Le Phénix

Le Phénix de Marie- Anne Legault aux Éditions Québec Amérique

La musique.

Depuis longtemps son lot de consolation, son baume et son gagne-pain, même à présent malgré ses diplômes, ou grâce à eux. Régine a su ex professo conjuguer art et science, musicothérapie et neuropsychologie, elle est une sommité dans le domaine. Quoique ses recherches piétinent. Ce qui l’a ramène abruptement à Victor Baker. Elle voudrait réussir une percée, trouver un remède efficace plutôt qu’une vulgaire poudre de perlimpinpin. ”

Régine est neuropsychologue, à travers la musique elle permet à certaines personnes de réveiller leur mémoire profondément enfouie.

Lorsque son amie, Sarah qui travailleuse sociale, lui parle d’un homme, un véritable virtuose au piano malgré un esprit torturé, qui le rends asociale, ayant même oublié son nom, et même d’où il vient, et vivant caché en marge de la société, la curiosité de Régine est attisée.

Ce même homme possède également des talents de cuisinier extraordinaire, mais semble également être fort en calcul tout en parlant plusieurs langues malgré des propos décousus.

Mais ses talents ne s’arrêtent pas là, puis qu’apparemment il est également l’auteur de fresques murales dont la signature orientale attise de lourdes suspicions à son encontre.

“ Patience ! Riposte celle qui relate l’histoire, chaque détail à son importance. ”

Régine et Sarah, chacune pour des raisons différentes puisque l’une tente de le sauver et l’autre rêve de l’analyser, se lancent à la recherche de celui que l’on surnomme dorénavant : « Le Phénix », un oiseau rare, un véritable artiste qui mérite d’être sauvé et si l’art peut y contribuer en apportant ses vertus salvatrices il n’y a pas de temps à perdre.

“ Entre le génie et la folie il n’y a qu’un pas. À quel moment l’éclair de génie devient éclair de folie ? La frontière existe-t-elle ? Il y a sans doute un fou dans chaque virtuose. ”

Comme un miroir brisé qu’on tenterait de réparer ou encore un puzzle psychédélique, c’est un peu comme ça que le roman de Marie- Anne Legault se présente, car s’il est question d’art par ici mais également de folie, c’est d’une manière follement artistique que ce livre est écrit, pour nous faire découvrir petit à petit la véritable histoire du phénix, mais également celle de ce tandem féminin qui s’intéresse à cet homme.

L’auteur possède également une plume extraordinaire, qui font de ce livre une véritable œuvre d’art.

Un voyage littéraire, qui nous fait traverser la mémoire d’un homme reliée miraculeusement à différentes époques du passé.

Un livre remarquable qu’il serait vraiment dommage de ne pas découvrir.

Feux dans la plaine

Feux dans la plaine d’Olivier Ciechelski aux Éditions Rourgue

“ […] Stan réduisait au strict minimum ses rapports avec les villageois. Il était poli, il était même serviable, mais depuis un an qu’il était là, personne n’avait pu l’entraîner sur le terrain de la cordialité, encore moins sur celui de la confidence. On le disait sympathique, mais « un peu sauvage ». […] On savait juste qu’il était venu là « pour être tranquille », ce qui est un peu maigre – mais permettait d’imaginer ce qu’on voulait. ”

Ancien militaire, Stan s’est réfugié dans un chalet au cœur d’une soixantaine d’hectares de maquis, un lieu qu’il s’est offert pour assouvir un grand besoin de solitude, pour des raisons qui lui appartiennent.

Jour après jour, dans le silence avec pour seules compagnies les montagnes, sa faune et sa flore, il savoure en toute simplicité sa nouvelle vie, éloigné des humains en qui il a perdu toute confiance.

“ Ainsi sur cette colline il avait trouvé non seulement la solitude, mais la solitude qu’il lui fallait, une solitude à sa mesure, comme on finit par trouver un outil à sa main, comme s’il avait été façonné par le corps de celui qui le possède. Une solitude que la position de la colline, dominant le village et la vallée, dominant même les nuages à l’occasion, rendait encore plus satisfaisante. Stan y trouvait en partie son goût d’enfant pour les châteaux forts et les citadelles suspendues. ”

Mais un jour, Stan découvre qu’on a ouvert une voie sur son terrain. Après enquête il découvre qui est l’auteur de cette intrusion. Cherchant à obtenir des explications voire de excuses, il décide de se confronter à cette personne.

Mais dans cette région comme dans beaucoup d’endroits, les étrangers ne sont pas les bienvenus, surtout s’il ne rentre pas dans le rang…

Les chasseurs armés de leurs fusils sont bien décidés à faire entendre raison à Stan, quitte à employer la manière forte sans se douter à qui ils avaient affaire.

“ Il n’était pas le bienvenue ici. Il avait cru pouvoir vivre là sans jouer le jeu de la communauté humaine. Mais la communauté humaine ne voulait pas cela et il ne serait plus jamais en paix. La violence l’avait retrouvé, il l’avait endossé comme un vieux vêtement confortable. ”

Remarquable, c’est le premier adjectif qui me vient dès les premières pages, une impression qui ne me quittera pas pour ce premier roman que nous offre Olivier Ciechelski.

L’écriture parfaitement maîtrisée, absolument savoureuse pour l’amoureuse des mots que je suis, dégage une multitude d’émotions que ce soit par le personnage de Stan, que par l’ambiance inquiétante, mais également par les décors que nous offre la nature, et m’ont ramené vers différentes lectures que j’avais adoré également comme notamment La maison assassinée de Pierre Magnan, Grossir le ciel de Franck Bouysse ou encore un peu plus tard vers Into the Wild ou encore le Revenant, tous adaptés au cinéma.

Sans aucune comparaison évidemment, mais un auteur qui rejoint mon panthéon d’écrivains du noir comme j’aime, avec des héros solitaires malmenés par la vie mais qui apprivoisent à leurs façons la solitude pour guérir de vieilles blessures tout en défendant leurs tranquillités quand le besoin se fait sentir au cœur de la nature, quitte à tout perdre.

Feux dans la plaine, nous entraîne auprès d’un homme qui préfère la solitude à la compagnie des hommes, plutôt fragile et inquiet, jusqu’au moment où tout bascule et l’oblige à se faire justice lui-même, redevenant le combattant qu’il fut naguère.

Un roman sombre, cruel, illuminé par une plume singulière, stylée qui vous emporte à un rythme effréné dans une course poursuite entre la vie et la mort dans un décor fabuleux.

Au risque de me répéter, ce roman est absolument remarquable.

Ne passez surtout pas à côté.

“ Il y a, dit-on, un tueur dans les collines. ”

Fuck up

Fuck up d’ Arthur Nersesian aux Éditions La croisée

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Charles Bonnot

“ Dehors, tout semblait refléter mes maux. Le ciel était couvert. L’air encore froid et stagnant. Les rues étaient sales et dures. Les gens toujours amers et moches. Toute la ville de New-York était malade et avait désespérément besoin de vacances. ”

Rien de tel que le bouche à oreille pour faire connaître un auteur, la preuve c’est comme ça que fuck up d’Arthur Nersesian est sorti de l’ombre et a enfin connu un très grand succès amplement mérité en 1997, avant de disparaître à nouveau du paysage littéraire.

Mais c’est sans compter sur les Éditions La croisée qui ressuscite ce chef-d’œuvre, gardant le titre d’origine, qui reflète à merveille ce qui nous attend, véritable cri de guerre de notre looser dont il est question dans cette fiction urbaine.

“ Le rêve américain n’avait rien d’un hobby pour moi, c’était simplement de la survie au quotidien. ”

Si certains transforment en or tout ce qu’ils touchent, pour notre héros c’est plutôt l’inverse, il est du genre a attirer la poisse. D’abord jeté par sa nana, puis par son patron, il erre désespérément dans East Village pour trouver un nouveau plan qui pourrait le sortir de la rue.

“ Une fois que toutes les composantes de votre vie vous ont été arrachées, quand toute ambition et tout espoir se sont évaporés, on atteint un état d’austérité réflexive : le pincement répété d’une même corde prête à céder. J’étais même trop pauvre pour entretenir un vice éthérifiant comme la drogue ou l’alcool. Je suis rapidement devenu un amateur du bon vieux temps, hantant mon propre passé pour vivre par procuration. ”

Son errance le conduit vers des cinémas pornos où il réussit par un véritable subterfuge à se faire embaucher.

C’est pas le boulot du siècle, mais ça lui permettra de survivre un jour de plus, dans cette jungle new-yorkaise, dans cette ville sombre, poisseuse, dangereuse encore dans son jus dans les années 80.

“ Seules les lumières de la ville étaient visibles et de l’autre côté des toits bas et au-delà du parking, au loin, je voyais le flot de minuscules voitures s’écouler sur une avenue. Un ciel noir pesait sur cette scène. Je détestais les perspectives à long terme sur la vie, quand l’infini submerge les sujets finis. Même l’éternité ne dure pas toujours et je me suis à nouveau dit, quoi que je fasse, un jour je ne serais plus rien. ”

Fuck up ou l’odyssée urbaine d’un looser peu ordinaire.

C’est désespérément beau, c’est parfois limite larmoyant, impossible de ne pas avoir d’empathie pour ce mec et en même temps c’est très drôle mais c’est surtout vraiment bien écrit.

Sur le bandeau, j’ai lu entre John Fante et Scorsese et bien je suis absolument d’accord, car cette écriture nous rappelle effectivement l’écriture de Fante et nous plonge également dans l’ambiance des grands films américains.

Une errance littéraire dans le bon vieux New-York authentique, en compagnie d’un marginal très attachant, à déguster sans modération avec un bon whisky de derrière les fagots.

“ Elle a rapidement fait émerger de toute cette poussière les ossements de la vérité et découvert que le récit de ma médiocrité était en réalité une litanie pathétique. Je n’étais pas un bon parti, mais bel et bien une grosse tache. ”

La mariée de corail

La mariée de corail de Roxanne Bouchard aux Éditions de l’aube

« Y avait rien que deux femmes capitaines dans toute la Gaspésie ! »

Les marins ajouteront qu’une d’entre elles est morte en mer

« Même pas pendant une tempête !»

Ils diront que la mer n’est pas un pays de femmes, que la pêche appartient aux hommes. Ils le diront comme une évidence, parce que le métier est dur et qu’ils aiment se savoir robustes. ”

Angel, une capitaine de homardier, est portée disparue, peut-être emportée par la mer ou peut-être pas ?

Joaquim Morales, un gars qui n’est même pas du coin se retrouve contraint de mener l’enquête, secondé par la lieutenante Forest.

DÉCLARATION DES TÉMOINS

Il n’y a aucun témoin direct dans cette affaire. ”

Les marins d’un naturel plutôt taiseux ont bien du mal à coopérer.

“ – Tout le monde déteste les femmes qui font des métiers d’hommes : les épouses s’inquiètent, les hommes deviennent misogynes. ”

Plus Morales va creuser plus il va découvrir qu’une certaine jalousie était bien réelle envers Angel, de quoi faire des marins du coin de parfaits suspects.

“ Morales déteste cet instant sale où les proches deviennent des suspects. ”

Jusqu’à ce que le corps d’Angel réapparaisse et remette tout en question.

Roxanne Bouchard nous emmène vers Le bout du monde en Gaspésie au milieu des marins, un monde d’hommes où les femmes trouvent difficilement une place. On sent l’animosité qu’ils dégagent envers la gente féminine, une belle bande de brutes misogynes à souhait qui versent seulement quelques larmes en cas de tempête, quand le vent souffle un peu trop fort mais surtout pas pour s’apitoyer sur le sort de la capitaine disparue. C’est plutôt une multitude de vagues de ressentiments qui se dégagent de ces pages parfaitement imagés où la mélancolie s’invite au hasard des pages.

« Ces jours-ci, la mer s’éteint. Le soleil se lève de plus en plus tard, comme s’il trouvait ça lourd de sortir des montagnes, pas pressé de faire sa job, et il se couche de plus en plus tôt, fatigué d’avoir éclairé si longtemps. »

L’auteur nous offre bien plus qu’un polar, elle nous embarque dans une aventure maritime où même au bout du monde, la rancune peut s’avérer tenace.

Une fois le style apprivoisé, j’ai savouré ce deuxième volet mettant en scène Joaquim Morales, et je me suis laissée embarquer dans ce monde d’hommes pour accompagner et faire justice à Angel avant de rendre son corps à la mer qu’elle aimait tant.

Peinture fraîche

Peinture fraîche de Chloë Ashby aux Éditions de La Table Ronde

Traduit de l’anglais par Anouk Neuhoff

“ J’ai un sentiment de malaise – comme toujours quand je la quitte. Mon esprit achoppe sur ces yeux lourds, cette frange irrégulière. Bloquée derrière son bar. Ni souffrance ni tristesse, mais pas heureuse non plus. Elle se sent peut-être seule. Je cligne des yeux et tire la peau tendue sous mes tempes avec mon pouce et mon majeur. Si elle n’aime pas son boulot, j’espère qu’elle est épanouie dans sa famille. Qu’elle nourrit de plus grands rêves. Serait-elle à un tournant de sa vie qu’elle est incapable de négocier – son existence sur pause, son esprit engourdi, ses pieds englués ? Je pense à la petite roue qui tourne sur mon ordi. ”

Chaque mercredi, Eve a rendez-vous à la galerie Courtauld de Londres, avec Suzon. C’est auprès d’elle qu’elle trouve du réconfort. Comme elle Suzon est serveuse mais une serveuse d’un autre temps, celui de l’époque de Manet qui l’a peinte en 1882.

Ces moments privilégiés, elle en a vraiment besoin, car l’art de vivre pleinement n’est pas donné à tout le monde, surtout quand le passé douloureux gâche les perspectives d’un avenir plus réjouissant.

“ Un poids énorme et en même temps un vide. Ç’avait été pareil avec Grace. Tout à coup je n’étais plus qu’un être inachevé, réduit à des os fracturés. Un jeu incomplet de souvenirs partagés, de simples fragments. ”

Et comme si ce n’était pas déjà assez compliqué, elle perd son job, n’étant pas prête à se faire tripoter par les mecs lourds sans réagir.

Comme toujours, Suzon est sa bouée de sauvetage, ça l’aide quand les souvenirs de Grace, sa meilleure amie, du temps de leur chance études à Oxford refont surface.

Mais peut-être que cette annonce, repérée à la sortie de la galerie est la solution pour se réconcilier avec l’art et avec elle-même.

Initiation à l’histoire de l’art, conférences et visites

Cours d’été

Résidence artistique dans maison historique

sur front de mer à Brighton

Recherchons modèles vivants ”

De toute manière, il lui faut gagner de l’argent pour payer sa part de loyer à ses colocataires, et ça complètera le job que Max son meilleur ami lui a trouvé dans le bar où il travaille, tout est fait pour qu’elle aille mieux, à moins que le sort s’acharne et en décide autrement une fois encore

“ Pour eux, je sais que je ne suis guère plus qu’un ensemble de traits sur une feuille, une nature morte constituée de chair et d’os. Je pourrais aussi bien être une coupe de fruits en train de ramollir ou un bloc de bois fissuré. Un vase de fleurs à demi rempli ou une pile de livres poussiéreux. Ils peuvent m’effacer de quelques brefs mouvements du poignet. Présente à un moment, disparue celui d’après. ”

À lire le titre, on pourrait penser, un coup de peinture fraîche, on efface tout et on recommence, mais avant d’en arriver là plusieurs étapes seront nécessaires pour achever si l’on peut dire : les travaux en cours.

Chloé Ashby dépeint avec talent, la vie de cette jeune femme où l’art a une place de choix puisque d’une certaine façon, ça l’aide à surmonter différents traumatismes liés au deuil et à l’abandon.

Avec humour même s’il est parfois grinçant, l’histoire d’Eve, un brin cleptomane se dessine sous nos yeux, tout en nous révélant petit à petit le drame qui l’empêche d’être pleinement heureuse.

Colorée d’amitié, d’un peu d’amour, d’une pointe d’humour, de rébellion mais aussi de courage, cette toile contemporaine nous offre à sa manière une belle œuvre artistique assez poignante où l’art de survivre mérite bien un bon coup de Peinture fraîche au final pour embellir les murs porteurs de la toute nouvelle vie à venir, d’Eve.

Trust

Trust d’Hernan Diaz aux Éditions de L’olivier

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Nicolas Richard

“ Nous avons endossé nos rôles. Là où il y a un ventriloque, il y a une marionnette. Le second terme semble pire que le premier, mais ce n’est qu’une impression. Il n’aimait pas qu’on lui dise quoi faire. Je n’aimais pas être poussée davantage dans l’ombre + ne parler qu’à travers lui. ”

Avant de vous présenter Trust, deuxième roman d’Hernan Diaz , permettez-moi de revenir sur Au loin son premier roman ( ma chronique ici) finaliste du Prix Pulitzer 2018 et du PEN / Faulkner Award, qui retraçait la destinée d’un homme, Håkan Söderstrom un jeune suédois au milieu des pionniers alors que l’Amérique était en pleine construction, le début du rêve américain pour certains et pour d’autres un véritable cauchemar.

À travers un récit formidable, je découvrais cet plume de toute beauté pour un voyage livresque extraordinaire.

Cette fois Trust nous embarque à New-York et nous plonge dans les années 30 aux côtés d’un financier qui a réussi à conserver sa fortune alors que l’Amérique subit une Grande Dépression. À ses côtés, sa femme mais qui ne prends pas part à ses affaires, préférant se consacrer à leur demeure et à ses œuvres de bienfaisance.

“ La vitesse à laquelle Benjamin étendait sa fortune et la sagesse avec laquelle Helen la distribuait étaient perçues comme la manifestation publique du lien étroit qui les unissait. Cela, allié à leur nature insaisissable, fit d’eux des créatures mythiques de la société new-yorkaise à laquelle ils accordaient si peu de crédits, et leur stature fabuleuse ne faisait que croître avec leur indifférence. ”

Et pourtant ne dit-on pas ? : derrière chaque grand homme se cache une femme … et en découvrant ce roman d’une construction absolument atypique on est en droit de se poser la question.

Composé de quatre parties, ce roman, où différents personnages liés à l’histoire donnent leur version, nous entraîne dans le monde de la finance ou rêves et mensonges se côtoient à l’instar de ce couple discret en apparence mais qui pourrait cacher certains secrets qui risqueraient de ternir leur blason. La vérité se mélange à la fiction pour ne former qu’une histoire même si Trust joue sur plusieurs tableaux.

« “ Sculpter son présent dans le bloc informe de l’avenir ”. Vous avez également un art de raconter les histoires qui pourrait se révéler commode. »

Un véritable tour de force qui amène les lecteurs dans les coulisses de cet empire où un homme et une femme se complète pour régner sur cette fortune, chacun à sa manière.

Hernan Diaz nous offre une nouvelle œuvre littéraire, et poursuit la construction de l’Amérique à travers ces destinées qui deviennent légendaires malgré la face cachée parfois aussi sombre que mystérieuse.

Ça méritait bien ce Prix Pulitzer 2023.