La fresque

La fresque d’Alain Siméon et Sandrine Zorn aux Éditions Lajouanie

Camille, debout devant sa fenêtre, porta son attention sur le terrain vague puis sur la fresque. Aujourd’hui, le mur décrépi était entièrement couvert, suggérant la fin de l’histoire. Elle la détailla, tour à tour séduite, interrogative et mal à l’aise. L’expression du tourment y était criante. La violence explosait, accentuée par l’omniprésence du rouge carmin. Elle était trop loin pour saisir toutes les subtilités. Néanmoins, son intérêt était suffisant pour qu’elle se soit à plusieurs reprises introduite sur le chantier pour en observer les détails. Elle avait photographié sa progression. Par contre, jamais elle n’avait vu l’auteur. (…) Depuis peu, des objets étaient apparus, essentiellement des bijoux, comme des éléments significatifs… Mais de quoi ? “

Après avoir réussi à percer les secrets de Mitragyna, Camille Jeanson, la jeune chercheuse est devenue présidente d’une association écologique.

Depuis son bureau, soir après soir, elle suit la progression d’une œuvre artistique taguée par un inconnu plein de talent.

Plus elle l’observe, plus elle a l’impression que cette magnifique fresque cache un message.

De son côté, le capitaine Silas Kravinsky est toujours à la recherche de l’assassin de sa femme.

Quand à son tour, il découvre la fresque, et y aperçoit certains éléments, son sang ne fait qu’un tour. Il est temps de rouvrir cette enquête inachevée et mettre fin à tant d’incertitudes.

Même si Camille vient d’être sollicitée pour enquêter au sein d’un grand quotidien, Silas sait qu’il pourra compter sur son aide.

” Silas n’en croyait pas ses yeux, les événements récompensaient enfin sa ténacité. Tout ce fatras d’affaires révélait finalement des liaisons. De longues années de veille et le chasseur trouvait une trace à suivre, récompensant la patience et l’obstination. “

Ce que j’en dis :

Il est désormais certain que ces deux têtes bien pensantes se sont bien trouvées et ils nous le prouvent avec ce deuxième polar contemporain et sociétal absolument réussi.

Toujours d’une grande maîtrise dans l’écriture et la construction, se servant d’une manière très originale d’un graff, ils nous offrent une nouvelle aventure en compagnie du duo rencontré dans leur premier roman, Camille et Silas.

Camille est cette fois plus posée, mais toujours un brin rebelle et toujours aussi déterminée, prête à tout pour que la vérité éclate au grand jour. Quand à Silas, la zone d’ombre de son passé s’éclaircit et on découvre un homme plus fragile derrière sa carapace d’homme de loi.

Sans le savoir au départ, ce duo va se retrouver au cœur de deux affaires qui semblent liées entre elles.

Mais chut, gardons le suspens pour les futurs lecteurs dont vous ferez partie évidemment.

Tout comme notre duo d’écrivains, ces deux là font la paire, je m’y suis attachée forcément et j’ attend leur prochaine affaire avec impatience

Alors cet été, rajoutez La fresque à votre sélection de lecture estivale, vous verrez ce récit est extra mais pas que…

Pour info :

Sandrine Zorn évolue dans le domaine de l’agriculture. Elle travaille et réside à Metz. Alain Siméon est enseignant et chef d’entreprise. Il habite Troyes. 

Ils se sont connus sur les bancs de l’uni­versité et se sont découverts une passion commune, la littérature policière. Depuis ils se retrouvent régulièrement sur les salons. C’est lors d’une manifestation consacrée au polar qu’ils ont décidé de se lancer dans l’écriture d’un roman à quatre mains.

La fresque est leur deuxième roman.

Je remercie les Éditions Lajouanie pour cette formidable nouvelle enquête.

“ L’appétit de la destruction ”

L’appétit de la destruction d’Yvan Robin aux Éditions Lajouanie

” Un leader charismatique dont la voix, identifiable à la première écoute, vous décolle de grands lambeaux de peau pour vous toucher au plus profond. Capable de générer attirance et répulsion en l’espace d’une même seconde. Qu’on rêve d’embrasser, puis de gifler dans la foulée. (…) Une guitariste surdouée, au physique de panthère. Un bassiste haut sur patte, moche mais déjanté, paré à rendre sulfureuses les tournées futures. Un batteur fragile et mystérieux, qui plus est frère cadet du chanteur. Ajoutez à cela un son grumeleux – bien loin des productions aseptisées, en vogue ces années-là –, des mélodies instantanées, des structures ingénieuses et des textes qui résonnent dans le présent, et vous obtenez un cocktail imparable. Âme less rend accessible à tous, ce qui semble si loin… “

Âme Less a connu la gloire, les briquets flamboyants dans le public, les fans déchaînés, les salles pleines, les caprices de stars mais également la drogue, le sexe, l’alcool comme tout groupe de rock qui se respecte, l’un n’allant pas sans l’autre.

Et quand on atteint un tel sommet, plus dure sera la chute…

À travers trois voix, on plonge dans l’univers décadent de ce groupe de Rock, de leur ascension fulgurante à leur cruelle chute.

Se mettre à boire sentant soudain la fin venir

Ivre au couchant, rempli de larme, couvert d’ennui

S’allonger là, nu dans son vin, pour en finir

S’éteindre enfin dans la bouche cousue de la nuit “

Ce que j’en dis :

Bien installée dans mon fauteuil, loin de la foule hystérique des fans déchaînés, accompagné de ma playlist personnelle de mes groupes rock préférés, sans oublier une bonne bière, j’ai plongé à corps perdu dans ce roman pour suivre l’univers déliquescent de ce groupe de rock. Bien fidèle à l’étiquette qui leur colle à la peau, on retrouve ce qui fait la renommée des plus grands, le drogue le sexe l’alcool, les groupies dans les loges et parfois dans les lits, les frasques du leader, tout un cocktail de divers ingrédients qui mènent droit vers la notoriété, le paradis avant l’enfer.

Yvan Robin réussit à travers sa prose aussi lyrique que trash à ne pas casser le mythe, mais nous offre à travers ce récit une vision profonde de ce monde aussi fascinant qu’effrayant.

Qui n’a jamais rêvé de monter sur scène, pour ensuite se jeter dans la foule ?

Qui n’a jamais rêvé d’écrire des putains de textes, repris par cœur sur toutes les lèvres ?

 » Sur les couronnes et les tombes

Crash

Sur les attentats, sur les bombes

Crash

Sur les croix, sur les voiles

Crash

À la lune, aux étoiles

Crash

Saoulons d’essence et d’éther

Partisans, militants, militaires

Du désir découpons les ailes

À la guerre, à la rage et au zèle

Benjamin Vassilier voyait cette chanson comme un puissant remède à la morosité ambiante, sous perfusion de crise monétaire et de recrudescence de la violence. Sorte de catharsis à l’attention des masses, Crash serait l’hymne d’une génération qui aurait à lutter contre la peur et pour sa survie. “

Qui n’a jamais rêvé être à leur place ?

Et même si un drame se profile à l’horizon au fil des pages, c’est avec émotions, le palpitant en accord avec les décibels que l’on poursuit l’appétit de la destruction, avec l’envie d’un dernier rappel , une nouvelle chanson, un nouveau morceau de guitare à se faire exploser les tympans, parce qu’en fait dans la vie, le rock , y’a que ça de VRAI.

Comme il le dit dans son précédent roman : « Travailler tue » (ma chronique ici), alors fait une pause, prends toi une bière, et prends ton billet pour ce shoot littéraire très rock mais pas que…

 » Peines perdues

Sur le bord d’un verre

Que nous avions bu

Mes torts et travers

J’ai mes peines perdues

Sur le gué du fleuve

En amont des crues

Que mes larmes pleuvent

J’ai mes peines perdues

Dans le fond d’un lit

Où nous avions dû

Braver l’insomnie

J’ai mes peines perdues

J’ai mes peines perdues

Sur le bout des lèvres

Du haut de mes nues

Si je tombe…

Je crève “

Pour info :

Yvan Robin vit à Bordeaux.

Il est également l’auteur de La disgrâce des noyés, roman paru aux Éditions Baleine, et de Travailler tue ! Paru aux Éditions Lajouanie.

Je remercie les Éditions Lajouanie pour ce concert de mots mais pas que…

“ Mitragyna ”

Mitragyna de Sandrine Zorn et Alain Siméon aux Éditions Lajouanie

Camille, une jeune professeur de sciences, passe quelques jours sur Paris. Au programme, visites de musées, de monuments et quelques soirées dans les boîtes de jazz, de quoi passer d’agréables moments. Mais à peine commencé, son week-end se retrouve déjà perturbé. Lors de sa première sortie au musée d’Orsay, elle est victime d’une agression, et son sac disparaît.

” Récapitulons : je suis au musée d’Orsay, au cinquième étage. Avant de partir, je suis passée aux toilettes, j’ai été percuté par la porte au moment de sortir et vu que mon superbe sac n’est plus là, j’ai du me faire agresser. Merde ! Mes papiers, mon téléphone, mes clés, mon carnet… Pas un bruit, le musée doit être fermé.  »

Le lendemain le sac refait surface au pied du cadavre d’un clochard.

Une fois l’identité du SDF connu, Camille va se retrouver plongée dans son passé de biologiste qu’elle avait tenter d’oublier.

(…) Alors vas-y, raconte-moi maintenant. Il s’est passé quoi entre toi et Ton Viguier ? Je veux les détails : les circonstances, les relations entre vous pendant sa thèse. Je veux tout savoir : le professionnel et le privé. Et après, tu me raconteras aussi ta douleur, ta honte, ta rancoeur, ta culpabilité à laisser tes potes africains se faire piller parce que tu as laissé ton prof te piquer tes résultats sans réagir. “

Elle était loin d’imaginer que l’héritage de quelques graines d’une plante au vertus prometteuses, déclencheraient un tel tollé et éveilleraient la curiosité des policiers, de truands notoires, de détectives privés et des chercheurs en quête de miracles.

Avant de pouvoir sauver des vies, elle va devoir sauver la sienne et poursuivre ses recherches dans un climat sous haute tension où la confiance est mise à rude épreuve.

Ce que j’en dis :

Il n’aura fallu que quelques pages pour que je m’attache à Camille, l’héroïne de cette histoire mais également à l’écriture soignée que ce duo d’auteurs nous offre à travers une histoire pleine de rebondissements.

Très vite on se retrouve embarqué dans une intrigue captivante qui nous fait voyager entre la France et le Sénégal où se cache peut-être un complot sanitaire de grande ampleur.

Sans jamais nous saouler avec des termes scientifiques rébarbatifs, les auteurs nous plongent pourtant au cœur d’une histoire qui révèle les magouilles de certains laboratoires pharmaceutiques, prêts à tout pour s’approprier certaines découvertes médicales sans se soucier des pertes humaines.

Au côté de Camille, une femme de caractère, indépendante, qui ne se laissera jamais impressionnée par la gente masculine et gardera toujours un humour mordant tout en restant inflexible face à l’injustice.

Digne de la renommée des éditions Lajouanie, ce roman policier mais pas que, écrit à quatre mains mérite toute votre attention.

Un roman qui tient toutes ses promesses et risque même de vous surprendre bien au-delà de vos attentes.

Pour info :

Sandrine Zorn évolue dans le domaine de l’agriculture. Elle travaille et réside à Metz. Alain Siméon est enseignant et chef d’entreprise. Il habite Troyes. 

Ils se sont connus sur les bancs de l’uni­versité et se sont découverts une passion commune, la littérature policière. Depuis ils se retrouvent régulièrement sur les salons. C’est lors d’une manifestation consacrée au polar qu’ils ont décidé de se lancer dans l’écriture d’un roman à quatre mains.

Je remercie les Éditions Lajouanie pour cette formidable découverte.

Le diable s’habille en licorne

Le diable s’habille en licorne de Stanislas Petrosky aux Éditions Lajouanie

” Tout a commencé par un courriel émanant de l’évêché de Dunkerque pour le Vatican. C’est arrivé dans le bureau du frère Falvo qui m’a fait suivre. Monseigneur Gillio aurait un cas d’envoûtement dans son diocèse “

Requiem, mon curé préféré est de retour, il est bien le seul pour qui je ferais le déplacement s’il venait officier dans l’église de mon quartier. Mais à choisir, je préfère le retrouver dans un bouquin de son créateur. Et si le deuxième opus m’avait laissé un peu dubitative cette fois-ci il n’en fut rien.

” Mais, le Patron, comme vous dites, peut en témoigner, vous m’avez bien fait rire dans des moments sombres de ma vie. “

Et pourtant son retour apparemment ne plait pas à tout le monde.

” Tu fais chier Esteban, tu me fais vraiment chier, je vais t’avoir encore dans les pattes ! “

Oui et alors ? L’histoire ne va pas s’arrêter là quand même. La fête ne fait que commencer, il n’a encore tiré sur personne ni tiré personne. Surtout que cette année le diable s’habille en licorne c’est tendance , Prada c’est bien trop Hasbeen, même si l’habit ne fait pas le moine, il a tout compris l’auteur, tandis que certains jouent la carte du chat lui il est à fond dans la licorne, de quoi satisfaire Coquette et le gosier. D’ailleurs en parlant d’habit, t’as vu la couverture qui habille ce chef-d’œuvre ? (ou en passe de le devenir) pas con l’auteur il s’entoure des meilleurs et n’hésite pas à les remercier au passage, en toute sincérité.

– OK Caroline, donc si je dis à quelqu’un que je le trouve très con, et que c’est sincère, parce que le type face à moi tient une couche de connerie aussi épaisse que la banquise, je le respecte ?

Éclat de rire général dans la classe, la petite Lainé rougit jusqu’au bout des oreilles.(…)Je l’aime bien la petite Lainé, elle aime répondre la première, histoire de tirer la couverture, mais elle est adorable.

( * Ceci est un hommage appuyé à Caroline Lainé, charmante rombière qui élabore mes couvertures qui te font baver en librairie, respect l’artiste…)

Ce que j’en dis : je plussoie ❤️🦄d’ici à ce que des tatoueurs s’inspirent de ses œuvres, heureusement Michel Ange n’est plus de ce monde (paix à son âme).

Trêve de compliments faut avancer dans la chronique, et aider l’auteur à vendre son bouquin. Remarque ça devrait pas être très difficile l’auteur s’est surpassé, il est tellement bien que je ne vais pas en dire plus, je vais laisser la surprise aux futurs lecteurs et leurs laisser découvrir le secret de la Licorne. Tu me suis Tintin ? Bon d’accord, elle était facile celle-là, mais j’ai au moins le mérite d’essayer ( d’être drôle) même si l’auteur sent sort bien mieux que moi. Tu ne me crois pas ? Lis ce bouquin et lis les autres aussi ( mes chroniques ici et ) et tu verras que cette année le carnaval de Dunkerque va te réserver de belles tranches de rires grâce à Requiem ce curé hors normes qui débarque chez les Ch’tis . Bienvenue qu’ils disent, les pauvres s’ils savaient…

Tu l’as compris, La licorne j’adore ( Dior m’a pardonné) la couv’elle déchire, collection 2018, copie interdite sous peine de finir à confesse, une nouvelle aventure digne de ce nom, croix de bois, croix de fer si je mens j’irai en enfer. Alors maintenant lis-le beauté divine ! Et éclate toi bien.

L’énergumène qui se cache derrière le pseudo de Stanislas Petrosky est français et vit en Normandie, à quelques kilomètres du Havre. Son ancienne profession, thanatopracteur, n’est probablement pas pour rien dans son goût pour le crime, la transgression et l’humour noir. Cet auteur inclassable voue un culte immodéré à Frédéric Dard. Sa plume est trempée dans la même encre. La preuve : Nadine Monfils puis Patrice Dard ont préfacé les deux premières aventures de ce drôle d’ecclésiastique…

Je remercie qui de droit pour sa délicate attention 🍻

“ Je serai le dernier homme ”

Je serai le dernier homme de David Coulon aux éditions Lajouanie

Je me souviens de ma femme, de ma fille.

Je me souviens.

Nous nous aimions.

Nous étions loin de la douleur du monde.

À l’époque. “

Un homme sort de chez sa maîtresse en pleine nuit et rejoint son domicile en passant par les chemins de traverse. Assez alcoolisé, il tente d’éviter les contrôles de police.

” Je roule, sans le savoir encore, vers l’horreur absolue. “

Il lui semble entendre un coup de feu. Par sécurité il s’arrête, descends de voiture et tend l’oreille. C’est là qu’une silhouette apparaît et tente de lui piquer sa voiture. Intervenant aussitôt, il éjecte l’intruse qui se heurte à une pierre et tombe raide…La soirée qui avait plus tôt bien commencé avec une femme dans les bras et entrain de virer au cauchemar avec un cadavre sur les bras. Et c’est dans le coffre de sa voiture qu’il tente de cacher la dépouille.

À vouloir éviter un simple amende, c’est maintenant la prison qui le guette.

” Une espèce de trip pour te foutre la trouille. ”

À se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment, il était évident que de mauvaises décisions allaient suivre. Quelle idée aussi de s’enfuir avec une passagère quasiment nue mais vraisemblablement morte…

Les interrogations s’enchaînent pour ce fêtard qui ne s’est même pas présenté. Notre inconnu n’a pas fini de nous étonner et son retour parmi les siens va lui réserver quelques surprises.

” On ne connaît jamais les gens qu’on aime. “

Pour une première rencontre avec la plume de David Coulon, je suis comblée. Je découvre un récit hors norme, au rythme soutenu en parfaite harmonie avec l’histoire qui me coupe le souffle. Un style particulier, brutal, nerveux, vif, pour une histoire toute aussi particulière à la fois sans limite et surprenante. Un suspens macabre, qui tourne à l’obsession pour cet anonyme qui se retrouve une fois de plus dans de beaux draps.

Encore un beau spécimen de roman policier mais pas que, qui rejoint les éditions Lajouanie. Derrière cette magnifique couverture se cache le cauchemar d’un homme incapable de prendre la bonne décision…

Amateur de thriller, ce livre est pour vous. Foncez !

David Coulon est psychologue et romancier.

Né dans le sud de France en 1974, David Coulon a commencé par écrire beaucoup de nouvelles, en publier en revue papier (L’ours Polar, Lignes Noires, etc…) et à la radio (RTBF). Puis, il est devenu psychologue, metteur en scène de théâtre (compagnies La Fille Du Guignol, et Kopasker), comédien. Sur son site, vous trouverez quelques uns de ses écrits, mais pas tous, fort heureusement pour votre santé mentale, et la sienne ! Vous trouverez également des infos/actus sur les pièces de théâtre en cours de création, ou en jeu. Il vit désormais en Normandie où il exerce toujours la profession de psychologue. A côté de cela, il dirige plusieurs ateliers théâtre et ateliers d’écriture.

Son premier roman, « Dernière fenêtre sur l’aurore », a été publié en juillet 2013, aux Editions Asgard. Intéressé par les individus en phase de rupture mentale dans un univers social qui les broie, ses écrits font le grand écart entre univers très noir, mais parfois aussi humour. Il en va de même pour les pièces mises en scène dans le cadre de la compagnie Kopasker.

En 2015, il a reçu le grand prix VSD du polar, pour son roman Le village des ténèbres, coup de cœur de Franck Thilliez

Je remercie les éditions Lajouanie pour m’avoir permis de découvrir ce roman d’une noirceur absolue.

 » Sous – pression « 

Sous -pression de Pascal Jahouel aux Éditions Lajouanie

 » – Une bonne fois pour toute, c’est la dernière, et c’est pourquoi je vous enjoins d’en prendre bonne note. Mon nom est Bernard Hilaire Lejeune et pas « Il » je ne suis pas bouché à l’émeri, j’ai été au lycée, je professe en tant qu’officier de police et je suis donc solvable (…) « 

Les présentations sont faites, on voit tout de suite qu’il faut pas le prendre pour un bouffon. Il en a déjà cravaté pour moins que ça. BHL fait parti de la maison poulaga, un keuf, un vrai, un dur. Même si dernièrement il a pas mal glandé, il se sent prêt pour reprendre du service. Toute façon c’est pas le taf qui manque. Il est temps de remettre le gun à la ceinture et de filer au turbin.

 » – Nous v’la propre.

– Un autre de mes amis proches a trouvé la mort dans des circonstances pour le moins troublantes, vendredi dernier. (…)

Je mis direct le holà à ses épanchements intempestifs :

– P’t’être bien, mais à la queue comme tout l’monde, votre Valentin. (…) J’suis pas payé à la pièce. Merde ! « 

Et v’là les cadavres qui se bousculent, c’est pas pour autant qu’il va toucher plus de flouze, mais faut dépoter quand même, faut faire fissa. OK  ils ne vont pas mettre les voiles mais ça fait désordre dans le paysage du Havre.

 » Mon sens de la déduction rouillé par l’inactivité roucoulait de nouveau. J’aurais presque pu entendre le crissement des rouages s’engrener. Il y avait des interférences dans ma tronche et je ne m’encombrai pas de certitude. Néanmoins, je conclus qu’il y avait des points de concordances incontestables dans les trajectoires mortelles (…) .

On nage en eaux troubles, on patauge, heureusement y’a la bibine pour se remonter le moral et ça n’empêche pas de gamberger. Va bien falloir la résoudre cette affaire …

Pascal Jahouel use et abuse de la langue verte, il argote un peu, beaucoup à la folie. Si ça vous gêne , vous n’avez plus qu’à refourguer votre bouquin , car ici , c’est surtout comme ça qu’on cause. Enfoncez-vous bien ça dans le cigare.

 C’est d’ailleurs le point fort de ce roman policier mais pas que, pour le reste c’est pas l’enquête du siécle. Le plaisir il est dans le langage, ce qui va encore faire du rififi chez les intellos relous. Et pourtant comme dirait Coluche, qu’est ce qu’on se fend la gueule. il en a dans le calbar le mec. 

Alors voilà, si t’as envie de te fendre la poire sans te prendre la tête, et réviser ton argot pour parler voyou, tu fonces mettre dans tes pognes ce bouquin, tu te prépares à vivre un bon moment avec cette création littéraire burlesque, un bon trip bien fendard qui te fera oublier la vie un peu cheum parfois. 

Il a écrit celui-ci aussi

Je vais pas te raconter de bobard , j’ai assez kiffé, il ne sera pas tricard de ma bibliothèque même si j’ai trouvé l’enquête un peu faiblarde, je le mettrai à coté de son pote Requiem, suis sûre que ces deux là vont bien s’entendre. 

Pascal Jahouel est architecte. Il vit à Rouen. Sous-pression est la cinquième enquête de l’inspecteur Bertrand Hilaire Lejeune, plus communément appelé BHL. 

Je remercie JC des éditions Lajouanie pour cette lecture atypique bien poilante.  

Punk Friction

Punk friction de Jess Kaan aux Éditions Lajouanie

«  (..) Desmond jeta un œil au cimetière d’Auchel, son horizon depuis onze ans maintenant. Voisins tranquilles, capables de se faire honorer à la Toussaint Et oublier le reste de l’année : le boulevard des allongés dans toute sa splendeur. Rien à voir avec les spectres revanchards des films américains. Une fois mort, le Français se reposait et arrêtait de râler. (…) À une centaine de mètres de lui à vol d’oiseau, un halo orangé transperçait la nuit de février. Un brasier entre les tombes dévorait une masse imposante.  »

Un barbecue au milieu d’un cimetière en plein hiver, ça fait déjà désordre, si en plus on y brûle un corps c’est d’autant plus inquiétant. S’agit-il d’un acte gratuit, d’une vengeance, d’un meurtre ? Une bande de punk qui squatte dans les parages est toute de suite visée. Pour la population ça ne peut-être qu’eux, bien évidemment.

« Quatre paumés du Nord, le genre de gosses comme Il en existe des milliers, une génération sacrifiée par un système à bout de souffle. Enfants cassés, enfants broyés, par des rouages socio-économiques les dépassant. Difficultés familiales au sein de tribus éclatées, borderline, échec scolaire lié à leur différence, aucune perspective et aucune possibilité de rémission : le quatuor avait fini à la rue où les tentations s’avéraient nombreuses. « 

Une enquête plutôt glauque pour Boris Lisziak, le bleu fraîchement sorti de l’école de police, heureusement il fait équipe avec le capitaine Demeyer, un vieux de la vieille qui a déjà tout vu.

 » Finalement, ils décidèrent de retourner dans les tréfonds de l’âme humaine. Au risque de perdre la leur ?  »

Une jeune lieutenant, en poste dans la cité va se joindre à eux, et s’imposer à ce duo pour le moins hétéroclite. Va falloir faire parler la population qui reste muette comme une tombe.

 » Éviter les ennuis, adopter profil bas. La recette de la tranquillité moderne et d’une société décrépite.  »

Jess Kaan à travers ce roman contemporain, policier mais pas que, nous entraîne dans le nord de la France où la délinquance juvénile reflète notre société actuelle. Face à la faillite de l’institution, et à la précarité des habitants qui tentent de survivre malgré tout, elle augmente considérablement.

Avec une plume assez cynique et une histoire qui sort des sentiers battus, tout en étant très proche de la réalité, l’auteur s’impose admirablement avec qui plus est des enquêteurs atypiques. C’est bon, ça change du déjà vu, et ça fait du bien.

Une fois encore les Éditions Lajouanie ajoute à leur équipe, une nouvelle recrue très prometteuse. La marque de fabrique est on ne peut plus respectée, avec ce roman policier mais pas que…

Jess Kaan est enseignant dans le nord de la France. Outre des romans noirs, Il écrit des nouvelles et publie régulièrement des chroniques dans de nombreux blogs et revues européennes.

Je remercie les Éditions Lajouanie pour cette ballade en enfer.

 » Pas de printemps pour Éli « 

Pas de printemps pour Éli de Sandrine Roy aux Éditions Lajouanie 

«  Depuis plusieurs jours qu’ils étaient inséparables, elle s’étaient montrée insatiable, aussi avide de lui qu’il l’était d’elle. » 

Il n’y a pas à dire, ces deux là ils s’aiment et ne font pas semblant. Rappelez-vous  ils s’étaient rencontrés l’hiver dernier. Le beau Lynwood, ex-GI avait sauvé la belle Éli. 

 » Le destin les avait réunis, il n’imaginait pas sa vie loin d’elle. « 

Depuis ils roucoulaient dans les Pyrénées jusqu’à cet appel téléphonique qui vint déranger leur quiétude. Le père de Lynwood est décédé. Un retour au Texas s’impose…

À leur arrivée, le couple d’amoureux fit sensation, impossible de passer inaperçu. 

 » Éli avait l’air d’une fée sortie tout droit d’un conte fantastique, alors que Lynwood était un guerrier froid aux attitudes parfois antipathiques et au tempérament caractériel. « 

L’occasion nous est donnée d’en connaître un peu plus sur Lynwood, sur son passé, sa famille, mais chut, certaines choses doivent rester secrètes. 

À peine arrivé, des truands, trafiquants de drogue s’en prennent à ses proches. Lynwood est sur le pied de guerre. Aidé par Éli, il va mettre tout en œuvre pour que tout rentre dans l’ordre. 

 » Elle était un véritable aimant qui attirait l’affection autant que lui attirait le danger. « 



Des Pyrénées au Texas, entre l’amour et le deuil se glisse un nouveau danger qui met en péril toute une famille qui venait juste de se retrouver. 

Mais pas question pour Lynwood et Éli de repartir avant d’avoir régler les problèmes, ils feront l’amour plus tard…on peut compter sur eux. 


Il est écrit sur la couverture roman policier mais pas que … ce qui définit à merveille une fois encore ce nouveau roman de Sandrine Roy  que j’avais découvert avec Lynwood Miller (Ma chronique ici).




Pas de printemps pour Éli nous offre une nouvelle enquête pleine d’amour, et même beaucoup d’amour, ça dégouline comme on dit par chez moi en Lorraine et c’est le seul reproche que je ferai. Car en dehors de  » l’amourrrrr « ce roman est une fois encore bien construit et l’histoire captivante. Le suspense est au rendez-vous au pays des cow-boys et le mystère se lève sur le passé de Lynwood, de quoi l’aimer un peu plus. Éli va devoir apprendre à partager avec toutes les amoureuses de Lynwood et je sais qu’elle sont nombreuses. 

En résumé, j’ai bien aimé voyager en leur compagnie, un bon moment de lecture où le rose l’emporte sur le noir, l’amour sur la haine. Bien plus qu’un roman policier, une histoire d’amour qui ne cesse de grandir même dans la tourmente. 

Ambiance musicale mais pas que : 

« Ils s’aiment comme avant. Avant les menaces et les grands tourments. Ils s’aiment tout hésitants. Découvrant l’amour et découvrant le temps …

Et cette fois pas question que j’oublie de saluer le travail de la graphiste qui déchire avec ses couvertures toujours réussies et sublimes. Mes félicitations à Caroline Lainé, qui met en valeur ce roman d’amour mais pas que …


Sandrine Roy est née à Bordeaux et vit à Montauban. Pas de printemps pour Éli est le deuxième épisode des aventures de Lynwood Miller. 

 Je remercie Jean-Charles Lajouanie pour cette lecture intrigante. 



 » Trouble « 

Trouble de Stéphanie De Mecquenem aux Éditions Lajouanie


 » Puis, les volatiles se turent. Victoire se figea. Avaient-ils senti le danger? Les poils de ses bras se hérissèrent et un filet de sueur perla sur sa nuque. Prise de panique, elle se mit à courir le plus vite possible vers le sommet de la montagne. Les fougères lui cinglaient le visage, mais elle n’avait qu’un but : atteindre la clairière là-haut. Ses cuisses étaient en feu, elle avait l’impression de courir depuis des heures quand, enfin, les arbres semblèrent s’écarter sur son passage. Victoire ressentit un soulagement indéfinissable. Elle se retourna, prête à en découdre, mais personne n’apparut derrière elle. « 

 


Sur un campus universitaire de Montréal, de jeunes étudiantes se suicident. Ça plombe un peu l’ambiance et ça commence sérieusement à inquiéter la Coroner Tiphaine Dumont fraichement nommée à ce poste. Deux hommes vont se joindre à elle pour son enquête, Sir Jeffrey son logeur, un retraité Anglais bourré d’humour et le procureur qui insidieusement lui a tapé dans l’œil.

 

Ce trio on ne peut plus hétéroclite va mettre à jour un réseau de cybercriminalité qui aurait déclenché cette vague de décès.

Mais au final s’agit-il de meurtre ou de suicide ?


 

 » Aucun son ne sort de ma bouche. Pourtant, je hurle du plus fort que je peux. Pourquoi est-ce que je n’entends rien ? Pourquoi est-ce qu’ils continuent? 

      Ils voient bien que quelque chose cloche. Mes bras pèsent une tonne. Je ne parviens pas à les repousser. Je veux qu’ils me laissent tranquille et pourtant je reste là, les bras ballants, et ils me retournent comme une crêpe. Mais qu’est-ce qui m’arrive ?  Pourquoi est-ce que je me sens si mal ? C’est la première fois que j’ai l’impression d’être dissociée de mon corps. Quelque chose s’insère en moi. Je hurle de plus belle, mais je n’entends toujours aucun son sortir de ma bouche. « 

What is the question ?


À travers ce  roman à suspense aussi exaltant que troublant, Stéphanie De Mecquenem s’attaque à un sujet d’actualité qui commence à faire des ravages, tout particulièrement chez les jeunes adolescents vulnérables : Le harcélement par internet. La cybercriminalité, nouvelle arme absolument destructrice, qui peut mettre en danger tous les foyers.

Avec délicatesse elle campe son histoire et séme le  » Trouble  »  avec des personnages forts attachants que j’ai découvert pour la première fois sans être pour autant perturbée dans ma lecture.

Un sujet sensible, inquiétant qui nous concerne tous, absolument bien traité dans ce récit, inspiré d’une histoire vraie qui l’a particulièrement touchée.

Une ambiance  » So British  » dans la lignée d’Agatha Christie une des premières reine du crime.

Un polar bien documenté qui révèle un important travail en aval afin de nous offrir cette intrigue crédible, réaliste, et absolument bien construite .

Une belle plume, captivante qui éveille l’envie de se pencher sur ces précédents romans.

Roman policier mais pas que … c’est cela et bien plus encore.

Une bien belle découverte.

Stéphanie De Mecquenem
Stéphanie de Mecquenem a vécu une dizaine d’années en Amérique du nord où elle était avocate. Depuis son retour en France elle se consacre à l’écriture.  Elle a publié deux romans, Mauvais sang et Le Silence des Cris et de nombreuses nouvelles. Elle vit aujourd’hui à Paris.

Je remercie les Éditions Lajouanie pour cette belle enquête « so british » made in France.

 

 

 

 

 

 » Dieu pardonne lui pas! « 

Dieu pardonne lui pas! de Stanislas Petrosky aux Éditions Lajouanie 


Confession d’une lectrice  » Dealerdelignes » dealeuse de came livresque, des lignes toujours des lignes, encore des lignes …

–  Chère dealeuse, jurez-vous de dire la Vérité, toute la Vérité, rien que la Vérité, levez-votre verre et dîtes : – Je le jure, croix de bois, croix de fer si je mens je vais en enfer !

– Vous mettriez pas une petite pression là ? Toute façon « Le mensonge mène à rien, toujours être franc, direct… » 


– Allez direction le Havre, Requiem nous attend …uiem

–   » Patron j’ai trouvé où vous planquiez le Paradis, merci de m’avoir ouvert la voie. « 

– Et cette boite là c’est quoi ? L’enfer ou le paradis ?

–  » Là on entre par la grande porte avec tapis rouge et trompettes chez les déglingués !  » 

– Et c’est là qu’il s’est infiltré Estéban ?

– C’est cela oui ! Un mec est mort et il enquête.

– Un mec , quel mec ?

 » – Je ne voudrais pas te couper dans ton élan, curé de mon cœur, mais il n’y a pas un truc qui te semble louche dans cette histoire, à part ces bas du plafond, moi une chose me chagrine …

– La petite m’interpelle, j’aurais loupé un détail ? Il y aurait une couille dans le potage ? Un os dans le paté ? … » 

–  La prochaine étape du Merd’alors …

– Abus de breuvages alcoolisés ? Va savoir. « 

– Oui je crois bien, pression, pression, impression, va falloir un peu de photoshop sur ce coup.  » La voilà la solution, pardi ! Mais oui c’est ça, parfois c’est si proche de toi que tu ne remarques pas. Merci Patron pour l’intuition, il suffit de dire la vérité, en la modifiant un poil ! Et c’est ce que je vais faire car là il va falloir un petit coup de main, et là, mon pote tu vas être scié !  » 

– T’as l’intention de mentir Dealeurdelignes ?

– C’est pas le genre de la maison. La langue de bois je laisse ça aux politicards, c’est tendance en ce moment. Non là c’est du sérieux, un homme est mort quand même.


– Oui mais qui ?

– Tu fais comme moi tu lis « Je m’appelle Requiem et je t’ … » un peu de pub au passage en sortant du PUB, ça peut faire de mal à personne, tu cliques ici pour la précédente chronique. Et après tu liras celui-ci. Tu me suis Lecteur ?

 » Chapitre où ma mine inspire l’amitié »

Parce que si Dieu pardonne lui pas ! Moi aussi je pardonne ces petits cafouillages, car moi aussi quand j’ai trop de pression dans le cornet je mélange un peu, et parce que Requiem j’ai été vachement content de le retrouver, même s’il a un goût de chiotte pour les Nanas qu’il tire, on lui pardonne, il a bon cœur. Puis toute façon c’est un roman policier mais pas que. 



Donc on ne va pas se formaliser, ni le verbaliser, on n’est pas flic de toute façon. Tu l’auras compris Lecteur, tout ce qui est en vert, c’est tiré du livre, et comme Stanislas et son nouveau Requiem,  » Si je peux t’arracher un sourire ça illumine ma journée.  » 


Donc voilà, même si j’ai préféré le premier celui-ci m’a fait passé un bon moment, je me suis bien éclatée, j’ai retrouvé avec plaisir la verve de Requiem, j’ai apprécié me faire apostropher par l’auteur et j’attends le prochain patiemment. Et si le problème se représente c’est direct chez les AA que je l’envoie l’auteur, une fois ça passe deux fois bonjour les dégats. Tu me suis l’auteur ? Déconne pas on l’aime bien Estéban, on voudrait pas manquer le prochain rendez-vous.

Merci pour cette lecture POILANTE,  le message est bien enregistré, je vais bientôt me lever , marcher, et te mettre mon pied au C .. non mais sérieusement ! Tu verras, tu perds rien pour attendre.

La messe est dite.

– Je jure d’avoir dit la Vérité, rien que la Vérité, sans aucune pression dans le buffet, mais je compte bien me faire rincer un de ces jours  au Havre ou ailleurs  dans le premier Pub qui accueillera ma pomme et celle de Sébastien. On trinquera à la santé d’Estéban et à celle de Paul Colize en passant.

Cadeau: petit extrait trés réaliste de Zanzara de Paul Colize, portrait de Sébastien Mousse

« À sa place, je ne la ramènerais pas. Même sans gueule de bois, il a le teint cireux. Il n’a plus un poil sur le caillou et porte de fines lunettes fumées derrière lesquelles ses yeux globuleux bougent par à coup comme ceux d’un reptile. » 

Stanislas Petrosky

AMEN !