Les mille crimes de Ming Tsu

Les mille crimes de Ming Tsu de Tom Lin à La Noire de Gallimard 

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Doug Headline

“ Depuis longtemps déjà, tuer avait cessé de lui poser un problème. La ville appelée Corinne, avec ses tripots et ses saloons et ses bars remplis d’hommes en colère, était à présent derrière lui. À peine deux heures plus tôt, Ming y avait tué un homme et déjà, dans son esprit, ce souvenir commençait à s’évaporer dans les flammes de l’imagination. ” 

Durant les années 1860-1870, l’Amérique était en pleine construction, notamment les voies ferrées de la Central Pacific, qui allaient amener un nouveau tournant pour voyager, mettant petit à petit les diligences au rencard. Ce dur labeur était confié de gré ou de force aux immigrés chinois dont faisait partie Ming Tsu jusqu’à son évasion. 

Ming Tsu orphelin avait été formé à tuer par son père adoptif. Bien incapable de se rappeler le nombre exact de morts laissés dans son sillage, tant ils sont nombreux, ce qui ne plaide pas en sa faveur et justifie un certain nombre d’avis de recherche affichés ici et là à son encontre. Mais qu’à cela ne tienne, il est bien décidé à retrouver son épouse, une blanche, que son beau-père a fait enlever.

Devenu fugitif, c’est accompagné d’un prophète aveugle qui possède un don particulier, qu’il va traverser à cheval, l’Utah, le Nevada et la Californie, en liquidant au passage tous les hommes qui lui ont « volé sa vie ». 

Commence alors une quête impitoyable à travers le désert et les montagnes, semée d’embûches où il fera pourtant d’improbables rencontres, dont beaucoup regretteront d’avoir croisé son chemin. 

Tom Lin nous embarque dans un formidable western avec un petit côté mystique, à travers une chevauchée fantastique et un casting de choix digne des grands films du far west. Du cow-boy, aux shérifs, des bandits de grand chemin véritable hors-la-loi, des chasseurs de primes et des indiens, des immigrés et n’oublions pas les chevaux, très nombreux indispensables dans cette quête sans lesquels aucun déplacement n’aurait été possible. 

Terriblement sauvage, absolument envoûtant, au côté d’un homme, un immigré habité de vengeance et de justice, un homme qu’on ne peut s’empêcher d’admirer malgré la multitude dmeurtres à son actif. 

Une immersion extraordinaire et absolument réaliste dans l’Amérique du passé qu’il serait vraiment dommage de ne pas découvrir.

6 réflexions sur “Les mille crimes de Ming Tsu

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