» Chiennes  » 

Chiennes de Marie Vindy,Édition la manufacture des livres 
L’auteure ne fait pas dans la dentelle, ici rien n’est cousu de fil blanc mais plutôt de fil noir bien sombre. Sale, ignoble, répugnant, impensable…. L’auteure nous brode un portrait plus vrai que nature de ce que l’on peut malheureusement trouver dans les quartiers sensibles.

Dans les cités dijonnaises ça craint pour les nanas rebeu. Les méchants sont de sortie, et leurs sales gueules avec. Et même si les keufs tentent de faire leur boulot, rien n’est simple et le mal explose.


Un roman scénario, très visuel, où chaque vie est décortiquée que tu sois flic ou voyou, victime ou bourreaux.

Pas de place pour la douceur….

Les filles dérouillent, parfois putes mais jamais soumises.

Oui j’écris Trash mais bon voilà c’est pas un roman d’amour, autant que vous le sachiez.. Et le pire dans tout ça, c’est que cette fiction existe !!!!!

La drogue, les tournantes, la prostitution, les violences de toutes sortes et qui n’en finissent pas d’augmenter, même dans les beaux quartiers.


Alors foncez découvrir ce roman témoignage et ouvrez les yeux, ça se passe peut-être près de chez vous et au cas où, réagissez !!!!!
Un roman plus vrai que les infos bidons, très réaliste, trop peut-être, dans le sens où ça craint quand même beaucoup !!!!!

Une enquête édifiante, des flics qui lâchent pas l’affaire et n’en sortent pas indemnes eux-mêmes.

Un sacré bouquin, une écriture percutante, pas de place à la sensiblerie. Alors, âmes délicates, faites gaffe quand même.

À découvrir……ne fermez pas les yeux ….lisez .

Marie Vindy une auteure qui s’implique  pour le respect des femmes,à suivre absolument.

 » Les salauds devront payer « 

Les salauds devront payer d’Emmanuel Grand chez Liana Levi.

Dans le nord de la France, à Wollaing, une jeune femme, Pauline Leroy, est retrouvée dans un terrain vague, en piteux état, si maltraitée que la mort la rejoint.

La peur s’installe sur la ville. Les commérages vont bon train. Tout le monde se connait et a sa petite idée du pourquoi, du comment.

La fermeture de l’usine où tu rentrais de père en fils a laissé sa place à une nouvelle boite  » le pôle emploi « et la crise aidant, là aussi tu y accèdes de père en fils.

 À l’usine :

« la vie n’y était pas rose, mais dans la région, depuis un siècle, c’était elle qui faisait vivre les gens. Aujourd’hui, Wollaing a perdu son cœur. Ses autres organes fonctionnent encore, sous perfusion. Mais la ville n’est plus que l’ombre d’elle-même. »

Dans cette région le manque d’argent amène de nouvelles perspectives chez les malfrats. Ils pourvoient à leurs façons aux prêts bancaires, refusés par les banques toujours absentes en cas de besoin. Du coups de nouvelles boîtes de voleurs s’installent, mais là si tu payes pas c’est pas ta baraque qui est en jeu, non, non, juste ta Vie .

Le polar démarre, et tu crois que tout est déjà campé. Mais c’est sans compter sur l’ingéniosité machiavélique d‘Emmanuel Grand .

Un vrai jeu de piste commence pour Saliha jeune beurette, flic fraichement arrivée et son commandant Buchmeyer. Jusqu’au final l’enquête va nous révéler des secrets bien enfouis.

Ce livre n’est pas qu’un polar « social », il rend également un bel hommage aux métallurgistes. Ces hommes laissés sur le carreau après la fermeture des usines à travers la France.

 » nous voulons vivre en travaillant. Et non travailler pour mourrir « 
L’auteur te révèle la part d’ombre de chacun de ces personnages. Il t’embarque sur des chemins de traverse et te surprend jusqu’au final. Règlement de compte ou vengeance ?

OUI « les salauds devront payer » mais à quel prix ?

De la même veine :Hervé Commère et Nicolas Mathieu ,pour ces deux romans .


À vous de le découvrir. Un très bon polar, une réussite totale .


Voici l’ambiance musicale qui m’a accompagnée en pensée pendant ma lecture avec le souvenir de mon père, ouvrier d’usine en son temps :
Lavilliers :

– troisièmes couteaux

-les mains d’or

-Fensch vallée

 

 

 » Jazz Palace « 

Jazz Palace de Mary Morris ,Édition Liana 


À Chicago dans les années 20, Benny, un jeune garçon de 15 ans, livre des casquettes pour le compte de son père. Ces livraisons, à travers la ville et dans certains quartiers, lui font découvrir une nouvelle musique, le Jazz. Lui-même pianiste, cette musique l’interpelle.


« Elle venait de derrière les portes, elle sortait par les fenêtres isolées où des hommes en tricot de corps blanc jouaient de la trompette, les soirs d’été . »



Les noirs avaient débarqué avec cette musique dans leurs bagages.

La ville n’était pas dangereuse, les gangsters, les bootleggers, et les maquereaux n’avaient pas commencé à faire la loi.
Benny n’a de cesse d’en découvrir davantage, mais les blacks se méfient des blancs qui tentent de leur voler leur musique, leur blues. Ils les appelaient «  Les oiseaux moqueurs « 



« Ce sont des arnaqueurs, des escrocs qui viennent vous piquer vos arrangements,vous chaparder vos chansons . »

Benny rencontre Napoléon Hill un trompettiste de grand talent. Une amitié indestructible s’installera et les mènera sur la scène du Jazz Palace, où Benny retrouvera une jeune femme qui les relie à un souvenir commun douloureux.

« Ce garçon jouait comme un noir. Les noirs n’avaient rien à perdre et ils le savaient. C’est pourquoi ils jouaient du blues. Ils lui donnaient leur corps et leur âme. Mais les jeunes blancs ont tous possédé quelque chose, et s’il jouent du blues, c’est qu’ils l’ont perdu. Ce sont des enfants à qui l’on a pris leur jouet. Jamais ils n’atteindront où l’on a rien eu depuis le départ. Ils ne savent pas que la tristesse réside au fond d’un puits profond. Ni que si vous creusez autour, vous pouvez faire jaillir autant de beauté. »



À travers ce récit, vous allez swinguer en compagnie de merveilleux bluesmen, découvrir l’histoire de Benny et de sa famille juive, et sa passion pour la musique qui souffrira de l’incompréhension de ses parents.

« Ce gars-là c’est pas un minus. Il est ce qu’il est. »



La naissance du Jazz. Cette musique chargée de souffrance qui la rend si bouleversante.

Le destin de tous ces personnages suit le rythme effréné des années folles où l’arrivée de la prohibition donnera naissance à des trafics en tout genre. Al Capone mais aussi Louis Armstrong sont déjà dans la place.
Alors si vous aimez le Jazz et le Whisky, les destins hors du commun des immigrants, les triomphes et parfois les défaites des laissés pour-compte, laissez-vous porter vers Chicago, ville emblématique de l’Amérique des années 20, où la mafia et le jazz imposaient leur rythme endiablé.
Et n’oubliez jamais, comme dirait Lavilliers « La musique est un cri qui vient de l’intérieur. »



Une saga passionnante et enivrante, mais aussi bouleversante, contée magnifiquement par Mary Morris, le premier de ses six romans publié en France pour notre plus grand plaisir.

« Nouvelles d’Ameriques « 

Pour les 20 ans de Terres d’Amérique, Francis Geffard, directeur de cette collection chez les éditions Albin Michel, nous offre un magnifique recueil de nouvelles, d’auteurs déjà célèbres ou en passe de le devenir . De magnifiques plumes originales, affirmées, d’une grande richesse de style, qui combleront tous les amateurs de ce genre littéraire.


Une belle balade à travers tous les États d’Amérique, accompagnée des états d’âmes et ri(s)ques, qui croiseront notre regard au travers de ces 21 nouvelles.


« Entre vingt et trente ans, je n’ai cessé de me dire que ma vie aurait fait un film formidable. C’est seulement quand j’ai commencé à la raconter que je me suis rendu compte qu’elle se résumait à peu de choses. Ce n’était qu’une succession de faits isolés. » Dan Chaon



Une belle citation extraite d’une nouvelle de Dan Chaon qui donne un véritable aperçu de ce qu’est la nouvelle. Une histoire limitée, concentrée, lié à un seul évènement.


Des histoires courtes mais intenses, comme des souvenirs égrenés au gré des rencontres, qui captivent et suscitent une vive impression, sans obligatoirement de vastes décors.


Chaque nouvelle a son lot de scènes étranges. Un vrai spectacle de la vie quotidienne des américains.
« Des paumés qui n’avaient nulle part où aller, et de toute façon pas de boussole pour les y mener . » Jon Raymond


« Ce pays, il fallait l’aimer suffisamment pour vouloir mourir pour lui, ou sinon le quitter. » Elwood Reed



Tous ces auteurs dessinent un portrait fort et sensible de leur pays. L’Amérique dans toute sa splendeur, dans toute sa noirceur. Ces textes nous parlent d’ hommes et de femmes, de famille, d’amour, de haine, de vie, de mort, de rédemption, de fuite, de douleur, de combat pour vivre et survivre.


À chacun son style. Pour certains plutôt poétique, tout en douceur, lumineux, pour d’autres plus brutal, plus cruel, plus noir.
« Huit millions de façon de mourir, c’est ce qui donne à la vie toute sa valeur. » Elwood Reid



« Les vieux souvenirs, on ne peut ni les bruler ni les noyer. » Joseph Boyden


La nouvelle est une belle entrée en matière pour les jeunes écrivains, et pourtant ce n’est pas un exercice de style des plus facile. Mais les auteurs américains s’y complaisent et nous le confirment avec tous leurs recueils d’où sont issues ces magnifiques nouvelles. Un moyen de découvrir la plume et le style de tous ces auteurs contemporains.
Par rapport à la France, qui reste frileuse pour ce genre, l’Amérique regorge d’auteurs de nouvelles très talentueux, et qui bien souvent après avoir fait leur classe, nous concoctent de magnifiques romans.
Alors, n’hésitez pas, lisez des nouvelles, lisez ce recueil, ce concentré d’émotions, de plumes,et comme le dit si bien Francis Geffard « Défendre la nouvelle, c’est défendre la littérature. »
Nous aussi défendons la ! Et franchement 21 histoires pour seulement 14€ c’est déjà un cadeau avec le bonheur de lire en plus . Sans oublier la magnifique nouvelle inédite de Callan wink qui présage un superbe recueil pour septembre 2017, et le talent de tous ces traducteurs qui nous permettent de découvrir les pépites de l’Amérique. Le filon est toujours là, pour combler tous les amoureux de la littérature américaine, tel que moi .

« Six jours »

 

Six jours de Ryan Gattis aux éditions Fayard


Six jours :un récit explosif !!!
L’acquittement des policiers responsables de la mort de Rodney King met Los Angeles à feu et à sang pendant 6 jours ….une vraie déferlante.

Certains gangs en profitent pour régler leurs comptes ….


Un innocent meurt ……. Les hostilités sont lancées.

Des vies bouleversées à jamais….

Qu’ils soient infirmières, pompiers, ambulanciers, flics, civils, dealers ou faisant parti d’un gang, tous se retrouveront plongés dans le chaos et certains n’en sortiront pas indemnes. On sent bien le combat de chacun, qu’ils soient du bon ou du mauvais côté de la loi .
Un magnifique roman choral où 17 personnes aux destins croisés, nous donneront à tour de rôle leur version des faits, leur ressenti .


-Anthony Smiljanic ( pompier) »je n’excuse rien , je ne condamne pas , je dis pas non plus que ça ne peut pas être évité, je dis juste comment ça se passe . »

 

-James ( sdf) “ j’ai vu cette ville s’envoler au ciel en mille morceaux. »


Une plongée dans l’enfer des gangs, dans la violence avec une brutalité stupéfiante.

Un récit poignant, percutant, d’un réalisme incroyable.

Six jours où le sang fera couler beaucoup d’encre .beaucoup de larmes. Tous se souviennent….

Un sacré bon roman made in USA, réaliste, cynique….. Une autre facette de l’Amérique inconnue des magazines de voyages . Et pourtant elle existe …….

 

« Il y a une Amérique cachée à l’intérieur de celle que nous montrons au monde entier, et seul un petit groupe de gens la voit véritablement.Certains sont enfermés dedans par leur naissance, ou la géographie, mais le reste d’entre nous, on ne fait qu’y travailler. Médecins, infirmières, pompiers, flics -nous la connaissons. Nous la voyons. Nous négocions avec la mort là où nous travaillons parce que, tout simplement, ça fait partie de notre boulot. Nous livrons cette bataille perdue d’avance. ….. »


Ce livre basé sur des faits réels, d’une grande noirceur, rejoindra dans ma bibliothèque ‘ 911 de Shannon Burke ‘récit romancé mais de façon authentique d’un ambulancier à New-York..


À ne pas rater;-) l’un comme l’autre 😉 Gros coup de cœur .

 » Pike » 

Pike de Benjamin Whitmer chez Gallmeister Êtes-vous prêt pour un voyage en enfer ?
Choisissez votre mort. Un petit cancer? Une petite cirrhose? Une petite overdose ou une petite mort par balle? Car ici, à Cincinnati, la mort rôde à chaque coin de rue. Ils sont tous un peu dingues dans cette contrée américaine. A croire que la drogue circule même dans l’air, où les balles pleuvent plus souvent que la pluie. D’où l’intérêt de ne jamais sortir sans son GUN.


Ici on frappe d’abord, on pose les questions après si c’est encore possible, car on flingue aussi à tour de bras. Ça rigole pas dans les chaumières même si régulièrement on appelle la police. Mais que fait la POLICE ???


On plonge dans l’histoire de Pike, ancien truand, « à qui un peu plus d’amour pendant l’enfance aurait pu faire du bien, » passionné de lecture. Surprenant n’est-ce pas? et pourtant…
« y’a pas moyen de le sortir de ses livres. C’est pour ça qu’il a aucun ami. Il passe son temps à lire des livres bizarres ou à insulter ceux qui les ont pas lus »
Rory, jeune boxeur amateur au passé douloureux qui lui colle aux basques…..L’arrivée inopinée de Wendy déjà bien amochée par la vie… Et ce Derrick Krigger, flic véreux qui rôde dans les parages…
« T’es flic mon cul.T’es qu’un foutu putain de truand qui s’est trouvé un job de fonctionnaire. »

Que c’est bon cette noirceur. Ce vocabulaire tranchant, sec, vulgaire, qui colle parfaitement à l’ambiance générale. Des dialogues percutants comme des coups de poings dans la tronche, violents comme une rafale de balle. Un roman noir impossible à lâcher qui se dévore même si parfois c’est franchement dégueulasse. C’est pas pour les enfants sages toute cette racaille et pourtant on s’y attache, on kiffe et on en redemande .
Un pied d’enfer, un trip mortel, pervers, perfide.
C’est bon,c’est du lourd,c’est du NOIR !!!!!!!


FONCEZ, DÉCOUVRIR PIKE de Benjamin Whitmer ,et si vous aimez, jetez vous aussi à l’occasion sur “Cry Father,” son second roman noir chez Gallmeister collection NéoNoir. Découvrez aussi Chiennes de Vies de Frank Bill ( chez Gallimard noir ou folio ) encore du noir aussi trash.

Benjamin Whitmer 

 
« On est ce qu’on est . La meilleur manière de foutre en l’air sa vie, c’est d’essayer d’être autre chose »

 » Il pleuvait des oiseaux « 

 


 » Il pleuvait des oiseaux  » de Jocelyne Saucier, disponible aux éditions Folio et Denoël .


Dans le nord de l’Ontario au Canada, Ted, Charlie, et Tom, trois Anachorètes, ont fait le choix de se retirer et de vivre loin de toute civilisation dans le plus grand secret.

 » Une journée après l’autre, ils ont vieilli ensemble, ils ont atteint le grand âge. Ils avaient laissé derrière eux une vie sur laquelle ils avaient fermé la porte. Aucune envie d’y revenir, aucune autre envie que celle de se lever le matin avec le sentiment d’avoir une journée à eux et personne qui trouve à y redire . »


Une liberté totale en pleine nature, sous la surveillance de deux hommes, qui jouent les anges-gardiens, et pourvoient aux besoins de l’ermitage.
« Le grand âge lui apparaissait comme l’ultime refuge de la liberté, là où on se défait de ses attaches et où on laisse son esprit aller là où il veut. »
Ils ont beau être vieux, ils n’appréhendent pas la mort, ils la tiennent en respect, s’y préparent, mais s’arrangent pour la garder éloignée.
« La mort est une vieille amie. Ils en parlent à leur aise. Elle les suit de près depuis si longtemps qu’ils ont l’impression de sentir sa présence tapie quelque-part, en attente, discrète le jour, mais parfois envahissante la nuit. Leur conversation du matin est une façon de la tenir à distance. Dès qu’ils prononcent son nom, elle arrive, se mêle à la conversation, insiste, veut toute la place, et eux la rabrouent, s’en amusent, l’insultent parfois, puis la renvoient, et elle comme un bon chien s’en retourne ronger son os dans son coin. Elle a tout son temps. »

L’arrivée de deux femmes dans leur paradis terrestre va amener son lot de perturbations. L’une a pour compagnon un appareil photo.
« T’as pas de vie à toi pour t’intéresser autant à celle des autres ? »
,
Et l’autre une douce folie qui accompagne sa vieillesse.
« La folie n’était peut-être que cela, un trop-plein de tristesse, il fallait simplement lui donner de l’espace. »

 


Et l’amour ?
« Et l’amour? Il faudra encore attendre,c’est trop tôt pour l’amour. »


Les grands feux qui ont ravagés cette région, au début du 20éme siècle, ont une place importante dans ce magnifique roman. Ils ont emporté de nombreuses vies et changé à jamais celle des survivants. Telle une brulure qui perdure, le passé reste présent et apporte son lot de nostalgie.
« On prête attention au temps écoulé, qu’on s’y attarde, qu’on le regarde attentivement avant de le laisser filer. »
Sous la magnifique plume de Jocelyne Saucier, on se plonge avec délice dans cette histoire. On accompagne ces êtres épris de latitude. On découvre leurs secrets, leurs souvenirs, leurs histoires d’amour, magnifiques, douloureuses, leurs vies et leurs survies et cette solidarité qui les unie à jamais, tel de véritables mousquetaires.
Un récit tendre, lumineux, superbe, où les émotions brutes et vives sillonnent les pages, pour mon plus grand plaisir, au plus profond des forêts canadiennes.
Mon cœur bat la chamade pour cette bande qui a réussie à vivre plusieurs vies, à préserver leur liberté, et pour cette auteure qui m’a happée avec sa plume, son talent de conteuse. Un livre à découvrir absolument, et une adaptation cinématographique à suivre assurément. .


Que du bonheur en perspective.
Une lecture qui m’a fait penser à l’écriture de Franck Bouysse. J’y ai retrouvé “ les taiseux , la nature , les écorchés, les gens au passé douloureux, et la plume noire mais lumineuse . »

 » Violence à l’origine « 

Violence à l’origine de Martin Michaud Chez les éditions Kennes
 » Celui qui combat les monstres doit prendre garde à ne pas devenir un monstre lui-même. »Niestzche .


Á Montréal, quelqu’un a décidé de dessouder le Père Noël mais pas tout de suite, avant le final il y a d’autres méchants sur la liste.
Victor Lessard, en l’absence de son supérieur se voit confier l’enquête.
Un véritable jeu de piste démarre, le passé va refaire surface et lui mettre la haine .


« On l’avait trahi, trompé, manipulé.Il devrait se déprogrammer, se purger de sa colère et de son amertume. Mais surtout, il devrait apprendre à étouffer le sentiment de culpabilité, qui gravé dans ses neurones, l’avait habité chaque jour pendant tant d’année. « 



Victor a une équipe du tonnerre, Jacinthe, sa coéquipière assure un max pour son « homme »( chef) et même sa  » blonde «  Nadja ( sa nana ) est dans la partie, elle-même enquêtrice.
Sans temps mort, Victor s’acharne, et malgré le peu d’appui de sa hiérarchie ils poursuivent les recherches et mettront à jour des dossiers enterrés.
« On porte tous en nous la capacité de détruire et de tuer. On a tous un potentiel de violence à l’origine. »



J’ai découvert enfin la plume de Martin Michaud, grâce à lecteur.com pour le club des explorateurs du Quai du Polar, pour mon plus grand plaisir.
Violence à l’origine est le quatrième opus mais n’ a gêné en rien ma lecture, moi si fidèle à l’ordre des parutions. Je reviendrai vers des premiers écrits sans appréhension. Il me tarde d’ailleurs, suis tombée d’amour pour son style, puissant, vivant, dynamique, aux personnages attachants. On sent la patte du scénariste qui est en lui .
Je ne peux donc que vous inviter à découvrir ses polars diablement addictifs , où les expressions canadiennes vous feront bien sourire. C’est trop bon ! Vous êtes des  » Chanceux » les Frenchies, déjà 6 bouquins à son actif et ce n’est que le début.


C’est fabuleux ne vous en privez pas .

« Tout n’est pas perdu « 

« Tout n’est pas perdu  » de Wendy Walker chez Sonatine.

Lors du bal de promo à Fairview, une petite ville du Connecticut, Jenny a été violé. Pour lui éviter des troubles de stress post-traumatique, on lui administre un traitement pour effacer sa mémoire.


Jenny :
« J’étais assise sur mon lit avec toute les choses que j’avais aimé mais n’aimais plus, et j’avais juste envie d’y mettre le feu. C’est à ce moment-là que j’ai su que je n’irais plus jamais bien. »


Alan, psychiatre, va tenter de dénouer les fils de cet horrible cauchemar, pour aider Jenny et sa famille et pour trouver l’agresseur.

« Aider un être humain à échapper à la douleur que lui inflige son propre esprit. »

À travers son enquête, le thérapeute va faire face à l’hypocrisie de certains. Il va découvrir leurs secrets, leurs dérives.Toute la ville a l’air coupable .

« Mensonges pieux, mensonges éhontés, un million de mensonges, un million de fois chaque jour, partout, par chacun d’entre nous. Nous cachons tous quelque chose à quelqu’un. »



Le thérapeute joue les porte-parole, il devient le narrateur principal et va nous manipuler autant que ses patients, sans aucun ménagement.
La torture machiavélique de ton esprit commence. La tension monte en puissance, et t’en sortira un peu perturbé. En même temps t’as plein de séances de psy au fond de ton canapé, alors de quoi tu te plains?
En attendant, Wendy Walker réussi avec brio et un style fascinant , cette intrigue à tiroirs. Un thriller psychologique d’une grande maitrise.
C’est clair, « tout n’est pas perdu « pour cette jeune romancière. Pas besoin de petits cailloux pour aller vers le chemin de la réussite. Le talent est là. On a pas fini d’en entendre parler, et on la perds pas de vue .
Les amoureux du genre vont de régaler. Avec moi c’était pas gagné d’avance et pourtant j’ai adoré.


Alors foncez , laissez-vous tenter .La torture vaut le coup .

« Les maraudeurs « 

Après avoir souffert de l’ouragan Katrina, le bayou de Jeanette, en Louisiane, se trouve à nouveau mis en danger par une marée noire . Tout l’écosystème est en péril, de même que toute la population qui vit de la pêche à la crevette.

Une ambiance poisseuse s’installe.


Dans ce bayou, j’ai croisé des personnages assez ahurissants. J’ai vu les jumeaux Toup que seul leurs tatouages différencie. Ils sont aussi teigneux l’un que l’autre et même vachement dangereux. T’as pas intérêt à ce qu’ils t’aient dans le collimateur, leur humour est vraiment pas génial. Ils cultivent la Marijuana, bien cachés en plein cœur du bayou. J’ai croisé un pirate, un Vrai avec un crochet, qui rêve de trouver fortune. Des losers de haut vol, à l’humour ravageur; un père et son fils, pêcheurs de crevettes depuis plusieurs générations. Et pour finir un employé de BP , la boite responsable de cette saleté de marée noire. Imagine l’accueil qu’on lui réserve malgré le fric qu’il tente de fourguer …
Tous ces personnages hauts en couleur, assez gratinés, mais pourtant très attachants, m’ont fait vivre une aventure hilarante, bouleversante, triste, profonde, dans un bayou envoûtant.


Tom Cooper a réussi à me captiver, à m’intriguer, à me faire rire. Il m’a fait rêver à un futur voyage et donner envie de découvrir la Louisiane si attrayante à mes yeux malgré sa noirceur ambiante.
Il brosse un magnifique portrait de cette région et de ces habitants et m’a séduite avec son récit et sa plume. Cette histoire va me hanter encore longtemps. C’est la magie de son écriture, un envoûtement  total . Un extraordinaire premier roman qu’il me tarde de découvrir sur les écrans, son adaptation étant en cours .


Amoureux de L’Amérique , Foncez , mais faites gaffe aux crocodiles quand même .