Candyland de Jax Miller aux éditions Flammarion collection Ombres Noires
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Claire-Marie Clévy
« Allô, je voudrais signaler une disparition… »
Sadie Gingerich, une ancienne amish propriétaire de la confiserie située dans une ville minière de Pennsylvanie est inquiète. Son fils a disparu et le chef Braxton ne semble pas la prendre au sérieux.
” Écoutez, je suis sûr qu’il va réapparaître. Il doit être fourré au pieu avec quelqu’un.
Elle n’est hélas pas la seule mère qui s’inquiète de la disparition de son enfant…
“ Est-ce qu’il faut vraiment que je menace d’écorcher vif tous les gens que vous aimez pour que vous m’aidiez ? (…)
« Et, où voulez-vous que je commence ?
– Au dernier endroit où on l’a vu, j’imagine » dit-elle en baissant les yeux vers la silhouette d’une grande roue qui se profilait dans la neige.
« Candyland. »
Et lorsque Thomas est enfin retrouvé, il semble avoir été assassiné et tous les soupçons se portent sur sa petite amie, une toxicomane notoire.
„ De l’amour à la haine. De la vie à la mort. De Vinegar à Cane. “
Cruauté du destin, Sadie fait la connaissance de Danny, le père d’ Allison la présumée assassine, lui-même confronté à ses propres démons.
Le hasard fait parfois bien les choses, mais dans le cas présent une fois les dés jetés, la partie qui s’annonce va lever le voile sur une indicible vérité.
” Bon sang, on ne peut vraiment pas avoir de secret dans cette ville, hein ? “
Ce que j’en dis :
Qu’il soit en petit ou grand format, Candiland réserve autant de surprises que dans un parc d’attractions.
Au fil des pages, nous grimpons à bord des montagnes russes, l’inquiétude nous gagne, petit à petit la peur s’installe, la tension monte crescendo et la première descente fait froid dans le dos et l’on continue comme ça jusqu’au final. Bien sûr de temps en temps on déguste quelques douceurs vite agrémentées par de nombreuses frayeurs.
Électrisé par de nombreux flash-back entre passé et présent, fil conducteur de cette histoire démoniaque nous ne perdons jamais l’attention et restons bien accroché à cette enquête noire à souhait.
Les tours de manège s’enchaînent dans un engrenage infernal , où l’alcool et la drogue ont remplacé l’huile et agrémentent à jamais les rouages d’une violence inouïe jusqu’à la fin des temps.
On est bien d’accord, je joue de métaphore pour garder un maximums de suspense aux futurs lecteurs mais il est certain qu’une fois montée à bord je ne suis pas descendue en cours de route. Une virée que j’ai faite en deux jours où j’ai découvert les Appalaches en compagnie de cette communauté Amish, et de la population de ces villes minières abandonnées, des hommes et des femmes aux vies broyées. Ici point de conte de fée mais des contes défaits, brisés par la drogue et la pauvreté.
Tout est chaos dans ce monde désenchanté.
En seulement deux romans Jax Millar s’impose dans l’univers du roman noir de manière magistrale et on ne peut qu’espérer que le troisième arrive très vite et déclenchera une fois encore autant de Waouh !
Je remercie Léa de son choix pour les poches du mois de décembre sur son merveilleux groupe, le Picabo River Book Club, qui m’a permis de dépoussiérer mon grand format qui attendait patiemment son tour.
En espérant que vous aussi, vous prendrez votre ticket de lecture pour un tour de folie à Candyland. Frissons garantis nom remboursable tellement c’est le pied.
Alors, à qui le tour ?
Pour Info :
Elle naît et grandit à New York. Elle réside aujourd’hui dans le comté de Meath , en Irlande.
En 2015, elle publie son premier roman, Les Infâmes (Freedom’s Child) grâce auquel elle est lauréate du prix Transfuge du meilleur polar étranger 2015 et du grand prix des lectrices de Elle. 2016. Selon François Lestavel de Paris Match, c’est « le roman noir le plus trépidant de l’année 2015. Pour Jérôme Leroy dans Causeur, « Jax Miller, dans Les Infâmes, est impressionnante de virtuosité narrative et de précision presque clinique dans le réalisme. Elle joue avec les points de vue et les époques dans une construction millimétrée. Mais comme elle sait donner à ses personnages une réelle consistance, on ne s’en aperçoit pas, ce qui est du grand art ».
Le 30 août 2017, est paru en avant-première en France aux Éditions Ombres Noires, son second roman Candyland.
Magnifique chronique ❤❤❤
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Merci 😘😘😘🙏🙏🙏
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Ce roman est un bijou. Noir, très noir mais lumineux par le talent de l’auteure
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Absolument un vrai feu d’artifice
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Pas encore lu, mais ta chronique donne le tournis et envie d’attraper la floche pour un second tour 😉
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Fonce, c’est de la super bonne came, de la pure, celle qui te déchire les tripes et le cœur
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J’ai déjà le nez qui coule, mais si je sniffe, ce sera pire !! 😀
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