Les trois épouses de Blake Nelson

Les trois épouses de Blake Nelson de Cate Quinn aux Éditions La presse de la cité

Traduit de l’anglais par Maxime Berrée

“ – On dirait presque que votre mari est allé chercher ses femmes au supermarché. Une petite jeune fille dans le salon, une cuisinière pour la popote, une prostituée dans la chambre à coucher. ”

Blake Nelson est polygame ce qui ne réjouit ni sa famille, ni l’église mormone. Il vit éloigné de toute civilisation en plein désert dans un ranch plutôt miteux pour être tranquille avec ses trois épouses.

Rachel, la première épouse, Emily, sœur-épouse et enfin Tina, troisième sœur-épouse, toutes bien différentes les unes des autres, et ne s’appréciant guère voir même pas du tout.

Alors lorsque Blake est retrouvé mort, à l’endroit même où il adorait pêcher, ses trois épouses semblent faire des coupables idéales. Mais laquelle des trois l’est vraiment ? À moins que la police fasse fausse route, car plus l’enquête avance , plus les secrets de chacune refont surface et sèment le doute. La coupable n’est peut-être pas celle que l’on croit.

Cate Quinn nous offre un roman choral on ne peut plus surprenant. À travers ses trois épouses on découvre le mariage plural de Blake Nelson, qui enfreint toutes les règles de l’église Mormone, et tout en faisant connaissance avec ces trois femmes on suit l’enquête de près pour découvrir le meurtrier de ce mormon pas ordinaire.

L’auteur est vraiment douée pour semer le doute et nous offrir des coups de théâtre à quasiment chaque chapitre. C’est donc à un rythme effréné et plein de surprises qu’on découvre cette histoire qui nous mènera d’un ranch en plein désert jusqu’à la maison d’un prophète qui était marié à soixante femmes, dorénavant sous les verrous.

Un polygame, trois épouses, un ranch miteux, une secte, un cimetière, des mormons aux pratiques étranges, des familles en colère, et même un tour à Las Vegas, dite ville de tous les péchés et pourtant bien moins pécheresse que ce que l’on découvrira dans l’Utah, font de ce thriller un moment de lecture démoniaque, drôle et surprenant.

Une belle surprise signée par une auteure anglaise qui fera le bonheur des amoureux d’histoire américaine.

Que Dieu bénisse Cate Quinn, comme dirait Rachel, la première épouse.

Pour info :

Auteure de romans historiques à succès en Angleterre, autrefois journaliste pour The Guardian, The Times et The Mirror, Cate Quinn signe ici son premier thriller.

Je remercie Masse Critique de Babelio et les Éditions Presse de la cité pour cette virée pas très catholique chez les mormons absolument délirante.

Les samaritains du bayou

Les samaritains du bayou de Lisa Sandlin aux Éditions Belfond Noir

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Claire-Marie Clévy

Pas facile de trouver un job après un long séjour au placard pour une nana, mais heureusement pour cette ex-taularde un pote détective privé de son agent de probation qui une ardoise à effacer, ignore jusqu’à son arrivée qu’il avait besoin d’une secrétaire. Pour Delpha Wade ça fera l’affaire, pour Tom Phelan , il fera avec, Il a vraisemblablement pas le choix.

Ce duo de solitaire va contre toute attente devenir très complémentaire et va permettre de résoudre les nouvelles affaires. Ensemble il vont œuvrer pour chasser les fugueurs, débusquer les maris infidèles, réparer les âmes cabossées et même soigner les laissés-pour-compte.

Delpha n’en demeure pas moins rancunière face à ceux qui l’on conduit en taule et compte bien régler ses comptes. Et quoi de mieux que de bosser dans cette agence pour résoudre également son enquête et mettre la main sur le violeur toujours en vie, caché là, quelque part…

Pour ce roman à l’atmosphère poisseuse, Lisa Sandlin a été récompensé par le Dashiell Hammett Prize et le Shamus Award , les plus hautes distinctions de la littérature à suspense américaine et pourtant il ne m’a pas complètement convaincu, et je m’y suis parfois embourbée.

Si j’ai aimé chacun des personnages de ce duos improbables, loin de certains clichés habituels, l’histoire était parfois déroutante et je dois bien avouer que si je ne m’étais pas vite attachée à Delpha et Tom, j’aurais abandonné l’affaire.

Un peu trop éloigné justement de l’ambiance de la Louisiane des bayous que j’affectionne et pourtant j’y étais il semblerait. Vraiment l’impression d’être passée à côté, de m’être perdue en cours de route.

C’est dommage, peut-être que le prochain arrivera plus à me toucher, l’avenir nous le dira, un jour, peut-être.

Pour info :

Lisa Sandlin a grandi à Beaumont, Texas, dans un décor de bayou et de puits de pétrole, avant de s’installer au Nouveau-Mexique, puis dans le Nebraska, où elle a enseigné dans l’atelier d’écriture de l’université d’Omaha pendant vingt ans.

Auteure de nombreuses nouvelles plusieurs fois primées, elle découvre le succès avec Les Samaritains du bayou, son premier roman, récompensé par le Dashiell Hammett Prize 2015 et le Shamus Award 2016, prix majeurs de la littérature suspense américaine.

Je remercie les Éditions Belfond pour ce suspens en direct du Vieux Sud américain.

Leur domaine

Leur domaine de Jo Nesbø aux Éditions Gallimard / La série noire

Traduit du norvégien par Céline Romand-Monnier

“ La voiture a roulé jusqu’à moi, la vitre du conducteur est descendue. J’espérais que ça ne se voyait pas, mais mon cœur battait comme un piston. Combien de lettres, de tede mails et de conversations téléphoniques pendant toutes ces années ? Pas beaucoup. Et pourtant, s’était-il écoulé une seule journée sans que je pense à Carl ? Pas une seule. Mais mieux valait regretter Carl qu’avoir à gérer des « histoires de Carl ». Enfin. Mon premier constat a été qu’il avait pris de l’âge.

« Pardon,mon bon monsieur, sommes-nous au domaine des célèbres frères Opgard ? »

Après le décès de leurs parents , survenu après un accident de voiture lorsqu’ils étaient adolescents, les frères Opgard se retrouvèrent seuls pour s’occuper du domaine familial, après avoir été confié à leur oncle dans un premier temps.

Roy, l’ainé commença à bosser à la station du bourg pour subvenir à leurs besoins, tandis que Carl terminait sa scolarité avant de poursuivre ses études au Canada.

Carl n’était pas revenu depuis, son retour est surprise totale pour son frère et les habitants.

Loin de s’en réjouir, Roy l’accueille pourtant, d’autant plus qu’il n’est pas seul et semble avoir de grands projets pour le domaine.

 » Et bientôt un raz-de-marée de honte déferlerait sur nous, nous emportant tous sur son passage. La honte, la honte,la honte. C’était insupportable. Aucun d’entre nous ne le supporterait.

Carl envisage la construction d’un hôtel spa, de luxe, qui serait susceptible de leur apporter fortune ainsi qu’à leur communauté qui financerait en partie les travaux.

Mais, évidemment le retour de Carl en inquiète plus d’un, et réveille de vieilles rancœurs et des secrets de famille qu’il aurait mieux fallu laisser avec la Cadillac au fond du ravin, sans compter les nouveaux cadavres qui commencent à faire désordre dans le paysage.

“ Et enfin il est venu.

Le second cri du corbeau.

Et je savais que cette fois, il avertissait d’un danger. Pas un péril immédiat. Comme si j’avais rendez-vous avec le destin. Depuis longtemps. Patiemment. Sans jamais oublier. Des problèmes. ”

Alors quand est-il de Leur Domaine ? Jo Nesbø est-il à la hauteur de ce que Stephen King nous promet sur le bandeau ? « Original et spécial » « impossible à lâcher » Un bandeau qu’il faut vite enlever pour découvrir dans son intégralité la magnifique couverture qui réserve un visuel qui sent bon l’Amérique. D’ailleurs en parlant d’Amérique, j’avais vraiment l’impression d’y être et pourtant c’est sur les terres scandinaves d’où l’auteur est originaire, que se déroule cette histoire qu’il est impossible de quitter avant la dernière page, avec au final l’impression d’avoir lu un grand roman américain. Dingue cette histoire, King ne nous a pas menti c’est certain (Ça lui arrive parfois sur d’autres livres).

Nous voilà donc au fin fond de la Norvège en milieu rural pour découvrir l’histoire de ce domaine et de ces deux frères. Deux frères unis par un amour fraternel, longtemps séparés et à nouveau réunis pour le meilleur et pour le pire.

Dans ce huit clos, règne une ambiance inquiétante où s’immisce une tension qui va monter en puissance au fur et à mesure de l’histoire. Une histoire qui par quelques allers-retours dans le passé nous éclairera sur cette famille pleine de secrets, qui une fois révélés ne seront pas toujours ceux que l’on attendaient.

Jo Nesbø nous sort des sentiers battus et nous offre un « One-shot » extraordinaire sur le sacrifice au prix de l’amour fraternel qu’imposent parfois certains travers familiaux.

Thriller, roman noir, rural noir, peut importe, le principal c’est de ne pas passer votre chemin, et de découvrir : Leur Domaine, un endroit vraiment particulier qui va vous réserver de sacrés surprises.

Leur Domaine, c’est une ambiance inquiétante, parfois déroutante mais surtout porté par une plume extraordinaire.

Jo Nesbø nous en met plein la vue c’est certain.

Pour info :

Né d’un père patron d’une société de transports et d’une mère libraire, Jo Nesbø se destinait à devenir footballeur professionnel mais une rupture des ligaments croisés a mis un terme à sa carrière.

Il grandit à Molde puis devient diplômé de la Norwegian School of Economics à Bergen. Il est d’abord journaliste économique , puis se dirige vers la musique.

Il est connu pour sa participation en tant qu’auteur, compositeur et interprète au groupe de pop Di Derre , l’un des plus célèbres en Norvège de 1993 à 1998.

Mondialement connu pour sa série « Harry Hole », il est considéré comme le chef de fil du thriller scandinave, avec cinquante millions d’exemplaires vendus à travers le monde et des traductions dans quarante langues.

Je remercie les Éditions Gallimard pour ce roman aussi majestueux que sa plume.

Rends-moi fière

Rends-moi fière de Nicole Dennis-Benn aux Éditions de l’aube

Traduit de l’anglais (Jamaïque) par Benoîte Dauvergne

“ Margot et Delores ont tout misé sur l’avenir de Thandi, convaincues que c’était celle de la famille qui réussirait. Tel leur vieux matelas, l’adolescente incarne une source fiable de satisfaction. « C’est toi qui nous sortira de cet endroit », lui répètent-elles. ”

Pas facile de survivre pour cette famille jamaïcaine dans leur petit village de pêcheurs.

Entre Dolores, la mère qui vend des babioles aux touristes américains et Margot qui abuse de ses charmes, prête à tout pour une vie meilleure, Thandi encore étudiante a du mal à faire face à tous les espoirs misés sur elle.

Pour ces trois femmes, les obstacles s’accumulent et il est parfois difficile de garder de la tête haute quand le sort s’acharne.

“ Alors qu’elle s’examine dans le miroir, Thandi commence à devoir à travers les yeux de sa mère, de sa sœur et de la communauté : lauréate d’une bourse, adolescente sage, douce d’espoir pour sa famille, jeune fille destinée à devenir riche et à mener une vie prestigieuse. Lorsqu’elle s’admire ainsi, la case disparaît autour d’elle, de même que la sensation préméditée ce poids sur sa poitrine. ”

À travers ce roman ambitieux, on oublie vite le décor des cartes postales de la Jamaïque, et très vite l’envers du décor nous percute de plein fouet.

Dans cet endroit paradisiaque, cette famille est confrontée à la misère locale et doit œuvrer de manière parfois immorale pour s’en sortir.

L’auteur explore les difficultés d’une cellule familiale empêtrée dans de douloureux secrets, et aborde également la prostitution l’homophobie et le racisme omniprésent , sans oublier l’impact destructeur du tourisme et les conditions de vie de la classe ouvrière jamaïcaine.

Difficile de rester insensible à ces portraits d’hommes et de femmes qui d’un côté m’ont bouleversés mais également révoltés.

La douleur est partout et même le soleil jamaïcain a du mal à illuminer ce récit poignant page après page.

Élu « Meilleur livre de l’année » par le New York Times, ce roman risque d’en étonner plus d’un.e, mais attention préparez les mouchoirs.

Pour info :

Nicole Dennis-Benn est née et a grandi à Kingston, en Jamaïque.

Elle vit aujourd’hui à New York et enseigne à Princeton.


Rends-moi fière est son premier roman, déjà disponible aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Brésil et en Corée.

Je remercie les Éditions de l’aube et Aline pour cette poignante lecture.

Maikan

Maikan de Michel Jean aux Éditions Dépaysage

Audrey opte d’habitude pour des affaires qu’elle sait gagnées d’avance et qu’elle pourra mener rondement. Mais cette fois, en lisant un article du Globe and Mail de Toronto, elle est tombée sur une histoire qui l’a interpellé sans qu’elle ne sache pourquoi. Le journal racontait comment au début du XX° siècle, les jeunes Autochtones avaient été envoyés de force par le gouvernement canadien dans des établissements d’enseignement. Au lieu de les éduquer comme on l’avait promis aux parents, les pensionnats visaient plutôt à assimiler les enfants. Le journal expliquait ainsi que plus de cent cinquante mille membres des Premières Nations, Inuit et Métis avaient été arrachés à leurs familles, délibérément coupés de leur culture et soumis à une forme de lavage de cerveau. Dans ce que le Canada appelait les pensionnats autochtones, beaucoup d’enfants avaient subi des sévices, des agressions sexuelles. ”

Montréal, 2013.

Audrey est avocate, avec des tarifs plutôt exorbitants, mais parfois il est bon d’accepter des affaires plus charitables et de donner accès à la justice aux plus démunis, histoire de se donner bonne conscience. Alors après avoir été touchée par cet article qui revenait sur ces faits révoltants, et sur ce recours collectif qui était censé indemniser les anciens pensionnaires autochtones, elle décida de partir à la recherche de tous ces disparus qui ne réclamaient pas leur dû.

Un long parcours qui va la conduire jusqu’à une réserve isolée de la Basse-Côte-Nord sur les traces de Marie Nepton. Après une période longue et laborieuse, elle réussira à faire parler Marie, qui lui racontera toute l’histoire si douloureuse soit-elle du pensionnat de Fort George où elle fut conduite de force avec des milliers d’enfants autochtones où chaque jour on tenta de « tuer l’Indien dans l’enfant »

Fort George, 1936

“ Vivre à Fort Georges, c’est apprendre à survivre. ”

Michel Jean, issu de la communauté innue de Mashteuiatsh, et comme ses ancêtres, c’est un formidable conteur.

À travers cette histoire qui nous transporte entre passé et présent, de Montréal à Fort George, et nous révèle des faits historiques comme vous ne lirez jamais dans les livres d’Histoire, Michel Jean rends hommage à son peuple leur permettant de renaître comme précédemment dans son premier roman, où il nous confiait le destin de son arrière-grand-mère, une femme éprise de liberté contrainte à la sédentarité.

Une nouvelle histoire bouleversante, révoltante mais qu’il est nécessaire de connaître pour ne jamais oublier ces nations indiennes qui ont été privé de leurs terres puis de leurs identités, des vies à jamais détruites.

Que ce soit aux États-Unis ou au Canada comme ici, ce peuple n’a connu que souffrance depuis l’arrivée des colons, il y a des années. Mais grâce à l’amitié et un puissant amour certains survécurent et contribuèrent à lutter contre la barbarie.

Ne les oublions pas.

Pour Info :

Né à Alma en 1960, Michel Jean est issu de la communauté de Mashteuiatsh au Saguenay/Lac saint Jean au Québec.

Chef d’antenne, animateur, reporter d’enquête et écrivain innu, il détient une maîtrise en histoire de l’Université du Québec à Montréal et œuvre dans le milieu du journalisme depuis 1985.

Actif sur la scène littéraire, il codirige le recueil de nouvelles Pourquoi cours-tu comme ça ? (Stanké, 2014). Il fait également appel à dix autrices et auteurs des Premières Nations dans le cadre du collectif Amun (Stanké, 2016) qui sera réédité en France.

En 2017, il est membre du Jury du Prix du récit à Radio-Canada en 2017

Les ombres filantes

Les ombres filantes de Christian Guay- Poliquin aux Éditions La Peuplade

“ […] le X tracé au crayon de plomb, dans le méandre d’une rivière. Là où a été construit le camp de chasse de ma famille. Pour m’y rendre, je pensais en avoir pour deux semaines, trois tout au plus. Mes calculs étaient complètement farfelus. Ma lenteur est spectaculaire. Mes détours se multiplient. Je ne suis plus en mesure d’envisager quoi que ce soit. J’avance, chaque jour j’avance, c’est tout ce qui compte. ”

La panne électrique n’en finit plus et contraint cet homme à rejoindre sa famille qui s’est réfugiée dans leur camp de chasse.

Le monde est devenu hostile, et l’oblige à rester sur ses gardes et à ne faire confiance à personne.

“ Depuis la panne, tout a changé, mais les lois de la forêt perdurent. Soit on se montre pour défendre son territoire, soit on courbe l’échine et on passe son chemin. ”

En traversant ces contrées sauvages, il va faire une rencontre qui va chambouler sa vie. Lui, d’un naturel plutôt solidaire va s’attacher à un petit bonhomme plutôt insolent mais assez malin.

L’arrivée au camp leur laissera son lot de bonnes et de mauvaises surprises. L’organisation est bien rodée et chacun vaque à ses tâches qui lui sont attribuées.

Nous sommes un paquet de gestes, le jour. Et un bouquet de paroles, le soir. ”

Il faut pourtant rester vigilant, et faire face à certaines tensions au cœur du camp mais également aux alentours.

Et rêver à d’autres lieux et peut-être reprendre la route…

“ Il y a ceux qui partent et il y a ceux qui restent, remarque alors Herman en retenant son émotion. C’est comme ça. Chacun son fardeau. ”

En commençant “ les ombres filantes ” , dernier roman de Christian Guay-Poliquin, j’ai eu l’impression de poursuivre l’aventure commencée avec “ Le fil des kilomètres ”, son premier roman que j’ai eu la bonne idée de lire et été.

Quel bonheur de retrouver cette plume et cette ambiance de l’après catastrophe et de poursuivre l’errance de cet homme à travers cette forêt aussi mystérieuse qu’inquiétante.

Sans être un roman post apocalyptique mais y faisant allusion, l’histoire nous confronte à un avenir chaotique, où la majorité des gens fuient les villes et tentent d’atteindre les forêts, les campagnes, havres protecteurs qu’il faudra pourtant apprivoiser et protéger.

Une histoire qui en cette période pandémique n’est pas sans nous rappeler l’importance de l’entraide, de la solidarité, mais du danger qui nous guette quand survivre met en péril toute moralité.

Le temps s’écoule au fil des heures, puis au fil des jours laissant derrière lui Les ombres filantes.

Une belle aventure qu’il me plairait de poursuivre après cette envolée finale.

Pour info :

Né au Québec, Christian Guay-Poliquin est l’auteur du roman Le fil des kilomètres (2013) et du roman Le poids de la neige (2016), traduit en plus de quinze langues à travers le monde et récipiendaire de nombreux prix dont le prestigieux Prix du Gouverneur général du Canada.

Je remercie les Éditions de La Peuplade et l’agence Trames pour cette fabuleuse escapade livresque.