ordinaires vont s’unir pour sauver la planète.

Décidemment ça fait du bien de suivre son instinct de lectrice, de poursuivre avec un auteur que j’avais apprécié pour son roman,  » Le canyon » après une rencontre à Metz en 2012.

N’ayez pas peur, plongez-vous dans cette noirceur satanique, et laissez-vous porter par l’écriture de cet américain doué.




Benjamin Percy est né dans l’Oregon. Il est l’auteur de  » La bannière étoilée  »  ( 2009),  » Le Canyon  » ( 2012 ) et de deux recueils de nouvelles. Il est aussi scénariste chez DC Comics. Il a actuellement plusieurs projets de films en développement. 


Pendant un séjour en Californie, dans le cadre de la rédaction d’un article pour le magazine GO, il a visité les campus d’Apple et de Google. Là-bas, il a échangé avec de nombreux dirigeants et chercheurs et en a profité pour évoquer le sujet des Hackers. De retour chez lui, sa sœur et quelques amis ont été hacké, leur compte Facebook piraté, sa carte de crédit a été volé et utilisé en Espagne. Tout cela lui a fait comprendre à quel point nous étions vulnérables en ligne ; à quel point il était facile d’espionner, d’être piraté, trompé, intimidé… C’est ainsi que lui est venu l’idée de son dernier livre Dark Net. Il consacre beaucoup de temps à la recherche avant l’écriture, il veut que ses lecteurs aient le sentiment de lire quelque chose de véritablement authentique. 

Je remercie Nadia et les éditions Super 8 pour ce thriller possédé absolument infernal.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  » Hemlock Grove « 

Hemlock Grove de Brian Mcgreevy aux Éditions Super 8

Traduit de l’anglais ( USA) par Cécile Leclère 


 » Quand il y a de la dynamite sur des rails, Il vaut mieux réfléchir à deux fois avant de monter dans le train. »

En Pennsylvanie, à Hemlock Grove , l’ambiance paisible de cette bourgade a changé d’un coup d’un seul… on a retrouvé une jeune fille assassinée assez sauvagement et pourtant aucun indice dans les parages. On s’interroge d’autant plus sur cette mystérieuse mort. 

« On ne trouvait personne à accuser, aucune cible, rien à faire, sauf pour la poignée de chasseurs tentant de pister cette créature qui n’avait pas laissé plus de trace qu’un fantôme… »



Quand une seconde victime est retrouvée après ce qui semble être une nouvelle attaque fatale, certains témoignages sont sans appel. 

 » Un gigantesque chien noir, aussi grand qu’un homme de cent cinquante kilos peut-être doté d’yeux jaunes luisants. » 


Ça plombe un peu l’ambiance, même si aucune balle n’a été tiré. Et c’est dans ce contexte qu’un jeune gitan fraîchement débarqué dans le coin, qui se fait passé pour un loup garou pour se faire mousser au bahut, va sympathiser avec un jeune de son âge qui semble avoir des pouvoirs particuliers. Ensemble ils vont mener l’enquête pour tenter de piéger cette étrange créature meurtrière.  

 » Les plus sensibles parmi vous préféreront peut-être fermer les yeux maintenant. « 

 Vous voilà prévenu ! En vous aventurant à Hemlock Grove, vous pourriez y croiser des êtres plutôt étranges. Quand on sait que certaine fille peuve tomber enceinte d’un ange, y’a de quoi se poser des questions sur ce qui se passe dans cette localité. 

N’ayant pas vu la série, j’ai vraiment apprécié cette virée à Hemlock Grove. Un style que je préfère nettement lire que de visionner. Une histoire captivante et bien construite, impossible à lâcher. Et c’est pas quelques coups de pattes qui vont m’effrayer même si le message de prévention m’a plutôt fait rire mais tombait à point nommé avant la suite qui me donne encore des frissons rien que d’y penser. Tu l’auras compris ce n’est pas pour les mauviettes , ça fait peur mais ça ne manque ni d’humour ni de panache. Une lecture plaisante, effrayante, sous une écriture incandescente. Une virée dans un monde irréel à la frontière du rêve américain. À découvrir si l’on n’a pas froid aux yeux  et qu’on aime lire dangereusement.

Brian Mcgreevy



Brian Mcgreevy qui a travaillé aussi sur la série Netflix en trois saisons tirée de son livre, est né dans la région de Pittsburgh. À l’âge de 15 ans, arguant de  » différences d’ordre créatif  » Il laisse tomber le lycée. Il est membre fondateur de la Maison de production El Jefe, basée au Texas

 » Version officielle « 

 

Version Officielle de James Renner chez Super 8 Èditions


« Plus tard, Jack eut le temps de se demander comment tout avait commencé. Il comprenait comment ça s’était terminé. Par la trahison, la destruction, la mort. Mais comment cela avait-il commencé ? « 

Lorsque Jack Felter revient dans l’Idaho aider sa sœur à s’occuper de leur père atteint de démence et de perte de mémoire, il ne s’attendait pas à retrouver un amour de jeunesse qui de nouveau bousculera sa vie.


 » Il y a dans la vie de chacun, des jours qu’il voudrait oublier. Des jours qu’il voudrait reprendre à zéro, pour faire les choses différemment. Des jours suffisamment remplis de mauvaises décisions pour dévier le cours d’une vie à jamais. « 

Tony Sanders, son meilleur ami, psychiatre a disparu dans d’étranges conditions, depuis 3 ans. Après avoir rencontré un de ses anciens patients et sous la pression de Samantha, la femme de Tony, Il part à sa recherche avec Cole le jeune patient plus ou moins contraint.



 » Il avait l’impression d’être manipulé, …Poussé en direction de quelques fins secrètes. Manipulé par qui ? Par quoi ? « 

Démarre alors une quête pour découvrir la vérité, mais la vérité est- elle vraiment celle que l’on  croit ?

Et si la vérité était ailleurs ? Et si chacun avait été atteint de ‘cécité d’inattention ‘ , comment être sûre ?

« La mémoire fonctionne parfois bizarrement. Difficile de dire ce qui s’est vraiment passé. »

James Renner a l’art et la manière pour nous plonger dans une aventure hors du commun. Un zeste d’X-Files, une dose de Lost, une intrigue, un îles mystérieuse, des passages secrets, des personnages atypiques, tout est là pour vous rendre addict à cette lecture que vous n’êtes pas prêts d’oublier et qui risque même de soulever de nombreux doutes en vous.

« Nous ne sommes que des histoires, tous autant que nous sommes. Des personnages dans les contes racontés deux fois. Et nous sommes aussi, nous mêmes, des conteurs. C’est une spirale sans fin. On tourne, on tourne encore. Garde un petit espoir qu’avec le temps, nous apprenions à raconter de meilleures histoires. » 

C’est la  » Version Officielle « ,  celle dont on doit se rappeler, celle dont on peut parler, et même si notre mémoire est envahie par des mensonges, on peut toujours « oublier le passé pour créer un avenir meilleur  » 

Une chose est sûre, ce livre est formidable, et je ne vous mens pas, je ne vous manipule pas, je n’en ai pas le pouvoir. Je n’ai que ces quelques mots pour vous convaincre de vous jeter sur ce livre où se mêlent à merveille le genre thriller et SF. Un conte pour adulte que vous ne pourrez quitter, même après l’avoir terminé. Je vous conseille d’ailleurs la Version Papier, car il paraît qu’un jour  » Tout vos E-book disparaîtront, vos Kindles Et vos Kobos ne seront plus que des presse-papiers sans valeur. » 

Vous ne me croyez pas ?

Lisez ce livre vous verrez que je ne mens pas …


Né en 1978, James Renner est écrivain et journaliste. Obsédé depuis l’âge de onze ans par un crime irrésolu dans l’Ohio en 1989, il y a consacré un livre et de nombreux articles. Après Obsession, Version officielle est son deuxième roman publié par les éditions Super 8. 

James Renner

En attendant je remercie les Éditions super 8 pour cette Lecture futuriste magistrale. 

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« Il y a un robot dans le jardin »

Il y a un robot dans le jardin de Deborah Install aux Éditions Super 8 

« J’ouvris les rideaux en grand et regardai au-dehors. Pas de doute, il y avait bien un robot dans le jardin . »

Je ne sais pas vous mais j’ai toujours aimé ces petits robots qui ont jalonné mon enfance .Il y a d’abord eu NONO le petit robot,l’ami d’Ulysse 31, puis R2D2 et C-3PO de Star Wars  et WALL E  pour ne citer que mes préférés. Alors si j’avais eu la chance d’en voir débarquer un dans mon jardin, moi aussi je l’aurais adopté. Je comprends donc Ben et son attachement quasi immédiat au grand regret de sa compagne.


Ben a beau être adulte, il est assez immature et un rien fumiste, presque un éternel ado. Cette rencontre tombe à point nommé pour donner un peu piquant dans  sa vie . Et aussi surprenant qu’inattendu, ça va bien la changer, sa vie. Une belle aventure commence, une amitié s’installe et tel Gepetto avec Pinnochio, Ben va s’avérer un père formidable et grandir un peu. Car le petit robot a beau être dépassé, il possède des pouvoirs que les androïdes n’ont pas.


Bienvenue dans cette aventure du futur en compagnie d’un petit robot plein de charme, assez indiscipliné et pourtant très attachant. Ben et lui risquent bien de vous charmer à leur tour. Telle une divine comédie, ce roman rafraichissant vous fera passer un bon moment. L’humour, l’amour, l’amitié sont au rendez-vous et rendent cette histoire irrésistible.


Une couv’ aussi belle que son contenant, un voyage drôle, féroce et quelque peut déjanté qui risque d’en surprendre plus d’un et d’attendrir les plus farouches.

Un moment de lecture bien sympathique .


Deborah Install avait huit ans quand elle écrivit son premier roman: Sammy L’écureuil. Elle vit à Birmingham avec mari, enfant et chat ombrageux. À ce jour, aucun robot ne s’est manifesté.

 

 

« Impact »

Impact de Ben H. Winters aux Éditions Super 8


 » Oui, cela va arriver. J’ai raison et Nico a tort. Nul ensemble de faits n’a jamais été aussi rigoureusement démontré, nulle série de données aussi soigneusement analysée et revérifiée par autant de milliers de professeurs, de savants et d’élus. Tous souhaitant désespérément que ce soit faux, tous constatent cependant que c’était vrai. « 



Impact clos la trilogie “Dernier meurtre avant la fin du monde”. Nous retrouvons Hank Palace qui est toujours à la recherche de Nico sa sœur, avec une détermination quasi obsessionnelle. Cette disparition semble liée à un groupe pseudo-survivaliste qui s’entends à sauver le monde. C’est à bicyclette qu’il poursuivra sa quête toujours accompagné d’Houdini son chien et de son ami Cortez.


Sa route lui réservera quelques surprises et parfois des rencontres plutôt insolites comme cette communauté amish qui pourrait bien remettre en question pas mal de chose.
J’avoue que ce dernier opus me laisse un peu sur ma faim, son final me laisse dubitative ,je l’aurais aimé plus explosif …
Par contre vivre les derniers jours de Hank et de l’humanité soulève toujours autant de questions. Et j’étais admirative de l’obstination de Hank qui ne partira pas sans revoir sa sœur quoi qu’il lui en coute. Une tragédie apocalyptique sans concession, sans espoir, sous une plume addictive qui fait durer le suspens et ne nous laissera pas terminer sans tout nous révéler avant l’impact.
Une bonne trilogie même si pour ma part le premier tome restera mon préféré des trois et si cette saga vous a plu je ne peux que vous inciter à lire Silo de Hugh Howey, autre série en trois volumes dans le même registre post-apocalyptique .

Vous pouvez retrouver ma chronique des premiers tome ici


Ben H. Winters est l’auteur de 8 romans, il vit actuellement à Indianapolis.
Ambiance musicale « Mourir demain  » ici en compagnie de Pascal Obispo et de Natasha Saint-Pierre .


Merci aux Éditions super 8 et à Nadia pour cette chouette trilogie unique en son genre .