Satan dans le désert de Boston Teran aux Éditions Gallmeister
Traduit de l’américain par Éric Holweck
Traduction révisée par Marc Boulet
Couverture de Sam Ward
” (…) les journalistes ont vent de l’affaire et se ruent dans le désert à bord de leurs jeeps et de leurs 4/4. Ils sont en quête d’une bonne histoire, et celle-ci pue le gros titre à plein nez. “
Aux confins du désert Californien, un double meurtre aux allures sataniques a été commis dans une villa isolée. Ce véritable carnage n’a pourtant laissé aucun indice susceptible d’arrêter les auteurs de ce terrible massacre. Mais une jeune fille manque à l’appel, et semble avoir été kidnappée.
” Au milieu de la mer de sable enflammée par le vent nocturne, Cyrus et sa bande de jeunes loups disparates sont assis tels des guerriers indiens venant de traverser ensemble une nouvelle journée où la mort a frappé. Il vante leurs mérites. Leur rappelle qu’ils ont des chiens de meute s’attaquant à une société de mensonges. Des porteurs d’un message qui est aussi une grande peste. Les atrocités qu’ils ont commises jusqu’à ce jour, et qui ont connu leur apothéose avec le massacre de la Via Princessa, constituent une histoire en soi. Une histoire horrible, obsédante. “
La police rame et le sort de la jeune fille semble scellé. Complètement anéanti, son père, Bob Hightower, lui-même flic décide de partir à sa recherche. Il va se faire aider d’une ex-junkie qui a elle-même des comptes à régler avec cette bande de sauvages.
” – Sur ce coup-là, c’est pas à l’Amérique propre et puritaine que vous avez affaire. Cette merde, c’est l’enfer. Une histoire de drogue, de sang et de foutre, déjantée à un point que vous n’avez pas idée. C’est pas comme si vous entriez dans une librairie ésotérique de Hollywood Boulevard pour acheter quelques babioles sataniques. Ces types-là prennent leur pied en foutant en l’air les gens normaux…“
Bob Hightower est loin de prendre la mesure de ce qui l’attend mais il est prêt à tout pour retrouver sa fille, même s’il doit passer par l’enfer et affronter le diable en personne.
Ce que j’en dis :
Qui aime l’esprit sanguinaire de Quentin Tarantino appréciera forcément cette virée dans le désert Mojave, véritable porte des enfers.
Qui que soit derrière le pseudonyme de Boston Teran, c’est un véritable conteur machiavélique qui nous offre ce récit démoniaque.
Il est conseillé d’avoir le cœur bien accroché, et de ne pas être effrayé par tous ce sang qui entache ces pages où le mal est partout, du côté des bons comme des méchants.
Dans cette traque sauvage d’une violence infinie, l’espoir parfois surgit au détour d’un chemin mais sans jamais s’éterniser pour que l’on oublie pas que Satan dans le désert nous attend et n’est guère propice aux retrouvailles câline.
Une véritable claque qui vous emportera à la frontière du mal où seul deux êtres réussiront en unissant leurs forces à vaincre un psychopathe d’une violence sans bornes.
Une écriture d’une force incroyable, des personnages marquants dans une atmosphère brûlante, endiablée, pervers, satanique pour nous offrir un récit explosif impossible à quitter qui m’a mis K.O.
Vivement le prochain.
Pour info :
Boston Teran, dont on sait juste qu’il a grandi dans le Bronx, n’a à ce jour ni révélé sa véritable identité, ni communiqué sa photo.
Après le coup d’éclat de Satan dans le désert (God is a Bullet), récompensé par le John Creasey Award et encensé par la critique, il a écrit cinq romans dont Trois femmes, qui n’est toujours pas publié aux États-Unis, et Gig, commentaire d’un chien sur l’Amérique.
Boston Teran vit dorénavant au Mexique.
Je remercie les Éditions Gallmeister pour cette lecture démoniaque.