Homo Sapienne de Niviaq Korneliussen aux Éditions La Peuplade
Préface de Daniel Chartier
Traduction du danois par Inès Jorgensen
Validation linguistique à partir du texte original groenlandais par Jean-Michel Huctin
” – Arnaq… Je voudrais juste savoir.
– Alors viens. Tu peux pas le savoir avant d’avoir essayé ! ON N’A QU’À FAIRE L’AMOUR !
Elle rigole depuis sa chambre.
Comment ce serait, comment réagirait-elle si je venais, qu’arriverait-il à notre amitié, comment ce serait d’essayer avec elle, de quoi a-t-elle l’air nue, elle a sûrement l’air sexy, comment embrasse-t-elle,comment fait-elle l’amour, comment réagirait-elle si je venais, comment est-elle, comment puis-je m’imaginer y aller ? Non, ça ne me viendrait pas à l’idée. Je trouve que mes pensées sont bizarres. Mais j’en ai assez des saucisses. Saucisses à hot-dog, saucisses pur porc, saucisses de Francfort, saucisses cocktail, rouges, brunes, jaunâtres, grandes, petites. You name it. J’en ai assez. Je n’ai plus de goût pour les saucisses. Veux décaper mon corps sous la douche, pour que la puanteur de saucisse disparaisse sans traces dans les conduits.
Projet :
No more sauvage.
À travers ce roman choral, cinq jeunes ( Deux lesbiennes, un gay, une bisexuelle et une transsexuelle) du Groenland de la ville de Nuuk se livrent et se délivrent du poids et des peurs engendrées par leurs différences. Sujet interdit, ici ou ailleurs qu’il est temps de libérer au grand jour sans avoir peur de jugement.
La jeunesse une période déjà compliquée en soi se révèle absolument encore plus complexe quand l’identité sexuelle s’avère confuse.
” Sans me poser de questions, j’ai découvert que j’étais différente des autres filles.“
Sur « L’île de la colère » le Groenland ainsi baptisé par l’écrivaine, les tabous éclatent, les cœurs s’ouvrent, les voies s’élèvent, c’est la fin d’un long moment de silence.
Ce que j’en dis :
Totalement avant-gardiste, cette jeune écrivaine révolutionne la littérature avec cette œuvre universelle.
Une véritable quête d’identité sexuelle pour toute la jeunesse d’aujourd’hui, la fameuse génération y.
Aussi percutante qu’audacieuse, cette nouvelle voie si jeune s’impose à travers cette criante vérité. Des mots justes, touchants, parfois bruts où l’amour en sort vainqueur.
Une belle découverte, un roman qui ne peut laisser personne de glace.
Née en 1990, Niviaq Korneliussen a grandi à Nanortalik, au sud du Groenland. Homo Sapienne marque un tournant dans l’histoire littéraire groenlandaise en rejoignant un lectorat en dehors de la terre natale. L’écrivaine s’affirme avec ce premier roman comme la nouvelle étoile du Nord.
Ce qu’elle en dit : « Les histoires de chasseurs du passé, les récits sur l’influence de la nature, cela ne m’a jamais intéressée. Dans ma jeunesse, j’ai cherché en vain un livre qui me parle, qui raconte ce que moi et mes amis vivions et les quest qui nous préoccupaient. Je n’ai jamais trouvé ce livre. Je crois que c’est ce que j’ai voulu écrire, ce livre que je n’ai jamais pu lire. »
Je remercie les Éditions de La Peuplade pour cette découverte révolutionnaire.
Tentant je le note. Dommage qu il n y ait pas aussi la 6eme voix du jeune hetero, mais ce serait sans doute du déjà lu…chouette billet
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Merci 😉 j’espère que ce Livre vous plaira, l’auteur mérite que l’on s’y intéresse.
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Mais cela traite des différences justement, ceci explique sûrement pourquoi il n’y a pas d’hétéro…
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Comme disait Joey dans Friends :
— Si Homo Sapiens avait été plus homo que sapiens, ce n’est pas pour ça que la race s’est éteinte ?? 😆
Je vais réfléchir pour savoir si je le note ou pas…
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Il n’y a que toi qui peut voir …
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