Le paradoxe du bonheur d’ Aminatta Forna aux éditions Delcourt
Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Claire Desserrey
» À moins d’un kilomètre au sud-est de Bricklayers’ Arms, Jean, une Américaine établie à Londres depuis un an, assise sur le toit de son appartement, souleva ses jumelles pour suivre un renard qui avançait d’un pas dansant sur le mur d’enceinte de l’immeuble. Si elle avait dû décrire les nuances rousses de son pelage, elle les auraient qualifiées d’auburn. C’était d’ailleurs ainsi qu’elle avait surnommé cette petite femelle de moins de trois ans. Elle lâcha les jumelles, attrapa son appareil photo sur la table et fit une série de clichés. La renarde s’arrêta, tendit la tête pour renifler ; on aurait dit qu’elle venait de déceler une altération des molécules de l’air. Une seconde plus tard, elle glissa le long du mur parmi les branches d’un buddleia non taillé et disparut. “
Quelques renards se sont installés dans la Capitale Londonienne et cohabitent avec les humains. Rencontrant parfois quelques difficultés pour survivre dans ce milieu urbain, leurs sorties nocturnes provoquent parfois des rencontres improbables.
Un soir de février, un renard traverse un pont, une femme se lance à sa poursuite et percute un passant. C’est lors de cet événements plutôt banal que Jean, l’Américaine croisa pour la première fois Attila, un ghanéen. Ce sera le début d’une succession de rendez-vous invraisemblables entre ces deux personnages et une multitude d’autres, des étrangers de l’ombre, officiant dans les palaces, les parkings, les parcs, de Londres.
Cette communauté disparate d’exilés va s’unir pour retrouver un petit garçon récemment disparu. Sans même le savoir, un lien particulier unit les hommes et les animaux sauvages de cette ville, et le bonheur pour certains pourrait très bien découler de la présence d’un renard sur un pont, un soir de février.
Ce que j’en dis :
Prenez une ville, peuplée là d’une faune atypique et colorée, ajoutez-y des personnages attachants, puis une bonne dose d’humanité agrémentée d’humour et de joie mais aussi quelques douleurs et vous aurez un condensé de moments qui au final donne un roman on ne peut plus formidable, Le paradoxe du bonheur.
Le passé et le présent s’entrelacent et nous amènent à réaliser que certains chemins douloureux peuvent conduire au bonheur, le traumatisme n’est pas une fatalité mais un passage vers un futur plus joyeux.
Et nous pouvons compter sur la présence à nos côtés du monde animal pour nous montrer la voie, à condition de les laisser vivre en paix, même au cœur des villes.
Ce livre est bien plus qu’un beau roman, il est une belle leçon de vie, et nous apporte davantage qu’un agréable moment de lecture. Il nous ouvre les yeux et nous invite à apprécier tous ces petits moments du quotidien qui mis bout à bout effacent le chagrin et réveillent les cœurs endormis.
Le paradoxe du bonheur, un livre intelligent, profond et poignant à découvrir absolument.
Pour info :
Aminatta Forma est née à Glasgow d’une mère écossaise et d’un père sierra-léonais, et a grandi en Sierra Leone, puis en Thaïlande, en Iran et en Zambie.
Ses romans voyagent aussi et ont été traduits dans 18 langues. Elle est l’auteur de quatre romans (dont Les jardins des femmes, Flammarion 2003).
On lui doit également un documentaire, Africa Unmasked.
Ses nouvelles et essais ont été publiés par Freeman’s, Granta, le Guardian, LitHub, le New York Review of Books, l’Observer et Vogue.
Elle enseigne aujourd’hui à l’Université de Georgetown, aux États-Unis.
Je remercie les éditions Delcourt pour cette balade londonienne pleine de belles surprises.
♫ Ne regardez pas le renard qui passe, regardez seulement quand il est passé ♪
Il y a des renards qui font la rue Neuve à Bruxelles aussi 😆
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Près de chez moi Aussi, dans le jardin d’une de mes clientes une petite famille 🦊🦊🦊🦊
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Le dernier qui est passé dans nos poules…. oups… bien que ma mère suspecte plus un chien car c’était un carnage et plein de poules étaient mortes et non emportées…
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En effet c’est pas cool..
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maintenant, fini de revenir avec des bons oeufs de chez maman/papa 😦
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Faut offrir des petites poules à maman et papa …
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Devenu très difficile, c’est devenu cher et en plus, faut que papa trouve le temps de réparer la clôture derrière qui protège les poules, sans compter des réparations énormes au poulailler ! 😉
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