Tout ce que nous n’avons pas fait de Bruno Veyrès aux Éditions du Toucan
” Dans le ciel, les nuages clairs s’étiraient, s’effilochaient, capitulaient. C’était notre dernier après-midi. J’ai promis à Mme Barns de redonner vie à Clive. Elle a souri, indulgente pour ma fascination, comme je lui avouais ce que je devais à son fils et ce qu’il était pour moi. Je lui ai demandé de choisir la photo de couverture du livre que j’écrirai. Elle n’a pas retenu le visage aux cheveux rasés qui me poursuit depuis mon premier été à Galina. Elle a préféré un cliché de Clive et de Rose devant le drive-in de Galina. Un choix de mère. J’ai quitté Mme Barns à l’heure du dîner, un gratin de pommes de terre de l’Idaho. Elle m’a laissé partir avec les conseils de prudence qu’on réserve à ceux qu’on aime. J’ai promis. Il était temps pour moi de rentrer, j’en savais assez sur tout ce que je n’avais pas fait. “
Bruno Veyrès a été touché par la guerre du Vietnam, de ce fait il a choisi de rendre hommage à travers ce récit à un des enfants sacrifiés de l’Amerique, Clive, un jeune vétéran qui n’est jamais revenu auprès des siens.
En remontant le fil du temps, on fait connaissance avec ce jeune homme, sa famille, ses amis, et l’on suit le cours de sa vie qui le mène petit à petit vers un destin tragique.
Ce que j’en dis :
Si le thème du livre m’a énormément plu, tout comme sa construction et sa présentation, je n’ai pas réussi à adhérer au style très détaillé de l’auteur.
J’étais pourtant très emballée au départ, mais plus j’avançais dans l’histoire plus je me détachais malgré l’ensemble du récit plutôt touchant, mais qui manquait de style, de relief pour que je sois davantage conquise.
Clive est en plus poursuivi par la malchance ce qui n’aide pas à rendre cette lecture attrayante.
C’est dommage car cet hommage est louable, et non démuni d’empathie, il manque juste un petit quelque chose pour lui donner plus de pep’s.
Un premier roman inspiré de fait réel intéressant même si j’en ressort assez mitigée.
Pour info :
Bruno Veyrès est médecin. Tout ce que nous n’avons pas fait est son premier roman.
Je remercie les Éditions du Toucan et Masse Critique Babelio pour cette découverte.