» Une mère « 

Une mère d‘Alejandro Palomas aux Éditions Le Cherche Midi 


 » Tout dans notre vie a un sens; toutes les fins sont aussi des commencements. Mais sur le moment nous ne le savons pas.  »   Mitch Albom

 

À Barcelone, un 31 décembre, on s’apprête à fêter la Saint-Sylvestre. Chez Amélia, la table est dressée, elle attend en compagnie de son fils Fernando leurs invités : la famille. Ses deux filles,  Sylvia et Emma ; Olga la compagne d’Emma et l’oncle Eduardo. Cette année tous seront présents, même les absents ont leur place autour de cette table, un couvert de plus pour ne pas oublier…



 » Un jour de novembre étrangement doux, quelque-chose s’est produit et ensuite il n’y a plus eu de retour en arrière possible: un petit boulon de l’échafaudage qui nous maintenait au-dessus du réel s’est dévissé, est tombé dans le vide et a dévalé la rue. Nous l’avons entendu rouler sur le bitume sans y attacher d’importance. C’était une erreur. »

Est-ce l’alcool qui délient les langues ce soir ou un besoin de se libérer d’une certaine culpabilité qui pèse parfois un peu trop ?



 » Nous avons cru à ce qu’on croit parce que quelqu’un dans un coin de notre histoire, nous dessine des cartes au trésor avec de fausses pistes. Puis, quand ces cartes nous mènent au coffre promis, les verrous sautent et c’est la surprise. Au fil du temps, on apprend que les cartes sont celles de celui qui les dessine et non de celui qui part à la chasse, et que la vie sourit davantage à celui qui dessine le mieux qu’à celui qui met le plus d’ardeur à sa quête. 

Alejandro Palomas nous offre à travers ce magnifique premier roman le portrait d’une famille espagnol hors norme. À travers cette histoire gigogne, mélangeant les époques on fait connaissance avec chacun des personnages présents ou pas à cette soirée. Un récit à tiroir chargé de souvenirs et de regrets aussi. La vie de chacun s’entrecroise de manière assez rocambolesque. L’histoire passionne et fascine, on s’attache à tous les membres de cette famille. On rit et pourtant parfois c’est dramatique.

« Il faut dire que ça fait  partie des choses qu’on fait plutôt bien dans la famille: rire de la situation quand les tonalités dramatiques frisent la catastrophe et que l’abîme du danger nous appelle, de tout l’attrait de sa noirceur. »

Une écriture maitrisée, une ambiance digne des films de Pedro Almodóvar, ce livre se déguste, se savoure. Un sens de la dérision, une prose truculente font de ce livre une divine comédie espagnol absolument fabuleuse, touchante, et pleine d’humanité. Il ne manque ni d’amour ni d’humour, et ce romantisme échevelé m’a conquise. Un superbe moment de lecture que je vous recommande quand la morosité s’installe. Une lecture aussi belle que divertissante qui ne se refuse pas.
À découvrir absolument.


 » – Pew, raconte-moi une histoire

– Quel genre d’histoire, petite ? 

– Une histoire qui finit bien

– Cela n’existe pas. 

– Quoi, les fins heureuses? 

— Les fins.  »  extrait de garder la flamme de Jeanette Winterson 

J’espère retrouver prochainement la plume d’Alejandro Palomas. Que ce premier roman n’est que le début de son parcours d’écrivain.

Alejandro Palomas

D’abord traducteur des ouvrages de Gertrude Stein, Katherine Mansfield, Willa Cather ou encore Jack London, Alejandro Palomas devient ensuite journaliste et scénariste ‒ il a été finaliste de nombreux prix littéraires en Espagne. Énorme succès dans ce pays, traduit dans une dizaine de langues, Une mère est son premier roman publié en France.


Je remercie Catherine et les Éditions Cherche Midi pour cette divine lecture aussi déjantée qu’émouvante . 

 

 

 » Dieu pardonne lui pas! « 

Dieu pardonne lui pas! de Stanislas Petrosky aux Éditions Lajouanie 


Confession d’une lectrice  » Dealerdelignes » dealeuse de came livresque, des lignes toujours des lignes, encore des lignes …

–  Chère dealeuse, jurez-vous de dire la Vérité, toute la Vérité, rien que la Vérité, levez-votre verre et dîtes : – Je le jure, croix de bois, croix de fer si je mens je vais en enfer !

– Vous mettriez pas une petite pression là ? Toute façon « Le mensonge mène à rien, toujours être franc, direct… » 


– Allez direction le Havre, Requiem nous attend …uiem

–   » Patron j’ai trouvé où vous planquiez le Paradis, merci de m’avoir ouvert la voie. « 

– Et cette boite là c’est quoi ? L’enfer ou le paradis ?

–  » Là on entre par la grande porte avec tapis rouge et trompettes chez les déglingués !  » 

– Et c’est là qu’il s’est infiltré Estéban ?

– C’est cela oui ! Un mec est mort et il enquête.

– Un mec , quel mec ?

 » – Je ne voudrais pas te couper dans ton élan, curé de mon cœur, mais il n’y a pas un truc qui te semble louche dans cette histoire, à part ces bas du plafond, moi une chose me chagrine …

– La petite m’interpelle, j’aurais loupé un détail ? Il y aurait une couille dans le potage ? Un os dans le paté ? … » 

–  La prochaine étape du Merd’alors …

– Abus de breuvages alcoolisés ? Va savoir. « 

– Oui je crois bien, pression, pression, impression, va falloir un peu de photoshop sur ce coup.  » La voilà la solution, pardi ! Mais oui c’est ça, parfois c’est si proche de toi que tu ne remarques pas. Merci Patron pour l’intuition, il suffit de dire la vérité, en la modifiant un poil ! Et c’est ce que je vais faire car là il va falloir un petit coup de main, et là, mon pote tu vas être scié !  » 

– T’as l’intention de mentir Dealeurdelignes ?

– C’est pas le genre de la maison. La langue de bois je laisse ça aux politicards, c’est tendance en ce moment. Non là c’est du sérieux, un homme est mort quand même.


– Oui mais qui ?

– Tu fais comme moi tu lis « Je m’appelle Requiem et je t’ … » un peu de pub au passage en sortant du PUB, ça peut faire de mal à personne, tu cliques ici pour la précédente chronique. Et après tu liras celui-ci. Tu me suis Lecteur ?

 » Chapitre où ma mine inspire l’amitié »

Parce que si Dieu pardonne lui pas ! Moi aussi je pardonne ces petits cafouillages, car moi aussi quand j’ai trop de pression dans le cornet je mélange un peu, et parce que Requiem j’ai été vachement content de le retrouver, même s’il a un goût de chiotte pour les Nanas qu’il tire, on lui pardonne, il a bon cœur. Puis toute façon c’est un roman policier mais pas que. 



Donc on ne va pas se formaliser, ni le verbaliser, on n’est pas flic de toute façon. Tu l’auras compris Lecteur, tout ce qui est en vert, c’est tiré du livre, et comme Stanislas et son nouveau Requiem,  » Si je peux t’arracher un sourire ça illumine ma journée.  » 


Donc voilà, même si j’ai préféré le premier celui-ci m’a fait passé un bon moment, je me suis bien éclatée, j’ai retrouvé avec plaisir la verve de Requiem, j’ai apprécié me faire apostropher par l’auteur et j’attends le prochain patiemment. Et si le problème se représente c’est direct chez les AA que je l’envoie l’auteur, une fois ça passe deux fois bonjour les dégats. Tu me suis l’auteur ? Déconne pas on l’aime bien Estéban, on voudrait pas manquer le prochain rendez-vous.

Merci pour cette lecture POILANTE,  le message est bien enregistré, je vais bientôt me lever , marcher, et te mettre mon pied au C .. non mais sérieusement ! Tu verras, tu perds rien pour attendre.

La messe est dite.

– Je jure d’avoir dit la Vérité, rien que la Vérité, sans aucune pression dans le buffet, mais je compte bien me faire rincer un de ces jours  au Havre ou ailleurs  dans le premier Pub qui accueillera ma pomme et celle de Sébastien. On trinquera à la santé d’Estéban et à celle de Paul Colize en passant.

Cadeau: petit extrait trés réaliste de Zanzara de Paul Colize, portrait de Sébastien Mousse

« À sa place, je ne la ramènerais pas. Même sans gueule de bois, il a le teint cireux. Il n’a plus un poil sur le caillou et porte de fines lunettes fumées derrière lesquelles ses yeux globuleux bougent par à coup comme ceux d’un reptile. » 

Stanislas Petrosky

AMEN !

 » Des hommes sans femmes  » 

Des hommes sans femmes de Haruki Murakami aux Éditions Belfond 



 » Un jour soudain, vous êtes devenus des hommes sans femmes. Ce jour arrive sans qu’il y ait eu auparavant la moindre allusion ou le moindre avertissement, sans que vous ayez éprouvé de pressentiment ou de prémonition, sans toc-toc, sans petits toussotements. Vous avez tourné à un angle et vous savez déjà que c’est arrivé. Mais impossible de revenir en arrière. Dés ce tournant pris, voici le seul monde qui sera le vôtre désormais. Un monde que l’on appellera celui des  » hommes sans femmes » .

Un pluriel froid et sans fin. « 

Murakami fascine à bien des égards. Sa plume nous emprisonne, nous captive, nous charme. Il nous emporte dans sons univers, alliant à merveille le réel et le fantastique.


Lire Murakami, c’est comme entrer dans un rêve merveilleux et ne plus vouloir le quitter, même si parfois il peut être très étrange. Il nous surprend et nous fait voyager dans un univers qui n’appartient qu’à lui.


Son œuvre ne cessera de nous renverser, de nous donner le vertige.

Cette fois encore la magie opère à travers ces septs nouvelles. Il explore la place des  femmes dans la vie des hommes. Qu’elle soit présente ou absente, la femme laisse toujours une trace, un souvenir, un manque. La solitude s’installe tout doucement dans ces cœurs d’hommes abandonnés. Le doute s’immisce, les questions se bousculent.


 » Son imagination, tel un instrument coupant acéré, le torturait sans pitié, longuement. Il lui arrivait aussi de songer qu’il aurait été beaucoup plus heureux s’il avait tout ignoré. Mais dans la vie, en toutes circonstances, il valait mieux savoir que de ne pas savoir. Il en était convaincu. Quelles que soient les souffrances terribles qui s’ensuivraient, il fallait qu’il sache. Seul le savoir permettait de devenir plus fort. » 

Une douce mélancolie imprégne ces nouvelles, et une certaine musicalité résonne dans les souvenirs de chaque homme, des souvenirs tantôt heureux et tantôt malheureux.

 » La musique a le pouvoir de revivifier les souvenirs, avec une intensité telle que l’on en est parfois blessé. « 

L’isolement engendré par ces abandons rend les hommes fragiles et solitaires. Murakami explore leur part d’ombre et rend ces héros vulnérables et attendrissants.

 » Des hommes sans femmes » ,est un magnifique recueil de nouvelles puissantes et originales. Entre confession et souvenir, les hommes se livrent et se délivrent en toute intimité sous la plume d’un virtuose écrivain.

Une fois de plus Haruki Murakami m’a comblé, son écriture m’a emporté dans un univers masculin plutôt secret à travers des portraits d’hommes attendrissants.

 » – Mais peut-être que vivre ce genre d’expérience douloureuse-la solitude, par exemple-, c’est nécessaire quand on est jeune, non ? Ça aide à grandir…

-Tu crois ? 

– Comme les arbres qui doivent survivre à des hivers rigoureux pour devenir plus gros et plus puissant. Quand le climat est toujours doux et clément, ils ne peuvent pas développer d’anneaux de croissance.  » 

Né à Kyoto en 1949 et élevé à Kobe, Haruki Murakami rencontre le succès avec ses deux premiers livres, Écoute le chant du vent, qui lui vaut de remporter le prix Gunzo en 1979, et Flipper, 1973 (2016).
Suivront, notamment, Chroniques de l’oiseau à ressort (nouvelle édition Belfond, 2012), Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil (2002), Après le tremblement de terre (10/18, 2002), Les Amants du Spoutnik (2003), Kafka sur le rivage (2006), Le Passage de la nuit (2007), Saules aveugles, femme endormie (2008), L’éléphant s’évapore (2008), Autoportrait de l’auteur en coureur de fond (2009), Sommeil (2010), La Ballade de l’impossible (nouvelle édition, 2011), 1Q84 (Livres 1 & 2, 2011 ; Livre 3, 2012), Les Attaques de la boulangerie (2012), Underground (2013), L’Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage (2014) et L’Étrange Bibliothèque (2015). La plupart de ses romans ont paru chez Belfond et sont repris chez 10/18.
Plusieurs fois favori pour le prix Nobel de littérature, Haruki Murakami a reçu le prestigieux Yomiuri Literary Prize, le prix Kafka 2006, le prix Jérusalem de la Liberté de l’individu dans la société en 2009, le grand prix de la Catalogne 2011 et le prix Hans Christian Andersen en 2016.


Haruki Murakami , le maître au sommet de son art.

Haruki Murakami

 » Serre-moi fort « 

Serre-moi fort de Claire Favan aux Éditions Pocket 


« Lana a laissé un vide immense, un trou noir qui aspire, peu à peu tout ce qui faisait de nous une famille. »

Deuxième Chronique de Minettes, entre Jazzy et Chris, langue de chat sans langue de bois.


Jazzy :- Tiens ça faisait longtemps que tu ne m’avais pas mise à contribution.

Chris: En même temps ça faisait un moment qu’on avait pas lu ensemble.

Jazzy : Je confirme, Alors cette dernière lecture ?

Chris : – Suis un peu mitigée..

Jazzy :- Tu te dis mitigée alors que tu l’as dévoré, tu m’expliques.

Chris : – Lecture en demi-teinte.

Jazzy : – Pas assez noire ?

Chris :- Non c’est pas ça, en fait au départ j’ai eu du mal d’acccrocher, c’est seulement la fin de la première partie qui m’a donné envie de poursuivre.

Jazzy : – Pourquoi ?

Chris: – Ça manquait de profondeur, un style basique et la transition entre les chapitres était ultra-rapide, pas assez développée. Même si la dernière phrase m’a ferré, je m’y attendais un peu faut être honnête. Je préfère quand il y a plus de suspens.

Jazzy: – Malgré tout t’as continué ?

Chris :- Oui et j’ai bien fait, la suite était bien sympa, même si pour l’origamiste j’en aurais souhaité davantage.

Jazzy :- Tu voulais faire une collection ?


Chris :- Non mais je pensais qu’avec cette belle couv’, j’en aurais découvert plus…

Jazzy :- T’es pas trés claire .

Chris : – Je ne veux pas spolier.

Jazzy : – Mais encore !

Chris : Sinon l’idée était bonne , y’a même certains passages, vaut mieux être le lecteur que la victime, ça fait froid dans le dos.


Jazzy :- Ça t’a plu donc dans l’ensemble ?

Chris :- Oui mais, ayant été hospitalisée dernièrement, même si c’était avec mon oreiller, là du coup y’a des trucs qui me gênent… mais bon c’est pas très grave, suis juste pointilleuse, ne dévoilons pas tout sur le mystère de l’oreiller.


Jazzy : – Tu vas pas te faire des copines sur ce coup à pas brosser dans le sens du poil .

Chris :- Peut-être , mais voilà j’assume, suis pas une poule mouillée.

Jazzy : – Allez  » serre-moi fort » c’était pas si mal tout de même ?

Chris :- Certains diraient  » pas de quoi fouetter un chat . » Mais là je ne serais pas d’accord, à patte de velours je me permets de dire que j’ai aimé, un peu, parfois beaucoup mais pas à la folie . La fin me laisse sur ma faim.

Jazzy :- T’es pas rassasié ?

Chris :- Pas assez, ça arrive parfois, même si le menu était attrayant, ça manquait un peu de piquant.

Jazzy :- T’y  regoûteras tout de même ?

Chris: – Oui d’ailleurs  » le tueur de l’ombre « m’attend. Il serait temps que je découvre la suite du  » tueur intime  » que j’avais beaucoup aimé. Et d’autres à déguster aussi, de nouvelles saveurs j’espère.


Jazzy :- Chat va alors, allez viens et « Serre- moi fort  » ça fera plaisir à Claire.

Chris : – ❤
Je remercie les éditions Pocket pour cette lecture sombre au milieu du mal.

 » Chute  » 

Chute de Christophe Nicolas aux Éditions Fleuve 


À chaque rentrée littéraire, un roman sort du lot et cartonne dés sa sortie. Cette année c’est au tour de « Chute «  de Thomas Cahin. Pour Thomas c’est la consécration tant attendue qui lui permet enfin de réaliser ses rêves les plus fous et d’être un héros au regard de sa femme.


Seulement voilà, il y a comme une grosse coquille dans ce best-seller, Thomas n’est pas le véritable auteur et c’est bien là le problème.

 » Thomas eut alors l’impression qu’un poids quittait sa poitrine, Il laissa échapper un soupir, même s’il n’avait apaisé qu’une partie de ses craintes. « 


Il se retrouve en mauvaise posture, au bord d’un précipice qui va l’entraîner vers une chute sans fin. Se pose alors de sérieux problèmes de conscience et même si  » ceux qui aboient ne sont pas ceux qui mordent. » le danger le guette et la vérité risque d’éclater au grand jour, mettant en péril toute sa vie.


Au début de ma lecture, j’ai cru à du déjà lu, déjà vu, mais c’était sans compter sur le talent de Christophe Nicolas, auteur que je n’avais pas encore découvert.  Et je peux vous dire qu’il m’a scotché. Je me suis retrouvée accrochée au livre comme au bord d’une falaise sans pouvoir le lâcher et j’ai glissé page après page sans voir venir la chute finale.


Une bien belle découverte, un très bon moment de lecture, tel l’arroseur arrosé, je me suis retrouvée piégée dans cette histoire sous haute tension et j’ai beaucoup apprécié cette escapade livresque. Une idée de départ déjà vu, mais une suite complètement inattendue. Je suis heureuse de  retrouver prochainement la Plume de l’auteur avec  » le camp «  son précédent roman .


Né à Alès en 1974, Christophe Nicolas a longtemps vécu à Barcelone avant de s’installer à Toulouse puis près de Montpellier. Musicien, guitariste dans un groupe « rock et humaniste », il est l’auteur de trois thrillers paranormaux, Un autre (2010), Projet Harmonie (2012), parus aux éditions du Riez et Le Camp (Fleuve éditions, 2016).


Un livre à découvrir et un auteur à suivre.

« Chute « un roman vertigineux, brillant qui ne tombera pas dans l’oubli.

 » Le jour du chien « 

Le jour du chien de Patrick Bauwen aux Éditions Albin Michel 

« Il est exceptionnel de rencontrer le Mal. 

Le Mal véritable. Absolu. 

Pourtant Il existe. 

Certaines créatures rôdent à la lisière de votre champ de vision. Elles portent un visage humain mais Il s’agit d’un masque, d’un déguisement. Cela peut être n’importe qui. Cette personne qui vous sourit là-bas, depuis l’intérieur de sa camionnette blanche. La nounou qui garde sagement votre enfant pendant que vous êtes au travail. La gentille infirmière qui remplit votre seringue.

Pourquoi accomplir le Mal ? À quel moment en devient-on l’incarnation ? »


Qui est ce  » chien » qui rôde à travers ces pages ? Qui est cet animal qui hurle dans les ténèbres et se cache dans les catacombes de Paris ? Que veut-il au docteur Kovak ? N’a-t-il déjà pas assez souffert en perdant sa femme sur les rails du métro ? Va-t-il à nouveau mordre la poussière ?

 » L’horreur humaine est tristement banale. Dans la vraie vie, les affaires criminelles ont souvent les motifs les plus simples. « 



Le Mal se propage et envahit Paris.  » le Chien «  enragé est à ses trousses. Christian Kovak se retrouve prisonnier de sentiments contradictoires. 

 » Faire des choix. Renoncer. Agir. Subir. Toujours le même dilemme. » 

Après avoir échappé à la mort, Novak, contraint et forcé enquête pour retrouver ce fantôme surgit du passé et ce tueur psychopathe.

 » On ne m’a pas attrapé, beaucoup ont essayé, je vis parmi vous, bien déguisé. » 

( extrait d’un texte de Léonard Cohen) 

Novak démêle le vrai du faux, et malgré le danger qui menace sa carrière à l’hôpital Il ne lâche rien.

 » Il Faut que cela cesse, que la vérité éclate une fois pour toute. »

Patrick Bauwen pose par moment son scalpel pour prendre la Plume et nous offrir un Thriller hallucinant. Il installe page après page un climat sombre chargé de souffrance. La menace est là, palpable, sournoise, fourbe. Elle crée une tension extrême qui s’accentue au cours du récit. Elle ne nous laisse aucun répit et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. L’angoisse, la peur nous gagne. On redoute le pire pour Christian Novak pour lequel on ressent une immense empathie dés les premières pages .

Patrick en plein boulot 

D’un réalisme surprenant, ce Thriller est une pure merveille. Une écriture fluide et addictive. Une histoire rondement bien menée jusqu’à la dernière page. C’est bluffant, impressionnant, magique, remarquable. Le Mal contre le Bien, l’ un blesse, assassine, l’autre soigne et sauve des Vies.

Patrick Bauwen, un maître dans l’art du Thriller, que j’avais découvert en 2014 avec « les fantômes d’Eden « , une précédente aventure pleine de rebondissements. Une fois de plus je suis conquise , un Thriller que je vous conseille vivement. Impossible à lâcher une fois commencé et triste de le quitter une fois terminé. Un sacré bon moment de Lecture.

Patrick Bauwen a plusieurs cordes à son arc, écrivain talentueux et médecin urgentiste à Paris .Il vit une partie de l’année aux États-Unis. Il est également membre de la ligue imaginaire. Le jour du chien est son cinquième roman. Un auteur à suivre indiscutablement .

Patrick Bauwen, le seul auteur à porter magnifiquement bien le pyjama (Séance dédicace)

Je remercie les Éditions Albin Michel pour cette Lecture bluffante et Patrick Bauwen pour sa délicate attention. 

Je compte sur vous pour lui faire une Place dans votre bibliothèque, ce serait dommage de vous priver d’une lecture aussi captivante.