» Nos Souvenirs »

Tout juste de retour de ma toile vu à l’aveugle et en VO (pas vu de bande-annonce,ni lu le synopsis ). La seule chose essentielle pour ce soir, passer un moment en compagnie de Matthew McConaughey. Et bien m’en a pris . Première impression à chaud : « Bouleversant », et un final « Magnifique ».
Ce film ne plaira pas à tout le monde.Il faut aimer l’univers Japonais pour l’apprécier .Si vous aimez,la plume de Murakami,ou d’Ogawa, ces deux auteurs qui vous transportent dans des contes fabuleux propres à leurs univers, je pense que vous l’affectionnerez .


Le sujet principal de l’histoire, ‘Le suicide’, aurait pu me rebuter, mais c’était sans compter sur la présence de Matthew ,mais également de Naomi Watts,(que j’avais également admiré dans Démolition, une de mes dernières toiles coup de cœur ).


On accompagne donc Arthur au Japon ,sur le point de se suicider dans une forêt étrange « Aokigahara « , proche du Mont Fujiyama et l’on y découvre son histoire. Le pourquoi du comment de ce moment …


Cette forêt existe belle et bien ,elle est considérée comme l’un des sites où l’on se suicide le plus au monde avec le Golden Gate .

« Aokigahara ,la forêt du suicide « 


Un film basé sur des croyances ancestrales.Le Japon étant l’une des terres de prédilections des fantômes ,des histoires de revenants et du culte des esprits .


Vous l’aurez compris j’ai beaucoup aimé ce film,cette histoire est touchante,bouleversante,peut-être un peu surjouée parfois dans certaines scènes mais si peu.Un conte contemporain magnifique avec une fin désarmante .

Une très belle soirée ce fut avec Matthew McConaughey .

Sweetgirl 

Une tempête de neige fait rage dans le Michigan.

Percy une jeune fille de 16 ans y vit avec sa mère Carletta .Une vie bien particulière dans cette contrée peu hospitalière où la Meth et ses dealers foisonnent.Un fléau incurable qui sévit et détruit les familles .La méth ça te bouffe la cervelle te transforme en légume ou en bête sauvage . Carletta est accro à la meth ,les rôles s’inversent dans leur foyer, Percy se retrouve à veiller sur sa mère .
« Carletta avait la manie de nier certaines réalités pour embellir sa vie, ce qui était pour elle une façon de s’en sortir, mais surtout une autre sorte de mensonge .  »
Et quand sa mère disparait,elle part à sa recherche et affronte la tempête .Sur son chemin,une découverte inacceptable va l’emmener dans une aventure de dingue,pourchassée par la pire espèce humaine .


« Il inspira, souffla. Il ferma les yeux et quand il fît feu,le coup ne fût pas un instrument de vengeance ou de rédemption, un acte de haine envers lui-même ou de martyre,mais seule la vérité crachée par un canon lisse ,lestée de chevrotine et de lucidité.  »
La seule chose qui l’importe ,sauver Lenna ce magnifique Bébé naît au plus mauvais endroit du coin .
« Quand j’ai senti sa petite main qui m’agrippait, mon cœur s’est arrêté de battre  »
À travers Percy, l’auteur Travis Mulhauser nous conte l’ histoire bouleversante d’une jeune fille forte, courageuse, impétueuse.Une course-poursuite infernale dans un froid glacial,aidée par le seul homme qui fît partie de sa vie comme un père. Ensemble ils affronteront ces loups qui les poursuivent et tenteront ce sauvetage au péril de leur vie.Un roman âpre, au style épuré, sans fioriture et pourtant débordant d’émotions.Un conteur de talent. Un magnifique roman noir ,où l’amour et l’espoir illuminent cette noirceur .


« Maman m’aimait. Je le savais . Elle m’aimait comme Starr ne pourrait jamais m’aimer , mais il y avait longtemps , peut-être même depuis ce jour à sprink Lake, que son amour semblait mêlé d’une tristesse qui la rongeait. Son amour avait toujours été une souffrance et l’était encore. C’était à la fois le soleil qui m’avait porté et l’orbite sans fin autour de laquelle je tournais, craignant sa brûlure ».
Un premier roman impossible à quitter avant la dernière page et qui accompagnera vos pensées un long moment. Une belle découverte, un superbe moment de lecture, un joli coup de cœur pour cette nouvelle plume américaine.


À découvrir aussi Baby love de Joyce Maynard si vous avez aimé Sweetgirl…

« Trois jours avec Norman Jail »

 « Trois jours avec Norman Jail », d’Eric Fottorino (Gallimard)

Quand on commence un billet, une chronique ou un avis, appelez cela comme vous voulez, on se retrouve, comme l’écrivain, confronté à la page blanche, à la recherche des premiers mots à partager pour tenter de donner envie à d’autres lecteurs de découvrir à leur tour notre dernière lecture, notre dernier coup de coeur.
Et pour ce livre à l’écriture sublime, c’est d’autant plus difficile.
« Un jour j’ai réalisé que le mot ‘Écrire’ contenait toutes les lettres du mot ‘Crier’. Un homme qui écrit est un homme qui crie. »

« Trois jours avec Norman Jail » nous raconte l’histoire d’une rencontre. Un quasi tête à tête entre une jeune étudiante en littérature, et un écrivain, Norman Jail, l’homme d’un seul roman. Une rencontre qui ferait rêver plus d’un lecteur, moi la première.

Partager, échanger, s’interroger, tenter de tout découvrir sur ce mystérieux auteur. S’immerger dans sa vie, déterrer les secrets, tenter de comprendre pourquoi d’autres livres n’ont pas suivi le premier…
« Le reste de sa vie, Norman Jail l’avait passé à noircir des milliers de pages, n’en publiant aucune. Son oeuvre était un monument aux mots. »

« Je ne suis pas un buveur, je suis un buvard. »

À travers ces conversations, l’histoire s’installe, entre réel et imaginaire, et Éric Fottorino nous balade dans un récit brillant, où se révèle également une analyse profonde de l’auteur face au processus d’écriture. Une véritable passion pour les mots.
« Un livre est un essaim de mots parfaitement alignés, sans hésitations ni repentirs. Les traces de lutte à mort ont disparu : les violences, les accrocs, la rage, l’abattement, l’à-quoi-bon. Tout ce qui fait un livre à l’état brut, ses impasses, ses sorties de route, ses doutes à n’en plus finir. »

 Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises, l’histoire de cet homme est édifiante. En approchant de la fin, on s’aperçoit une fois encore que les écrivains sont de grands manipulateurs, qu’ils transforment la vérité au gré de leurs envies, et nous lecteurs, envoûtés par ces agencements de belles phrases, nous y tombons à pieds joints.
« Il avait beaucoup parlé, j’avais beaucoup écouté. »

« C’était sans doute cela, un écrivain, un être pour qui plus rien ne compte, excepté ce qu’il était. »

Un récit remarquable, une plume que j’ai pris plaisir à retrouver, après l’avoir découverte avec « Chevrotine », son précédent et magnifique roman (noir).

 Je vous invite à savourer ce roman, avec à portée de mains carnet et stylo, car si comme moi vous aimez les belles phrases, ici elles foisonnent, pour notre plus grand plaisir de lecteurs amoureux de belle littérature.
Gros coup de cœur.

Démolition 

 Ma dernière toile , vue à l’aveugle… Je m’explique, pas vu la bande-annonce, Ni lu le synopsis, juste craqué pour l’affiche et pour l’acteur que j’adore, pour l’avoir vu dans de nombreux films , tous brillants .

Surprise totale …. Et ça j’adore 💖
Le choix s’est avéré excellent.

L’histoire d’un couple…

En partant au boulot, accident de voiture,un moment d’inattention et tout bascule .

Dans les couloirs de l’hôpital, un désagrément avec un distributeur défectueux mènera Davis Mitchel   à s’adresser au service client par courrier.

 S’en suit une correspondance avec Karen la préposée du service .

Davis en pleine dépression suite au décès de sa femme entre dans une période de démolition… Et tente de reconstruire sa vie …..

 Un film qui vu le départ aurait dû être dramatique et qui sera pourtant rempli d’humour,d’émotions divers, pertinent à souhait.On est attaché à ce personnage qui péte  un cable , à cette femme qui va le sauver , et à cet ado qui se cherche lui aussi ….

 Joué magnifiquement par Jake Gyllenhaal , Naomi Watts ,et Judah Lewis …

 Un très beau film , brillant et lumineux.

Dernières toiles , derniers coups de cœur.

 

 The lady in the van,Film biographique,une adaptation d’Alan Bennett qui a écrit également le scénario du film .

Miss Shepherd débarque à Camden ,un quartier de Londres à bord de sa camionnette et s’y installe.Aprés quelques tentatives afin de trouver l’emplacement idéal ,elle finit par choisir l’allée d’Alan Bennet etaprés quelques palabres l’investit . Une amitié particulière nait et les secrets de la vieille dame se révelent . Mais qui est-elle donc ? ……

Ce film est une merveille.Il est profond,succulent,drôle,irrésistible,déjanté,tragique…..

Un film qui nous touche,nous bouleverse car malgré tout l’humour qu’il dégage,il lève le voile sur de nombreux sujets,la vieillesse ,le mépris des bien-pensants ,la face cachée de la religion….

 Une interprétation magistrale de Maggie Smith et Nicholas Hytner ;Une histoire presque-vraie que j’aurais adoré lire . Énorme COUP DE COEUR

 

En vacance dans l’ouest Américain avec son mari,Romy ,suite à une dispute qui tourne au cauchemar ,décide de reprendre  le contrôle de sa vie et sa liberté. Elle reprends son road trip seule .Sa route va lui réserver quelques surprises et des rencontres assez improbables ,dont une qui va lui redonner de l’espoir .Une rencontre pas banale où l’amour sera peut-être au rendez-vous .

Un film magnifique dans un décors Américain splendide.Un road trip au féminin,un nouveau départ d’une femme bléssée mais qui a gardé l’envie de vivre .

Génialement Bon ,coup de foudre❤️💖pour ce duo Diane Kruger et Norman Reedus .

Deux films que je vous conseille vivement.  

 

La terre des Wilson: Lionel Salaün

La terre des Wilson.


L’Oklahoma , dans les années 30. Un endroit paradisiaque pour les tornades. Pas loin d’une quarantaine par an et même plus dans le pire des cas .


Le fameux phénomène  » Dust Bowl », ces tornades de poussière qui provoqueront une catastrophe écologique, due aussi en partie à la grande crise de 1929.L’exploitation intensive ayant rendu impropre la culture.La sécheresse et l’acharnement des banques engendreront de nombreuses victimes .Elles mettront à genoux les agriculteurs pendant une longue décennie.


Dick, qui avait fui la région enfant avec sa mère, revient seul, mais enrichi et entouré de mystères . Que veut-il retrouver? Annie Mae , son amour de jeunesse ? L’or noir , le pétrole ? Ou l’or jaune, l’alcool? Car ici la prohibition est toujours en place .

Lionel Salaün nous emmène dans cette Amérique profonde, contant une histoire féroce .Un roman court , poignant, qui a 50 pages du final m’a mené vers une fin complètement inattendue. Un roman qui nous fait découvrir une période de l’histoire Américaine avec une plume digne de Steinbeck .Aux personnages attachants. Oú la rédemption est inexistante mais la poussière et la misère bien présentes, jusqu’au fameux  » Black Sunday ».

 

« à devouvrir également …. »
Je me prends à rêver que ces tornades relèvent de la colère des indiens et que leurs fantômes, devenus poussière, se réveillent et hantent à jamais leurs terres volées ….


Un magnifique roman , une très belle plume à découvrir absolument ,paru chez Liana Levi que je remercie pour m’avoir fait découvrir ce petit bijou .

Le bon , les brutes et les truands à Bull Mountain.

Ils ont de sacrés tronches les mecs à Bull Mountain, ça pourrait ressembler à ça :


En attendant si t’aimes comme moi True Détective  avec Matthew mon chouchou je t’apprends rien , si tu me suis tu le sais ….


Si t’aime aussi Justified ou Longmire ….


  Tu aimeras ce bouquin, car y’a pas mal de tout ça dedans sous la plume de Brian Panowich

 Déjà la couv’ elle déchire mais le contenu est à la hauteur de mes espérances, même si y’a peu d’espoir dans ces pages ….
Bienvenue à la cambrousse,en Géorgie, où les ploucs cultivent le cannabis , distillent de la pomme et fabrique de la méth bien planqués dans leur forêt.

 Chez les Burroughs, on est hors la loi de père en fils mais comme dans toute famille y’a souvent un rebelle , une brebis galeuse et celui là affiche une toute autre passion , celle de faire régner l’ordre avec son étoile , son calibre et ses convictions, même si pour cela il sera le paria de sa famille.

 

Clayton : » un flic dont le principal but était de racheter l’âme de sa famille qui s’était habituée à ne plus en avoir « 

« Si Clayton était le bon , et Halford la brute, alors Buckley était le truand. »

Tu l’auras compris, des gentils ici t’en a peu , voir pas du tout , chacun défend son territoire avec une grande violence , les mauviettes elles font pas long feu , et se retrouve vite dans la ligne de mire , au bout du canon …

« Alors t’es de la famille . Et c’est grâce à ça que tu respires encore.Tu piges?

– oui m’sieu.Merci m’sieu .

-Me remercie pas, il se peut que ton père te tue quand il sera au courant. »

Tu vois ça rigole pas , même si souvent je me suis éclatée , car t’as aussi du Tarantino par ici , les dialogues y décapent , ça ferait un putain de bon film aussi après cette putain d’histoire.

Et y’a pas que moi qui le dit Ellroy aussi a adoré cette histoire poisseuse , violente , cette cambrousse  inhospitalière,0ù différentes odeurs de poudres circulent , où les hommes sont fumés autant que la clope , oú l’agriculture ne connaît pas la crise , suffit de bien choisir son produit , et puis cette bonne pomme qui parfois rend con …. Si si écoute :

« Si t’as arrêté de lever le coude, vaut peut-être mieux pas .

-La dernière fois que j’ai regardé dans le miroir,Val, j’aurais juré que j’étais un grand garçon. »

………

 -C’est un connard.

Nicole se pencha près de son oreille.

-Merde Shérif,montre-moi un mec bourré quand est pas un. »

J’adoreeeeeeee 

Je vais pas t’en dire plus , juste que ce bouquin déchire , si t’es pas une mauviette et que t’aime la bonne came , par ici tu seras servi , ça poutre d’enfer comme dit mon ami Benoît , ça te prends au tripes et heureusement c’est pas les tiennes qui s’exposent dans le bouquin , ça flingue ton temps car dés que t’es à Bull Mountain tu décroches plus t’es accro , te le dis c’est de la bonneeeeere came , et en plus t’auras même droit à une suite si ça c’est pas une bonne nouvelle t’as le droit de me pendre toute suite ….

En attendant, si tu passes ton chemin t’auras raté un trip d’enfer , et tu risques de le regretter si je te croise un jour au bout de ma ligne ….

 C’est dingue l’effet de certains bouquins, ça craint…. Allez déconné pas foncez chez votre dealer….

 T’écoutes …. Fonce…… Et après tu m’en parles …. Je t’attends…

Dedans ce sont des loups 


Étes-vous prêt pour un voyage en enfer en compagnie de loups féroces ,quelque part au nord ,où régne un froid glacial ?
Alors bienvenue au Terminus,cet Hôtel/Bar/Bordel,ce repère de brigands en exil,affamés d’alcool et de sexe ;
Nats,y débarque avec ses secrets comme chacun,et devient garde-putes ;

 Dans le passé Nats fût maltraité par un inconnu alors qu’il était à la recherche de sa mère …Entrainant une blessure aux cicatrices éternelles.Meurtri à jamais il n’aura de cesse de retrouver cet homme .

Un doute s’installe à l’arrivée de Sean son remplaçant ,et sa quête de vérité et de vengeance se poursuit .

On y croise de sacré phénoméne ,comme Twigs la levrette,garagiste et fossoyeur quand il faut .

Tom et son alambic ,Sarah une rousse incendiaire(« elle ajouta un sourire à corrompre une douzaine de paradis ,leurs anges respectifs et leurs clients »),des loups ,des chiens ,parfois humain ,parfois animal.

Une ambiance noire,glaciale ,teintée parfois d’humour et d’amour ,où le mal régne en maitre ,mais comme dans chaque meute ,l’alpha veille et écarte les brebis galeuse .
« La seule façon d’aider son prochain était lui permettre d’entreprendre,non de lui offrir sa pitance  »
Un premier roman d’une grande maîtrise, une construction parfaite,un style d’enfer,tous les ingrédients réunis pour une réussite totale.
Un énorme coup de coeur pour ces loups diablement attachants ,à découvrir d’urgence 💖

Sur une majeure partie de la France 

 

  T’inquiète pas , je vais pas te parler météo, c’est pas le genre de la maison, par contre Je risque de te donner envie de foncer chez ton dealer pour te munir de cette bonne came .

Franck Courtés et ses souvenirs nous emmène en ballade à la campagne.

  Mais qu’est-ce qu’ils ont tous en ce moment, seraient -ils nostalgiques de leurs jeunesses à la cambrousse ?

En attendant moi la fille de la campagne immigrée en ville , c’est avec délectation que j’ai parcouru cette histoire. Et puis c’est sympa de se balader à la campagne sans être obligé d’enfiler des bottes en caoutchouc.

 En compagnie de Quentin , amoureux de la nature mais pas que … De Gary , Un écorché qui laissera la violence le submerger et l’argent facile l’envoûter…. D’Anne une jeune fille pleine de rêves qui se verra contrainte de redescendre sur terre ,de Franck et ses  souvenirs d’enfance ,je savoure ces pages ,à l’écriture sublime.

Les désillusions de la jeunesse mèneront ces adultes vers une vie tourmentée, la tension monte au fil de l’histoire,la délinquance qui sévit en ville à rejoints les contrées si paisibles de la campagne…les rêves s’envolent ,la campagne s’étiole..

J’aimerais vous en dire plus mais je préfère vous laisser découvrir ce magnifique roman , ce bel éloge de la terre , cette histoire forte et dramatique,cette plume que je ne connaissais pas et qui m’a séduite .

J’ai l’impression que les écrivains aussi tentent de sauver notre planète, sauver le Monde rural en péril , de le protéger comme ces espèces animales en danger , ils défendent la terre à leur manière et tentent par leurs écrits de nous ramener vers des valeurs sûres , primordiales, la terre .

Ce roman n’a pas été sans me rappeller celui de Benoît Minville  » rural noir » , c’est dingue d’ailleurs, deux livres , deux écrivains, deux histoires… Et beaucoup de souvenirs de jeunesse similaires apparement, on aurait presque pu les croiser l’un et l’autre dans leurs histoires …

 Alors voilà, une fois encore ma balade livresque m’a réconcilié avec cette campagne que j’ai fui moi aussi , même si je reste sur le bord du chemin , car les absences pèsent trop , et la balade en solitaire c’est mieux dans les bouquins .

 Alors vous aussi foncez découvrir ce petit bijou et cette magnifique écriture .

 Un trés joli coup de coeur ❤ ,une belle découverte .une trés belle ballade .

‘La vie c’est devant.’

Te voilà une fois de plus toute émotionnée , et c’est peu dire .

Le début d’une nouvelle lecture est toujours un moment important, le livre va t’embarquer de suite vers une nouvelle aventure ou pas …C’est un moment magique, important tout comme la fin , l’entre deux c’est le bonus …

Et là à peine quelques pages j’ai été piégé par Hervé Commère , une véritable araignée qui tisse sa toile page après page et toi le lecteur t’es la proie qu’il va capturer et emprisonner jusqu’à la dernière page . Un maître d’œuvre exceptionnel, un ouvrage de qualité, une toile résistante et sans défauts, t’es piégé et tu le sais mais tu aimes … Et pas la peine d’essayer de résister , de t’enfuir , la toile te tient et ne te libérera pas avant la fin du chef-d’oeuvre….

Ta procrastination est en route pour 400 pages … Et voici le coupable de ton inertie volontaire :


Ta capture ,te balade malgré toi de Nancy ( Ta ville ) à Vrainville… Et pour te balader , il te balade Hervé…. Tu te retrouves dans une bourgade ouvrière et ça te parle , ce milieu ne t’es point inconnu.

Un milieu où les gens simples , les petites gens comme on dit côtoient la bourgeoisie du patronat.Ça aide d’être nè avec une cuillère en argent dans la bouche , mais hélas le métal n’est pas le même pour tout le monde .Et du coup chacun vit la CRISE de façon bien différente…Les générations se suivent mais les ambitions changent , même si les secrets perdurent , y’a toujours des cadavres qui traînent dans les placards et tout se sait  un jour… Le paradis peut vite devenir l’enfer..

« Les gens écoutent aux portes quand on leur cache des choses »

Ce livre nous parle aussi :

« De la vie, des rails sur lesquels on nous pose, de la force qu’il faut pour s’en extraire,peut-être aussi de la chance. »

Mais aussi de « la misère qui gagne …. Des rêves enfuis … »

« Plus personne ne veut de ce monde … Ils cherchent la solution pour s’échapper à ce foutoir, ils cherchent le passage secret pour s’enfuir.La vraie vie ,personne n’en veut plus. »

Ce livre est bien plus qu’un roman à suspens , bien plus qu’un roman social , ce livre est bien plus qu’un constat de ce que cette société est devenue face à la crise si encrée dans nos vie , ce livre est rempli d’humanité, d’espoir , même s’il soulève en nous de nombreuses interrogations, de nombreuses remises en questions , tout comme les protagonistes de cette histoire…. Ce livre m’a coupé le souffle,il m’a envoûté , capturé, il m’a fait sourire et m’a donné de l’espoir, car oui faudrait pas oublier, quoi qu’il arrive , quoi que tu dises , quoi que tu fasses , quoi que tu penses « la vie  c’est devant « ….

 Alors fonce , Vis et en passant lis ce livre tu verras c’est vachement bien comme entracte …..

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