“ N’essayez jamais d’aider un kangourou ”

N’essayez jamais d’aider un Kangourou de Kenneth Cook aux Éditions Autrement

Traduit de l’anglais (Australie) par Mireille Vignol

 » La pause se prolongea. L’histoire semblait terminée.

– Et qu’est-il arrivé au … euh… au salopard ?demandais-je.

Henry leva la tête.

– Bah, il est enterré un peu plus haut sur la piste.

Il ne faut pas croire tout ce qu’on nous raconte le long de la piste de Birdsville, mais vous seriez surpris de tout ce qu’on ne croit pas et qui est la pure vérité.  »

Chaque année la période estivale amène pour beaucoup d’entre nous, une folle envie de dépaysement, seulement parfois pour x raisons, on se retrouve coincé à la maison. Mais lorsque l’on est passionné comme moi par la lecture, on est sauvé, il suffit de bien choisir ses voyages livresques et l’aventure peut commencer.

En me plongeant dans le recueil de nouvelles de Kenneth Cook, dans cette édition inédite que nous propose les Éditions Autrement, j’étais sûre de ne pas sombrer dans la sinistrose mais au contraire de me payer de bonnes tranches de rire.

L’auteur est d’une part un conteur né mais également un véritable globe trotteur. Et puis il a le chic pour se retrouver dans des situations aussi absurdes que rocambolesques. Alors parcourir le bush australien en sa compagnie, un pur bonheur.

 » La rencontre de gars sympas au bistrot est à la source de la plupart de mes ennuis. Non seulement ces bonhommes aggravent ma tendance naturelle à l’alcoolisme, mais ils m’entraînent aussi dans toutes sortes d’aventures je préférerais ne pas être mêlé. Les copains de bar me portent la poisse depuis que j’ai commencé à fréquenter les bistrots, et ça ne date pas d’hier.  »

Apparemment dans le bush australien, on y rencontre de drôles de loustics, autant de la race animale que de la race humaine , et si on met les deux face à face, de bien plus étranges situations se produisent à hurler de rire ou de peur, selon les espèces.

 » On ne sait jamais quel pourcentage croire des histoires qu’on vous raconte sur les animaux dans le Nord. J’en ai entendu des dizaines, de celles de serpents qui poursuivent et réussissent à attraper un homme à moto, à celles de buffles qui chargent et renversent des véhicules, en passant par des cochons sauvages d’une taille et d’une férocité inimaginables qui éventrèrent des chevaux. Cela dit, mon policier semblait s’y connaître en crocodiles. “

Utilisant un style direct, sans artifice mais agrémenté d’un humour corrosif, l’auteur nous offres des histoires aussi farfelues que truculentes, un régal pour le lecteur qui osera s’aventurer par ici.

Un petit conseil au passage pour ne pas se lasser de toutes ses nombreuses nouvelles loufoques, ne pas hésiter à s’en faire un livre de chevet, ou le lire en alternant avec une autre lecture, ou même picorer par ci par-là et se laisser porter par toutes ses anecdotes hilarantes inspirées de ses tribulations.

 » Rien n’est particulièrement spectaculaire dans ce coin- là, car tout est extraordinaire. ”

Ici c’est du  » all inclusive  » : dépaysement, humour, parfait pour un voyage lointain hors norme pour seulement 21 €

Kenneth Cook (1929-1987) est un écrivain australien. À l’âge de trente-deux ans, il a publié Cinq matins de trop (Wake in Fright), qui est considéré comme un classique du roman noir dans son pays et a été adapté au cinéma en 1971, sous le titre Outback. Ses nouvelles écrites dans une veine plus humoristique, ont connu un large succès.

Je remercie les éditions Autrement pour ces aventures aussi succulentes que délirantes.

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