Sangs mêlés de John Vercher aux Éditions Les Arènes collection Equinox
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Clément Baude
[…] Noir d’abord. Ne pas m’en souvenir peut me tuer. Et je crois que tu en as conscience. Tu sais pourquoi ? »
Bobby fit signe que non. « Car je pense que tous les jours tu fais la même chose. Je pense que tu regardes ce même miroir et que tu te dis que tu es un Blanc, parce que dans ton esprit c’est ce que tu dois faire pour survivre. C’est ça qui te rend heureux et te protège. »
La première chose qu’Aaron fait en sortant de prison après trois ans d’enfermement pour trafic de stupéfiants c’est de retrouver son meilleur ami Bobby. Aaron a bien changé derrière les barreaux, il a pris du muscles et arbore de nouveaux tatouages qui inquiètent Bobby. En allant se restaurer pour fêter plus ou moins leurs retrouvailles, ça dérape et Aaron s’en prend à un jeune noir, l’agresse sauvagement, rendant Bobby complice de ce qui s’apparentera à un meurtre raciste si le jeune homme venait à décéder.
Si Bobby s’est toujours fait passer pour un blanc, il a pourtant des origines noires de par son père qu’il ne connaît pas.
Suite à cette soirée qui vire à la tragédie, toute sa vie bascule.
Il redoute l’enquête de la police, et son amitié avec Aaron est remise en question, craignant qu’il découvre sa véritable identité, qui en ferait des ennemis jurés.
Des romans noirs ou des polars brossant un tableau de la condition des noirs en Amérique, j’en ai lu un certain nombre, mais rarement aussi fort que celui-ci, avec une telle tension, du début à la fin.
John Vercher s’impose et en impose avec ce premier roman époustouflant.
À travers l’histoire de Bobby et de son identité raciale cachée à son entourage mais surtout à son meilleur ami, on redécouvre tout l’impact que peut avoir sur la vie d’un homme, d’être un noir à la peau claire face aux préjugés racistes qui perdurent toujours aux États-Unis notamment comme ici présent.
Un polar d’une grande justesse avec des personnages profonds qui reflètent bien les conditions de vies de certains américains, des serveurs des Dîners, aux médecins des hôpitaux, aux flics racistes, aux ex- détenus bien plus violents qu’avant leur incarcération, les difficultés financières, les jobs multiples pour juste se loger et se nourrir, la violence omniprésente, tout y est représenté avec beaucoup de maîtrise et de réalisme.
Sangs mêlés ne pourra pas vous laisser indiffèrent, et risque de vous hanter longtemps, tant son sujet est actuel, violent, mais hélas tellement vrai, et prouve encore une fois que l’on soit aisé ou pas, être noir en Amérique pose toujours problème.
Déchirant du début à la fin, ça pourrait faire un sacré bon film ou une super série, de l’encre à la bobine ça me plairait vraiment.
En attendant, aussi tragique soit-il, ce premier roman est à découvrir absolument.
N’en jetez plus, je l’ai ajouté ! 😉
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Sien plus on est plusieurs, t’es obligée c’est sûr ☺️🤩
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Tu me tues, tu sais, ça !! mdr
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Et dire que d’autres arrivent 🤩
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ARGH !!! :p
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T’as lu rue Mexico ?
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Nan, pas encore ! :p
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Tu vas adoré c’est obligé
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Ben j’espère bien 😆
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