Bois-aux-Renards d’Antoine Chainas à La Noire de Gallimard
« Jadis on entendait raconter que certaines femmes se transformaient en renards, et certains renards en femmes. Lorsque la sauvagerie possédait l’animal, il nuisait aux hommes. Faisant tout le mal possible, il parcourait, insaisissable, les forêts profondes du globe. »
Lorsqu’Yvette et Bernard à bord de leur camping-car se retrouvèrent aux abords d’une forêt nommée Bois-aux-Renards, ils étaient à cent lieux d’imaginer qu’ils rencontreraient bien pire qu’eux, à cet endroit étrange.
Profitant de leurs vacances pour sillonner les routes de France, à la recherche d’autostoppeuse pour commettre d’abominables crimes, ce couple de tueurs en série, va faire une rencontre qui ne sera pas sans conséquences.
Anna, une jeune fille déjà en fuite, croisera leur chemin, se retrouvant sans le vouloir, témoin de leurs méfaits.
Elle se réfugie dans la forêt pour leur échapper, malgré les mises en garde d’un ancien rencontré plus tôt.
« T’éloigne pas trop par là- bas, petite. Une grosse partie de la forêt , c’est Bois-aux-Renards. L’endroit est traitre. On s’y paume facilement, tu comprends ? »
À leur tour, espérant la rattraper, le couple prend le même chemin.
Une course poursuite démarre jusqu’à ce qu’ils tombent chacun de leur côté, sur les habitants de la forêt, une communauté vivant en marge du monde, prêt à tout pour préserver sa tranquillité et poursuivre leurs croyances liées à la mythologie.
Un pur bonheur de retrouver la plume d’Antoine Chainas qui m’avait déjà subjugué avec son précédent roman : Empire des chimères ( ma chronique ici)
Cette fois il nous entraîne au cœur des ténèbres de Bois-aux-Renards, où la faune se révèle moins dangereuse que l’espèce humaine qui s’est appropriée les lieux, relativement bien cachées, mais pas à l’abri de visiteurs inattendus chargés qui plus est de mauvaises attentions.
L’auteur réussit une extraordinaire prouesse littéraire, et nous conduit par ses chemins de traverse, tantôt vers le roman noir, en passant par le thriller et même le conte, à travers une foisonnante et impressionnante galerie de personnages tout en apportant une certaine dimension politique et même mythologique, à travers quatre destins qui se percutent, s’entremêlent, se détruisent à la croisée des chemins.
Un récit porté par une plume magnifique qui en fait un véritable chef-d’œuvre.
Antoine Chainas est véritable illusionniste littéraire qui surprend autant qu’il régale.
Une errance littéraire pleine de noirceur et de légendes à ne pas rater.
Je l’avais surligné, il m’intéresse. Maintenant, faut trouver le temps 🙂
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Comme c’est étrange 🤩
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Bizarre, bizarre ! :p
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En plus, je lis beaucoup donc gare aux tentations en 2023, tu vas en remplir des carnets d’envies 😂
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J’en suis à 18 romans lus pour le moment, et toi ?
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Le 29/01 je termine ma treizième lecture ☺️
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Ah, j’ai une tête d’avance pour une fois :p
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T’es une tueuse ☺️
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Oui 😆 Je viens de terminer le « Harlem Shuffle » et il m’a moyennement passionné
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Je m’y attendais ☺️
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Ça manque de peps, d’énergie, d’un truc qui bouge vraiment ! Mais Harlem est bien décrit, on est dedans !
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Je comprends, moi ce style j’adore
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:p
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Profite ça va pas durer 😂
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Je te surveille !! 🙂
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